CHAPITRE 14 : Je suis innocent.
<<Aucun philtre d'amour ne surpasse l'argent>>.
Proverbe malgache...
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Le commissaire était absent lorsque ses agents m'y avaient amené. Ce ne fut vingt-quatre heures plus tard qu'il arriva. Ils lui firent un briefing sur l'affaire et il décida de m'interroger. Pour cela, ses hommes me firent sortir de la cellule où j'étais enfermé et me conduisirent dans son bureau.
- Bonjour monsieur; me lança-t-il. Comment allez-vous ?
- Mal monsieur le commissaire. Lui répondis-je. À vrai dire, je ne connais pas la raison pour laquelle je suis incarcéré ici. Je suis innocent.
- Eh bien, ne vous en faites pas. Nous allons tout éclaircir. D'abord, je veux entendre votre version des faits. Le juge d'instruction en aura besoin. Je vous écoute. Comme vous dites que vous êtes innocents, dites-moi comment se fait-il que cette femme a été retrouvée morte dans votre maison?
- Je n'en ai aucune idée monsieur le commissaire. J'étais sorti très tôt le matin avec ma copine et à mon retour, j'ai constaté que mon portail était grandement ouvert pourtant je l'avais soigneusement fermé avant de partir. Dans l'immédiat, j'avais cru que c'était des voleurs qui s'étaient introduits par effraction chez moi mais à ma grande surprise lorsque je rentrai, je tombai sur Aïcha. Cela fait au moins un mois que je ne l'ai pas vu. La dernière fois, c'était dans son restaurant.
- Donc vous affirmez que vous ne saviez pas ce qui s'est passé? Qui d'autre a votre clé ?
- C'est exact monsieur. Personne n'a la clé à part moi.
- Et la victime? Comment l'aviez-vous connue et quelles sont les relations que vous entreteniez?
- J'avais l'habitude de manger dans son restaurant donc nous sommes devenus des amis. En plus, elle était la copine d'un ami proche. Il s'appelle Albert.
- Et bien, voyons ça. Et cet Albert? Avez-vous une idée de l'endroit où nous pouvons le trouver ou nous donner son numéro de téléphone ?
- Si. Je ne connais pas son domicile mais je sais qu'il travaille à l'ambassade des États Unis. J'ai son numéro.
- D'accord. Mes hommes vont faire venir ton ami aussi. Nous allons l'interroger voir s'il est au courant de quelque chose. Pour le moment, vous allez rester ici avec nous mais plus dans une cellule. Vous êtes suspectés mais pas encore coupable. Ce sera au juge d'en décider. Il y a un banc dans le couloir. Vous allez vous assœir là jusqu'à ce que nous rassemblons toutes les pièces du puzzle. Une dernière chose, vous pouvez récupérer aussi vos affaires en attendant.
- Merci commissaire. Répondis-je et sortis.Je m'assis sur le banc comme il me l'avait demandé et fouillai mon téléphone avec l'espoir que Minsha répondrait à mon message hélas c'était le silence total. À vrai dire, je me souciais moins de ce qui était en train de m'arriver mais pensais plus à elle. Mes parents arrivèrent quelques heures plus tard en compagnie d'Emeline. J'étais étonné de la voir puisque je ne l'avais pas mis au parfum de la situation. C'est plutôt ma mère qui lui avait téléphoné et malgré son état de santé, elle n'avait ménagé aucun effort pour venir me soutenir. Je leur expliquai tout à la lettre. Mon père sortit de son carnet le numéro d'un avocat. Nous le contactâmes et lui expliquâmes aussi la situation. Il nous promit de nous rejoindre plus tard et prendre le dossier en main. Mes parents partirent voir le commissaire dans son bureau. J'étais resté avec Emeline sur le banc.
- Comment te sens-tu ? Ça va mieux ? Lui demandai-je.
- Je rends grâce Alassane. Ce n'est pas la forme totale mais je vais bientôt récupérer.
- Je suis désolé de n'avoir pas pu t'envoyer de l'argent. J'allais le faire...
- Non. Tu n'as pas besoin de rien m'expliquer d'accord? L'essentiel c'est que nous te sortions de là. Je ne laisserai pas le futur père de mon enfant moisir en prison.
- Merci Emeline. Vraiment, je te remercie d'être venue.
- Je t'en prie Alassane. C'est la moindre des choses que je puisse faire. Alors, dis-moi comment te sens-tu? Tu tiens le coup? Je sais bien que tu n'as rien à avoir dans tout cela.
- Ça va aller Emeline. Puisque tu es là. Dis-je en souriant.Elle ria également... Mes parents sortirent du bureau du commissaire. Ils restèrent un bon moment avec moi avant de me quitter pour revenir après. Emeline partit également mais plus tard, elle revint avec de la nourriture qu'elle avait préparé. Au début, je ne voulais pas la manger par honte mais je le fis finalement. Albert arriva aussi. Il sauta sur moi et me roua de coups de poing en m'accusant de l'avoir mêlé à cette histoire et à cause de cela son mariage risquait de partir en fumée. Les agents de police vinrent nous séparer et lui ordonnèrent de se calmer au risque de l'enfermer dans une cellule afin qu'il retrouve ses esprits. Le commissaire sortit et le reçut dans son bureau. L'avocat que nous avions appelé ne tardit pas avant d'arriver. Nous avons longuement discuté et il me promit de me tirer d'affaire.
Mon téléphone sonna. Je le sortis rapidement de la poche. Un sourire apparut sur mes lèvres. J'avais espéré ce moment toute la journée et voilà que ça se concrétise. C'était Minsha. Elle me demanda si je tenais le coup et aussi m'informa que la reine mère venait de l'appeler; que pour que je sorte indemne de cette histoire, je devais lui donner une somme de deux cent mille francs qui serviraient à préparer et faire une cérémonie intense aux sirènes. Cela devrait se faire dans les prochains vingt quatre heures sinon je risquerai la prison. Je lui répondis de la rappeler plus tard. Deux cent mille francs? Ce n'était pas une petite somme à portée de main mais je devais faire tout mon possible pour la lui trouver. Le fait même qu'elle m'ait appelé me rassura qu'elle m'aimait toujours et qu'elle pensait à mon bien-être sinon pourquoi le fera-t-elle?
Après maintes réflexions, j'appelai un ami Alain qui accepta de me prêter la somme. Je rappelai Minsha et lui demandai d'aller la récupérer.
Écrit par Koffi Olivier HONSOU alias Verdo Lompiol. (Noveliste togolais).
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JE L'AIME MALGRÉ MOI (Roman)
EspiritualAlassane, un jeune ingénieur mécanique plein d'avenir et de ressources tombe amoureux de Minsha, une jeune étudiante en communication qui lui fait voir toutes les couleurs de la vie. Je vous laisse découvrir. N'oubliez pas de vous abonner et de vote...