Un prénom. Si peu, et pourtant c'est ce qui conditionne votre vie avant même votre naissance. Quand vos parents passent des heures à planifier votre avenir, alors que vous ne mesurez que quelques centimètres voire moins, c'est juste LE premier truc qu'ils choisissent. Enfin, ça, c'est quand ils arrivent à se mettre d'accord... Et mon prénom, croyez-moi, il a pas une histoire banale. Un peu ridicule et touchante, si vous voulez mon avis. (T'façon c'est moi qui raconte, alors je fais ce que je veux, na !)
Je m'appelle Dana Gallagher (à prononcer [Galla her] attention !) et je suis Française d'origine irlando-américaine. Et si mon prénom vous semble familier à l'oreille, je vous rassure vous n'êtes ni fou ni obsédé par cette série, oui, c'est bien après Elle que j'ai été nommée.
Je porte le prénom de l'une des deux femmes les plus exceptionnelles et badass que le monde ait connues. L'agent du FBI et médecin de LA série emblématique des années 90. Oui, oui, celle qui abreuvait le petit écran de complots, de monstres et mutants en tout genre, de petits gris, et de blagues ridicules mais absolument impayables dans le contexte. La série à laquelle on doit le terme de "shipper", n'en déplaise aux rageux ! - et qui continue d'ailleurs d'entrainer petits et grands depuis 3 décennies. Mais je m'égare.
Pour en revenir à mon prénom, si l'idée de porter le prénom d'un personnage de fiction peut sembler handicapant, je n'ai jamais connu ce problème , que ce soit à l'école lorsque mes parents et moi vivions aux Etats-Unis, ni même au collège en Irlande du Nord. Comment ? Ah, en lycée français... Ça, c'est différent...
Lorsque ma mère, alors adolescente, a découvert ce phénomène lors de sa sortie aux USA en 1993, elle s'est très vite passionnée pour cet univers presque parallèle. Sans tomber dans le cliché du passé sombre et tortueux, la vie n'a pas toujours été facile pour elle, et, comme elle me le raconterait lorsque je découvrai à mon tour la série, chaque épisode lui offrait 40 minutes de répit, 40 minutes durant lesquelles elle oubliait tout ce qui l'entourait. Pour moi ce fut un moyen de découvrir une facette que je ne soupçonnais pas chez cette femme au tailleur strict et a la coupe impeccable. Des moments de rire et de complicité, des petites chamailleries aussi, quand elle refusait de répondre à mes questions ou m'orientait sur de fausses pistes. Mais, plus que tout, ce fut l'histoire de mon prénom. Ma mère se sentait parfois tellement proche de cette femme au caractère affirmé qui se battait pour ce en quoi elle croyait, mais qui cachait un coeur d'or et une grande sensibilité. Objectivement, on peut dire que dans les années 90 la plupart des personnages féminins était assez stéréotypées, mais concernant Scully, on se rend finalement compte assez facilement que c'est un personnage complexe et surtout humain, sublimé par la prestation de Gillian Anderson. Mais je m'éparpille de nouveau.
Le fait est qu'elle représentait pour ma mère un idéal féminin, celui qu'elle voulait devenir, le courage de se battre pour ses croyances, l'énergie de l'espoir, et les petites piques qu'on aime. Elle a su très vite qu'elle nommerait son premier enfant Dana ou Dan, n'en déplaise au père. Heureusement pour moi, le mien a tout de suite accroché avec le prénom...
Donc voilà, maintenant que vous savez le comment du pourquoi de mon prénom, je pense qu'il est temps que je m'explique sur mes motivations avant de planter le décor...
Si je suis aujourd'hui une femme, une épouse et une mère accomplie et comblée par ses quatre terreurs et sa sweet idiot de femme, il m'a fallu pour ça, en passer par pas mal de moments peu réjouissants... Mais vous comprendrez au fil de l'histoire...
Comme je vous l'ai expliqué, je suis française d'origine irlando-américaine. Je suis née le 23 novembre 1999 à San Diego, d'une mère irlandaise et d'un père Californien pure souche. J'y ai passé les 3 premières années de ma vie. En 2002, mon père, agent de l'ATF, a été muté à New York City, où ma mère a pu réaliser son rêve et ouvrir une galerie d'art. Nous avons passé quelques années sympas là-bas, jusqu'à ce qu'en 2006, ma mère ne tombe gravement malade, et doive vendre sa galerie. Les soins étaient trop onéreux malgré la couverture sociale de mon père. Je n'avais que 7 ans, à l'époque, mais je me souviens des mines soucieuses de mes parents, de ma mère qui s'affaiblissait de jour en jour, jusqu'à ce qu'elle n'entre en rémission. Totale d'après les médecins. Suite a ces deux ans, mon père a convaincu ma mère de quitter New York et de partir en Irlande. Il savait combien ses racines lui manquaient, et combien elle voulait me faire découvrir ces terres dont j'avais hérité mes cheveux roux et mes tâches de rousseur, tandis que l'Amérique paternelle m'avait léguée le menton volontaire et les yeux noisette.
Nous avons donc déménagé, une nouvelle fois, ce qui fut très dur pour moi, pour Belfast en Irlande du Nord, jusqu'en 2016 où nous sommes arrivés en France, dans le département de la Meuse. Papa a ouvert une agence de sécurité, et Maman a racheté un local qu'elle a transformé en une superbe galerie d'art. Il lui a fallut un peu de temps, mais elle a fini par avoir le succès qu'elle mérite. De mon côté, j'ai terminé mon collège en Irlande et en juin 2016 je les ai rejoints pour commencer le lycée... Si je pensais que la rentrée 2016 ne serait qu'une rentrée banale, je fus détrompée de façon tout sauf délicate, et sans mon meilleur ami, Jonah, je n'aurai pas eu le courage d'affronter l'année suivante, où tout bascula pour moi...
Salut les gens comment ça va ? Bah moi ça va pas... J'attends mon prochain train, j'écoute de la musique triste et j'écris... Fin bref, c'est le grand départ pour l'Angleterre, quoi... J'espère que ce petit prologue vous aura plu, dites-moi tout dans les commentaires 😘😘
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An Unexpected Truth
FanfictionOn dit souvent que de la fiction à la réalité, il n'y a qu'un pas... Mais qu'en est-il dans l'autre sens ? Propulsée dans un univers qu'elle ne connait pas, elle va devoir ruser et se battre pour avoir sa happy ending...