CHAPITRE 19 : Dans la merde jusqu'au cou...

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CHAPITRE 19 : Dans la merde jusqu'au cou...

<<On dit à sa maîtresse qu'elle est unique...Cela ne lui suffit pas! Il faut qu'elle se croit seule! >>

Jérôme Touzalin...

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****Deux mois plus tard****

Le vieux Moussa habitait au centre ville dans un grand immeuble de plusieurs étages. Il l'avait construit il y avait de cela quelques années. Toute sa famille y vivait.
C'était un grand homme qui avait fait fortune dans l'immobilier, les prêts, le gage et autres. Il avait une renommée monumentale. Presque tous les habitants de la ville qui avaient voyagé et qui n'avaient pas les moyens étaient passés par lui pour un prêt. Il s'y connaissait bien en la matière. Avec lui, il n'y avait pas de demi mesure. Il récupère toujours son argent quoi qu'il arrive. Je l'attendais dans son luxueux salon. Il arriva quelques minutes après. À voir la mine qu'il faisait, je jugeai qu'il n'était pas enchanté de me voir.

  - Bonjour Alassane. Comment vas-tu ? Me demanda-t-il.
  - Je vais bien monsieur Moussa.
  - Super. Je t'ai fait venir parce que j'entends par des ouïes dires que tu ne pars plus aux États Unis malgré que tu as obtenu le visa. C'est quoi ces histoires là?
  - Oui c'est vrai monsieur. Je suis désolé que vous l'ayiez appris par les ouïes dires. J'avais moi même prévu de venir vous le dire en personne.
  - Quoi? Alors c'est vrai! Puis-je connaitre la raison ?
  - Ah, c'est personnel monsieur. Je je vous assure que dès que la banque débloque mon compte de voyage, je vous rembourse votre argent.
  - Écoute Alassane. Les affaires ne marchent pas comme ça. Toi et moi avons signé un contrat. Lorsque tu as décidé de ne plus partir, tu devais m'informer pour que je prenne mes dispositions. Tu n'es pas mon seul client. Et si d'autres personnes venaient me voir pour que je leur vienne en aide? Comment ferais-je ? Puisque tu as toute cette somme avec toi? Selon le contrat, tu devrais déjà commencer à me rembourser. Voilà que deux mois sont passés et tu me parles  maintenant de la banque ?
  - Je suis désolé monsieur Moussa. Je me suis mal comporté envers vous, je le reconnais. Et j'aimerais que vous m'excusiez et que vous m'accordiez un délai supplémentaire pour vous réunir la somme totale et les intérêts en plus.
  - Du temps supplémentaire ? Tu te crois où là? Tu penses pouvoir me berner tout le temps comme ça? Je ne suis pas né de la dernière étoile Alassane. Tu as une semaine pour me rembourser les six millions plus les deux millions d'intérêts ou tu me trouveras sur ton chemin.
  - Mais monsieur...
  - Je ne veux plus rien entendre. Dans une semaine, je veux te voir ici avec mon argent. Un point, un trait. Allez, maintenant tu peux partir.

Je n'avais même plus prononcé ne serait-ce qu'un mot avant de le quitter. J'étais troublé car ce n'était pas facile de réunir une somme de huit millions dans une semaine. J'étais préalablement passé à la banque et  avait  discuté avec le directeur sur la possibilité de retirer les six millions de francs que j'avais bloqué pendant un an à titre de caution mais il m'avait clairement dit qu'il ne pourrait rien pour moi. Je devais attendre les un an avant de pouvoir les percevoir. Voilà que le vieux Moussa ne veut rien comprendre. Qu'allais-je donc faire ?

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Les résultats de l'examen de licence sortirent. Je téléphonai en vain à Minsha pour m'assurer qu'elle avait réussi. Ce ne fut le lendemain qu'elle m'informa par texto qu'elle avait lamentablement échoué. Je l'appelai et la consolai un moment au téléphone puis raccrochai. Je revis dans ma tête la scène du soir où elle m'avait forcé à lui remettre les cent cinquante mille francs que la reine mère avait exigé; la somme  qui garantissait sans doute sa réussite. Qu'est-ce qui n'avait donc pas marché? Je ne saurais répondre. Dans la même soirée, elle me rendit visite. Nous avions beaucoup discuté et nous nous amusâmes par la suite. Elle voulut passer la nuit avec moi mais bien avant cela, elle m'envoya au restaurant pour lui payer à manger. Ce que je fis. À mon retour, elle s'était écroulée au sol et se tordait fermement de douleur. Je jetai la nourriture sur la table, me précipitai sur elle et essayai de la relever mais elle ne pouvait pas se tenir debout. Elle me dit qu'elle avait des douleurs atroces au ventre et qu'elle avait du mal à respirer. Il sonnait vingt heures et demi. Je jugeai donc de l'amener aux urgences où on lui prodiguera des soins adéquats.

Quelques instants plus tard, nous arrivâmes au centre hospitalier universitaire de la ville. Minsha avait perdu connaissance en chemin. Dieu merci que j'avais un ancien camarade de classe qui y travaillait en tant que médécin urgentiste. Il l'installa en salle de réanimation et s'occupa d'elle. Quelques minutes plus tard, il revint m'informer qu'elle devrait être immédiatement opérée sinon elle risquait de mourir dans les prochaines trente minutes. Il m'expliqua concisément qu'elle avait prit des médicaments pour avorter et il s'était avéré que cela avait détruit complètement l'une de ses trompes. Cela nécéssitait une opération chirurgicale assez particulière avec une autorisation d'un membre de sa famille. Je me portai garant d'elle et signai l'autorisation. Je payai également les frais. Elle devait s'en sortir pour me donner des explications.

J'appelai sa famille et les mis au parfum de tout lorsque tout fut réglé. Son père était en mission à l'étranger. Sa mère quant à elle arriva sur le champ. Il me remercia de m'être occupé de tout en leur absence. Nous nous assîmes à la salle de réception en attendant que le médécin vienne nous donner la suite de l'opération.

Quelques heures plus tard...

  - L'opération s'est bien passé Alassane. Tu as bien fait de l'amener à temps. Tu lui as sauvé la vie. Elle va rester en observation ici à l'hôpital pendant quelques semaines.
  - Merci docteur. Merci d'avoir sauvé ma fille.
  - Ah j'ai oublié de te présenter la mère de Minsha.
  - Enchanté madame. Je n'ai fait que mon travail. Une dernière chose. Elle ne devra plus avorter.
  - C'est compris mon ami. Une fois encore merci.

À son départ...

  - C'est quoi cette histoire d'avortement Alassane ?
  - Je n'en sais rien Maman. Je viens de le découvrir aussi. Je ne savais pas que Minsha était enceinte.
  - Cette fille va me tuer un de ces jours. Oh seigneur, qu'ai-je fait pour mériter cela ? 
  - Calmez-vous maman. Ça va aller. Elle va s'en sortir...

Rdv le vendredi 18 septembre pour le chapitre 20 qui marque la fin de la première partie.

Écrit par Koffi Olivier HONSOU alias Verdo Lompiol. (Noveliste togolais).

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JE L'AIME MALGRÉ MOI (Roman)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant