Un Mal pour un Bien ∥ MHA / en pause.

Sentiments contradictoires.

" — Je te présente celle dont tu dois prendre soin. "

Devant moi, une petite fille aux cheveux aussi bleu qu'un nuage pleurait et tremblait de tout son être.

" — Eri, ne tente rien ou tu sais ce qui lui arrivera. "

Elle hocha rapidement la tête et le yakuza nous laissa seules.

" — ... Bonjour Eri, commençai-je en m'assaillant le plus loin possible d'elle, je n'approcherais pas plus que ça si c'est ce que tu désire.

— ... "

Je me sens comme ... apaisée ?

Je ne sais pas ce qui me prend, mais je retire mon masque et lui sourit affectueusement.

" — Tu n'est pas obligée de me répondre mais tu me rappelle quelqu'un que j'ai connu autrefois.

— ........... qui ça ? Demanda-t-elle d'une toute petite voix.

— Mon ... défunt petit frère. "

Même si contrairement à elle il ne l'exprimait pas physiquement, lui aussi dégageait une certaine détresse que je n'avais réussi à effacer.

Elle releva timidement la tête et je lui sourit paisiblement comme purifiée par son regard si innocent et pourtant détruit.

" — S-si je-je vous p-parle il va v-vous faire du mal.

— Tu n'a pas à t'inquiéter de ma mort Eri, je l'attend les bras ouverts. "

Elle me regarda, à la fois terrifiée et très légèrement intriguée face à mon calme perturbant.

" — Aime tu les sucreries Eri-chan ? "

Toujours très timidement, elle hocha la tête et je sorti de mon sac à dos préparé au préalable un paquet de sucettes.

" — Choisi donc un parfum.

— ...

— Je n'ai pas pu les empoisonner puisqu'elles ont encore leur papier.

— ... pomme. "

Je lui en tendis une dizaine et me contenta de celles à l'orange.

" — Moi aussi c'est celles que je préfère tu sais ? ... non enfaite tu ne peux pas le savoir mais bon .... laisse tomber. "

Je sais pas vraiment comment me comporter.

Rien ne m'avait laissé entendre que je devais lire « comment apaiser une gamine traumatisée pour les nuls ? » avant de rentrer chez les Yakuzas ...

C'est comment déjà d'être un enfant ?

Je sais pas. Je sais plus ?

Faut croire que la naïveté de ce monde abject m'a abandonné depuis déjà bien longtemps. Ou peut-être que je me voile juste la face aux moments les plus mauvais ? Je sais pas. Je sais plus.

Je lui sourit et continue de lécher ma sucrerie tandis qu'elle fait de même mais sans l'étirement de lèvres vers le haut. Et ce pendant encore quelques jours jusqu'à ce que Overhaul n'apparaisse pour me quémander de sortir afin qu'il emporte la fillette autre part.

Je la regarde.
Elle le regarde.
Il me regarde.
Et je vis.

Je vis la vie de cet enfant vide de vie.