CHAPITRE 11 : Ce n'est pas vrai

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CHAPITRE 11 : Ce n'est pas vrai.

<<L'amour est un filtre qui rapproche ce qui est lointain et rend possible l'impossible. Un philtre qui, en une seule prise, nous fait adorer ce que nous avons abhorré>>.

Auteur inconnu...

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****Le lendemain****

J'étais toujours indécis. Les dernières vingt-quatre heures avaient été pour moi un vrai calvaire. Minsha m'avait en  quelque sorte donné un ultimatum. Je devais lui répondre au plus tard ce soir. Q'allais-je lui dire? Était la question que je me posais sans cesse. Je pensais aussi à la réaction de ma famille si je leur annonçais de nouveau que j'avais finalement décidé de ne plus partir.  Je décidai de mettre tout ça au clair avec Minsha dans la soirée après mon retour du travail alors je lui téléphonai et lui demandai de passer me voir pour que nous discutions. Elle me demanda en retour de ne pas manger car elle avait cuisiné un de mes plats préférés; du riz au poulet et elle m'en avait gardé; donc elle me l'apporterait dans la soirée. Albert m'appela et demanda à me voir. À vrai dire, je ne savais plus ce qu'il me voulait vu que nous avions déjà clos le dossier du visa mais je lui donnai rendez-vous à notre restaurant habituel. Je le rencontrerai avant de rentrer.

****Quelques heures plus tard****

Albert m'attendait déjà au restaurant. Il n'avait pas bonne mine à première vue. Je pris place à ses côtés. Nous nous saluâmes puis commençâmes à discuter autour des sujets de mon voyage. Il me donna quelques astuces que je devais mettre en pratique à l'aéroport. J'eus une envie brusque de me soulager alors je m'excusai une minute auprès de lui et partis aux toilettes. À mon retour, il me remit mon trousseau de clefs que j'avais laissé tomber par terre. Je repris ma place mais soudainement il reçut un appel. Il vida son verre et demanda à partir; ce que je trouvai assez étrange. Nous nous séparâmes donc. Au parking, je rencontrai  André; mon meilleur ami du lycée. Nous nous étions perdus de vue depuis un sacré moment. Nous avions momentanément discuté avant que je ne l'invitai à dîner chez moi pour nous remémorer un peu du bon vieux temps. Je m'étais souvenu que Minsha allait m'apporter à manger alors j'ai eu l'idée de partager le repas avec lui.

Quelques instants plus tard, André et moi arrivâmes chez moi. Nous nous installâmes au salon et discutâmes du bon vieux temps. Minsha arriva une heure plus tard avec une glacière à la main. Elle nous salua et je fis les présentations puis elle se rendit à la cuisine pour réchauffer le plat du riz au poulet qu'elle m'avait apporté.  J'allai fouiller dans mon  placard et sortis un vieil album photo datant de l'époque où nous étions au lycée et nous nous amusâmes à le feuilleter. André eut une envie de se soulager alors il s'éclipsa aux toilettes que je pris soin de lui indiquer.

Quelques minutes après, Minsha sortit de la cuisine avec le repas. Elle dressa la table et nous attendîmes tous les deux André pour nous régaler. Cinq minutes plus tard, il n'était pas de retour alors je partis le chercher. Il se trouvait devant la porte des toilettes, l'air pensif.

  - André! Qu'est-ce que tu as ? Lui demandai-je. Nous t'attendons pour Passer à table.
  - Écoute Alassane, j'ai un souci mais je ne sais pas comment t'en parler.
  - Un souci ? Allez, mon pote. Allons manger et ensuite tu me raconteras tes problèmes. Minsha nous attend. Dis-je en le tenant par les mains.
  - Non. Alassane. Repondit-il en me retenant. Je ne peux pas manger ce plat ni toi aussi.
  - Quoi? Mais de quoi parles-tu ?
  - Écoute, tu sais très bien que je n'aime pas les commérages et en plus je n'aimerais pas m'incruster entre ta copine et toi mais je dois te dire ce que j'ai vu à cause de ces nombreuses années d'amitié que nous avions partagé et que nous partageons. J'ai surpris Minsha en train de verser un produit noir qu'elle a sorti de sa poche dans le riz et l'a mélangé.
  - Quoi ? Qu'est-ce que tu viens de dire ? Répondis-je furieux ?
  - Je crois que tu as bien compris ce que je viens de dire. Tu ne dois pas manger ce plat. Qui sait ce qu'elle a mis dedans. Fais attention à cette fille Alassane.
  - Non André. Ça ne peut pas être vrai. Minsha ne peut pas faire un truc pareil.
  - Et moi je ne peux pas te mentir mon frère.
  - Écoute André, moi et Minsha commençons juste à sortir ensemble. Ne viens pas compliquer les choses avec cette histoire. Nous venons de nous remettre d'une dispute. Alors je t'en prie arrête maintenant cette salade.
  - Quoi ? Moi je raconte de la salade ?

Minsha arriva.

  - Mais les mecs, qu'est-ce qui se passe ? Cela fait un moment que je vous attendais.
  - Ah désolé mademoiselle Minsha. Nous discutions et nous n'avions pas vu le temps passer. Toutes nos excuses. D'ailleurs je m'en allais.
  - Quoi ? Mais je viens de faire la table.
  - J'ai une urgence qui nécéssite ma présence. Nous allons devoir remettre ça.
  - Okay, d'accord. Pas de problèmes. Mais sache que je suis fâchée.
  - Allez ma fleur intervins-je. Non André passera un autre jour et tu lui cuisineras de délicieux plats comme tu sais le faire. Allez, on y va.
  - Bon d'accord. Il ne faut pas que cela se refroidisse.
 

André partit en nous laissant seuls tous les deux. Minsha m'interrogea par rapport au sujet sur lequel avait porté notre conversation mais je me contentai de lui inventer autre chose comme réponse. Elle me laissa manger seul sous prétexte qu'elle en avait suffisamment mangé chez elle avant de venir.

Après le repas, nous passâmes la soirée à nous amuser comme des adolescents et plus tard à faire l'amour. Puis vint le moment qu'elle attendait impatiemment.

  - Alors mon amour, qu'as-tu finalement décidé?

Mes idées changèrent brusquement. Du coup je n'avais plus aucune envie de partir.

  - Hum ma fleur, pour toi, je vais rester au pays. J'ai pris cette décision après de mûres réflexions. J'ai une aisance financière ici et de plus, je t'aurai tout près de moi.
  - Merci mon amour, répondit-elle en me couvrant de baisers. Nous allons être heureux.
  - Oui. Nous serons heureux ensemble. Je vais te présenter à ma famille et nous irons voir tes parents aussi pour tout officialiser. Je veux à présent m'occuper de toi.
  - D'accord. Mais bien avant tout ça, tu dois m'accompagner quelque part.
  - Où ça?
  - Ah. C'est une surprise. Tu le sauras une fois que nous y serons.
  - D'accord ma fleur. Je t'aime
  - Je t'aime aussi Alassane.

Écrit par Koffi Olivier HONSOU alias Verdo Lompiol. (Noveliste togolais).

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JE L'AIME MALGRÉ MOI (Roman)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant