Karasu [Haikyuu!!]

Chapitre 11: Match, ou il n'y a que les idiots qui ne changent pas d'avis

Yo les enfants!!!

Déjà, merci pour les 1K de vues? C'est adorable? Ca me fait si plaisir sur cette histoire T_T

C'est un miracle que j'ai fini ce chapitre dans les temps, j'ai galéré à l'écrire toute la semaine. Mais il est là, c'est l'essentiel !

Je vous envoie la bise, enjoy!

Tamora était en retard.

Son réveil n'avait pas sonné et elle s'était forcée difficilement à se lever. Si au départ, elle n'eut aucune panique, son cerveau répondant à peine aux lueurs du jour, ce fut en jetant un coup d'œil à l'heure qu'elle comprit le problème. Neuf heures et quart. Le match avait déjà commencé. Elle se leva précipitamment, paniquée et regarda rapidement son téléphone pour voir les textos agacés puis furieux de son meilleur ami. Elle décida ensuite d'enlever prestement son pyjama afin d'enfiler son survêtement bleu marine et s'attacha les cheveux en une queue de cheval bien bête et surtout, pas très nette. Tant pis, cela irait du moment qu'elle ne croisait pas son père. Elle récupéra son sac de cours et sortit de sa chambre.

Tamora descendit les marches de chez elle quatre à quatre, sans se soucier de son genou, et ne pensa pas à déjeuner non plus. Elle mit ses baskets et sortit en trombe de la maison. Elle marcha rapidement, ne se permettant pas de courir non plus, et sentit son cœur battre à tout rompre. Elle ne savait pas ce qui avait loupé, elle avait pourtant bien mis son réveil comme il fallait la veille. Peut être que mettre son téléphone en silencieux parce que Kuroo la spammait de memes sur les corbeaux n'avait pas aidé. Il avait été infernal là-dessus après qu'elle lui ait donné son lycée. Il avait aussi retenté de savoir si elle était joueuse ou manageuse, ce à quoi elle avait répondu « manajoueuse » juste pour l'embêter. Heureusement pour lui, certains de ses memes étaient drôles ou elle l'aurait bloqué pour la soirée.

La jeune femme dépassa l'allée aux cerisiers, le souffle un peu court, mais ne se découragea pas. Elle avait promis aux garçons qu'elle serait là, mais elle était en retard. Elle se devait au moins de tracer du mieux qu'elle le pouvait. Le grillage du lycée se rapprochait à vu d'œil, bien ouvert, et le froid printanier ne saurait pas la dissuader de le rejoindre. Elle regarda sa montre, alors qu'elle s'engouffrait dans le lieu, et put voir neuf heures vingt-cinq. Elle avait mis cinq minutes de moins que d'habitude, ce n'était pas mal mais pas suffisant pour rattraper sa bêtise. Avec un peu de chance, le premier set ne serait pas terminé.

Elle dépassa enfin le premier bâtiment et put apercevoir le gymnase de loin. Elle décida de dire à son genou d'aller se faire voir et marcha encore plus vite, prête à rejoindre la porte en métal. Elle pouvait sentir que sa queue de cheval mal faite se défaisait au fur et à mesure de sa course mais en touchant enfin du bout des doigts sa destination, elle s'en fichait. Le métal de la porte était gelé, mais elle pouvait entendre les cris des joueurs, la chaleur du jeu qui émanait du lieu. Tamora soupira, alors. Etait-ce vraiment sa place ? Etait-ce l'endroit qu'elle devait investir tous les jours, en ayant un stress monumental de toucher le ballon ?

Alors que les pensées entêtantes remontaient, la blonde décida d'inspirer un coup pour se donner du courage. L'heure n'était plus aux hésitations. Kageyama et Hinata l'attendait, ils jouaient leur premier match ensemble et elle ne pouvait pas se permettre de douter quand eux, ne l'avaient jamais fait. Ils avaient su avancer malgré les difficultés et Tamora devait faire de même. Alors, un, deux, trois, elle ouvrit en grand la porte.

Et elle fut ébahie par ce qu'elle put trouver.

Hinata était dans les airs, comme si des ailes lui avaient poussé dans le dos. Il flottait, figé dans le temps, les yeux fermés, en suspension, tandis que Kageyama semblait prêt à lui offrir sa plus belle passe. La première de leur collaboration, celle qui sonnerait le début de leur duo. Il lui lança, haute, droite, rapide, le type qui ferait peur à beaucoup de volleyeurs de leur âge. Mais pas Hinata. Non, pas Hinata, qui paraissait avoir une confiance littéralement aveugle en son passeur, qui ressentait le mouvement du ballon, qui le frappa avec une force rarement vue auparavant. Les bloqueurs avaient tenté de lui courir après, sans succès. L'ailier fut aussi impuissant, pris de court par la vitesse du tir. La balle arriva en bord de terrain, et rebondit contre le mur, démontrant la rage de vaincre placée dedans.