JE L'AIME MALGRÉ MOI (Roman)

CHAPITRE 5 : Remontrances

CHAPITRE 5 : Remontrances...

<<L'histoire est une toile constamment repeinte...>> L. De Vinci...

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  - Je voulais te faire une petite surprise. Des fois, il faut sortir de l'ordinaire. Alors, ça te plaît tout ça ?
  - Oui Alassane. C'est la première fois que quelqu'un me fait un truc pareil. Tu as réussi ton coup. C'est parfait.
  - Ne t'en fais pas. Ce n'est que la partie visible de l'iceberg. Dis-moi, que veux-tu boire ?
  - Tout ce que tu voudras Alassane sauf les boissons fortes.
  - D'accord. Ce soir, je suis à ton service.
  - Merci.

Après avoir mis Minsha à l'aise, je lui servis à boire. Le gérant nous concocta ses plus délicieux mets que nous nous savourâmes avec appétit. Elle éclatait de rire à chaque fois que je faisais une blague.  Belle, séduisante et attirante étaient les caractéristiques qui la décriraient.  Nous parlâmes de rien et de tout. Elle me fit savoir qu'elle était en troisième année de licence option communication-journalisme et qu'elle venait tout récemment de souffler sa vingt troisième bougie. Son rêve était de devenir une journaliste de renommée. Je lui parlai aussi un peu de moi. Ce soir, nous avions vraiment sympatisé. C'était de loin l'une des plus belles soirées de ma vie; j'oserais même dire la plus belle.

Il faisait tard, je raccompagnai Minsha jusqu'à chez elle. Nous restâmes quelques minutes à sa devanture avant qu'elle ne décida finalement à rentrer. Le vigile s'approcha ensuite et me demanda si la soirée s'était bien déroulée. Je lui répondis par un sourire et lui remis un petit billet. Il me remercia une bonne dizaine de fois au moins avant de me souhaiter une excellente soirée.

Je ne faisais que penser à la soirée durant tout mon trajet retour. C'était une réussite totale. Je rassemblais point par point chaque moment passé avec elle  tel un puzzle. C'était comme si je les revivais de nouveau. Je la revoyais dans sa robe noire qui la sciait très bien et qui déssinait trait par trait sa parfaite silhouette. Son sourire ravageur et l'éclat scintillant de ses dents. J'étais dans mes pensées au point où je dépassai ma maison sans le savoir. Ce ne fut lorsque je fis quelques kilomètres de plus que je m'en rendis compte.

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Je déscendis de ma moto et appuyai sur la sonnette. Ma sœur benjamine vint m'ouvrir quelques instants plus tard. Elle sauta à mon cou lorsqu'elle m'apercût. Cela faisait longtemps que je ne leur avais pas rendu visite. Elle me prit mon sac à dos et s'accrocha à mon bras jusqu'au salon. Mes parents étaient en train de regarder la  télévision.
  - Papa, maman, regardez qui est venu nous rendre visite. Grand frère. Cria ma sœurette.
  - Ah Alassane. Soit la bienvenue. Répondit ma mère. Quelle surprise ?
  - Merci maman.
  - Bienvenue mon fils. Fit mon père.
  - Merci papa.

Je les saluai après que ma sœurette me servit de l'eau à boire. Ils me demandèrent les nouvelles du travail et autres. Je me contentai de leur répondre que tout allait bien.  Mon père entama le sujet pour lequel j'étais là.
  - Mon fils, commença-t-il. Tu es le pilier de notre famille. Et tu sais qu'à part toi, nous n'avons personne d'autre. Ta mère et moi sommes fièrs de ta réussite mais il ne faudrait pas que tu sombres aussitôt élevé. Tu es encore jeune. Tu n'as que vingt neuf ans. La vie est devant toi. Dans cette vie, pour être heureux, il faut avoir à ses côtés quelqu'un qui te comprend et qui partage les mêmes visions que toi. Je parle d'une femme. Cela ne sert à rien de courir de femme en femme. D'abord, c'est une perte de temps, d'argent et de chance. Ce que ta mère et moi aimerions que tu fasses maintenant c'est de trouver une femme qui partagera ta vie. Mais d'abord, tu vas nous dire si effectivement tu as mis cette jeune femme enceinte.
  - Merci père pour ces précieux conseils. J'en tiendrai compte. En ce qui concerne Emeline, je vous assure que je ne l'ai pas mise enceinte.
  - Es-tu sûre de ce que tu nous affirmes fils ? Intervint ma mère. Ce n'est pas ce qu'elle nous a dit. Comment est-ce que tu peux être sûr de ne l'avoir pas mise enceinte ? Tu as couché avec elle sans te protéger oui ou non ?
  - Euh...
  - Répond à ta mère fiston. Et surtout ne t'avise pas de nous mentir.
  - Si papa. J'ai couché avec elle.
  - Tu t'es protégé ?
  - Non. Nous avions bu toutes les deux et c'est venu comme ça. Je ne sais pas comment cela est arrivé.
  - Tu as couché avec elle sans te protéger, elle te dit qu'elle est enceinte et tu la chasses de chez toi Alassane?
  - Mais maman! Rien ne prouve que c'est moi l'auteur de sa grossesse. Et si elle avait...
  - Tu la fermes Alassane ! S'écria -t-elle. Qui t'a élevé comme ça ? Où as-tu appris ces mauvais comportements? Écoute, tu vas assumer tes actes.
  - Je..
  - Écoute fils, ta mère a pleinement raison. Et c'est ce qui doit être fait d'ailleurs. Tu vas assumer tes actes. Tu dois te comporter en un homme responsable et honorable. N'oublie pas que tes frères te prennent pour modèle. Tu refuses de reconnaitre cette grossesse et s'il s'avérait qu'après l'accouchement le test de paternité soit positif ? As-tu pensé à cela? Réfléchis un peu bon sang!  Tout d'abord, tu vas aller faire des excuses à la famille d'Emeline et accepter de t'occuper de la grossesse jusqu'à l'accouchement. Après, tu pourras faire le test pour en être certain. Si cet enfant est de toi, tu dois t'en occuper comme il se doit. Est-ce que tu as compris?
  - Oui père. J'ai compris.
  - Je vais de ce pas contacter sa famille et leur faire part de notre décision. Après tu choisiras un jour pour qu'on y aille ensemble.

Mes deux frères et ma sœur cadette rentrèrent. Ils me souhaitèrent  la bienvenue. Maman partit avec mes sœurs  pour me cuisiner un bon plat comme je l'aime avant que je ne parte.

Je passai un peu de temps en leur compagnie puis demandai la route ensuite. Ils m'ont passé un sacré savon les parents…

Écrit par Koffi Olivier HONSOU alias Verdo Lompiol. (Noveliste togolais).

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