Nous sommes le 3 septembre 2017. Assez banal, mais je me voyais mal commencer l'histoire le jour où tout a basculé, sans... disons préparer le terrain en amont. Primo, il vous faut savoir que je n'étais pas, mais alors absolument pas motivée. Non que reprendre les cours après plusieurs semaines d'alitement pour cause de fracture me file le bourdon, mais après mes mésaventures précédentes dans ce lycée, je n'étais pas particulièrement enthousiaste à l'idée de revoir les crétins qui composaient mon bahut.
Comme chaque matin depuis un an et demi, réveillée avant la sonnerie de mon réveil, je me dandinais sur ma playlist du moment tout en cherchant la tenue adéquate. Après avoir transformé ma chambre en vrai champ de bataille -on aurait pu croire qu'un foutu réacteur à Naquadah avait explosé dans mon placard- j'optais finalement pour un débardeur noir et mon pantalon préféré, un pantalon de treillis que j'avais repris pour l'adapter à ma taille fine chiné dans un surplus militaire du coin, mes Doc Marteens noires et une veste en cuir, avant de rassembler mes cheveux en un chignon flou qui de toute façon disparaîtrait avant la fin de la matinée. Un trait de crayon, du mascara et un gloss couleur pêche virent compléter mon ensemble, auquel j'ajoutai, en plus de ma croix, mon collier à pendentif Porte des Etoiles, et mon bracelet charms à breloques ''Affaires Non-Classées''. Enfin je me sentais moi-même. Je souris à mon reflet, soudain pétillante de bonne humeur, avant de quitter l'étage.
Mon estomac se manifesta au moment où je posais le pied sur la dernière marche. Quelle ponctualité... songeai-je en secouant la tête. Ce devait bien être la seule chose chez moi qui était capable d'être à l'heure. Je ris toute seule, attirant l'attention de ma mère. Dieu qu'elle ressemblait à Amanda Tapping... Même après tout ce temps je ne m'y ferais jamais...
-'Jour, M'man ! fis-je en posant mon sac et ma veste près de l'entrée.
-Bonjour, ma puce. Puis elle me dévisagea, spatule en l'air.
-Maman ?
-James ?
J'entendis mon père se lever du canapé, et ris de nouveau lorsqu'il me fixa de son expression typique de perplexité et d'amusement mêlés.
-Dana, soupira-t-il en secouant la tête.
-Quoi ? Je vous avais prévenus ! Je saisis une pomme et croquai dedans avec joie. I'm not going to force myself and hide who I am just to fit right in. You didn't raise me like this ! Their bullshit had last for too long !
-We know that, sweetie ! Répondit ma mère. But... Are you sure about... All this ? Fit-elle en gesticulant vers ma tenue.
-Mmm... No you're right ! Souris-je effrontément avant de retirer mon élastique à cheveux, mes cheveux bouclés tombant sur mes épaules. Have a good day, Love ya ! Je jetais mon trognon de pomme dans la poubelle, saisit ma veste et mon sac et quittai la maison en enfilant mon casque audio. Malgré ma bonne humeur, je me sentais encore contrariée de mon échange avec mes parents. Je savais qu'ils voulaient seulement me protéger, mais il était trop tard pour ça. J'avais déjà souffert, expérimenté la trahison, la solitude et tout ce qui va avec. J'étais bien décidée à changer les choses, et à assumer qui j'étais, n'en déplaise à ces étriqués.
Le temps de rejoindre mon arrêt de bus, je m'étais calmée au son de mon morceau préféré du moment. Lorsque le School Bus arriva, je laissais mon regard dériver jusqu'à apercevoir une place vide vers le fond du bus. Je touchai machinalement mon piercing nasal, un simple petit diamant bleu clair et montai, présentant ma carte au chauffeur. Etant la première, il me fut aisé de rejoindre le siège convoité, ignorant les regards et sourires habituels. Je me laissai tomber sur le siège, et lançai mon épisode de Sanctuary sur ma tablette. Et pendant les 55 minutes que durait le trajet, je n'étais plus ici, mais en compagnie d'Helen Magnus, à chercher un phénomène qui répandait la terreur au fin fond de la Bulgarie. En arrivant au lycée, une heure plus tard, je retirai mon casque, éteint depuis quelques minute déjà, et le glissai autour de mon cou. J'essayais de ne pas exposer mes oreilles trop longtemps au bruit depuis mon otite deux ans plus tôt. Et puis, si je voulais que cette année soit une bonne année, je devais aussi bien la commencer. Et essayer de me sociabiliser un minimum.
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An Unexpected Truth
FanfictionOn dit souvent que de la fiction à la réalité, il n'y a qu'un pas... Mais qu'en est-il dans l'autre sens ? Propulsée dans un univers qu'elle ne connait pas, elle va devoir ruser et se battre pour avoir sa happy ending...