CHAPITRE 18 : Je dois être ta priorité.
<<Quand on se méfie, on se trompe; quand on ne se méfie pas, on est trompé>>...
Diane de Beausacq.
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Je devins un homme nouveau depuis que ma fille avait vu le jour. Je passais beaucoup plus de temps avec elle et sa mère. Bien avant de me rendre au service chaque jour, je passais les saluer et m'assurer qu'elles se portent bien tous les deux et qu'Emeline ne manque de rien. Je faisais de même le soir après le travail; ce qui ne me permettait plus de vraiment passer du temps avec Minsha mais ce n'était pas comme si je l'ignorais. La preuve, je l'avais finalement amenée en balade en jet privé comme convenu malgré que cela avait coûté plus de la moitié de mon salaire. Je lui donnais aussi comme d'habitude son argent de poche par semaine qui s'élevait à vingt mille francs et lorsqu'elle m'appelait urgemment et me demandait un service, je le lui rendais sans hésiter. Nous nous voyions tous les week-ends et passions du temps ensemble.
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Ma mère était absente lorsque j'étais parti leur rendre visite. Mon père était assis sous l'arbre qui se trouvait au beau milieu de la villa et feuilletait un journal. Quant à mes frères, ils étaient en train d'étudier autour d'une table et mes sœurettes à la cuisine. Il me souhaita la bienvenue et me demanda de prendre place à côté de lui. L'un de mes frères me servit de l'eau. Après avoir bu, nous commençâmes à discuter de mon projet de voyage. Je lui fis savoir que je n'allais plus partir. D'ailleurs, je lui mentis que mon patron d'ici m'avait promu et avait haussé mon salaire pour que je reste travailler dans son entreprise. J'étais très important pour lui. Il n'y trouva pas d'objection. C'était ma vie et j'étais le seul à décider de mes choix quand bien même que cela aura des répercussions sur eux. Je lui promis que rien n'allait changer; que je m'occuperai de mes frères comme d'habitude. Il me proposa d'héberger mon frère et ma sœur cadette l'année suivante après les résultats du baccalauréat pour qu'ils puissent être un peu plus proches de l'université. Il n'avait pas à me le demander. C'étaient mes frères après tout et ce qui est mien leur appartient également.
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J'appelai Jeanne et voulus la voir. Après tout ce qui s'était passé ces derniers jours, je devais lui présenter des excuses pour lui avoir mal parlée et chassée de chez moi. Je lui fixai un rendez-vous. Minsha m'appela ensuite et me fit savoir qu'elle allait passer chez moi dans la soirée lorsque je serais rentré du travail. À en croire ses dires, elle avait quelque chose de très important dont elle voulait me faire part.
Je quittais le service aux alentours de dix-huit heures. Minsha m'attendait déjà au seuil de mon portail avec un homme plus jeune que moi élégament habillé. Il avait une forme d'un athlète. Tous deux papotaient et riaient à tue-tête. Cela me mit très mal à l'aise. Elle m'ouvrit le portail et je fis renter ma moto. Nous allâmes au salon. Elle demanda au jeune homme de s'asseoir et de faire comme chez lui. Moi je partis me changer avant de les rejoindre. Elle me le présenta comme son meilleur ami Kevin. Je trouvai tout cela louche car n'ayant jamais eu vent d'un quelconque meilleur ami ; mais je m'abstins d'aborder le sujet. Nous papotâmes ensemble quelques minutes avant qu'elle me demande à ce qu'on aille dans la chambre pour vraiment discuter.
- Chérie, c'est quel genre d'ami encore que tu amènes ici ? Lui demandai-je.
- C'est mon meilleur ami. On s'entend très bien lui et moi. Quoi, ne sois pas jaloux. Il n'y a rien entre lui et moi.
- Mais...
- S'il te plaît chérie. Laisse tomber cette affaire là. Revenons-en au fait. Tu sais bien que je passe l'examen dans une semaine non ?
- Oui bien sûr. Il y a un souci?
- Non pas vraiment. Au fait ma mère spirituelle veut me faire une cérémonie qui me protègera tout au long de l'examen et qui garantira ma réussite. Ça coûtera cent cinquante mille francs.
- Hum. Minsha, cent cinquante mille francs à l'heure là?
- Si. Tu peux l'appeler toi-même si tu veux. Elle te dira la même chose. Remercie le ciel parce qu'elle avait parlé de trois cent mille. C'est à force de la supplier qu'elle m'a dit de trouver la moitié. Ce sont mes croyances et j'y tiens vraiment.
- Non je n'ai pas besoin de l'appeler mais je n'ai pas cette somme avec moi actuellement. J'ai le reste de l'écolage de mes frères que je dois payer et aussi les consultations d'Emeline et de ma fille dans quelques jours. Est-ce que tu peux négocier avec la reine mère comme ça je lui donne l'argent le mois prochain?
- Quoi ? Tu te fous de moi ou quoi? Négocier quoi ? Tu te crois où là? Tu vas t'occuper de tes frères et aussi de cette poufiasse et son enfant et tu me demandes à moi d'aller négocier ? Entre moi et tout ce monde, qui est ta priorité ?
- Calme-toi chérie. Je n'ai pas refusé de te donner cette somme sauf que je ne l'ai pas actuellement.
- Méfie-toi Alassane. Si je me tais sur tout ce que tu fais, ce n'est pas que je n'ai pas à dire. Je t'avais pourtant dit que je n'appréciais pas Emeline pourtant tu passes maintenant la plupart de ton temps avec elle et tu vas jusqu'à dépenser sur elle. Je ne veux pas d'elle et de son enfant dans notre vie. Quant à tes frères, ils peuvent bien se débrouiller sans toi non ? Pourquoi c'est quand moi j'ai des choses sérieuses à faire que toi tu dois t'occuper d'eux ? Mon examen n'est-il pas aussi important? Écoute, dorénavant nous allons revoir la manière dont tu gères ton argent dans cette maison.
- Qu'est-ce que tu veux dire par revoir ?
- Tu as bien compris. Tu dois me montrer ton bulletin de paye. Je ne te laisserai plus faire des dépenses inutiles. À présent, donne moi mes cent cinquante mille je vais partir.
- Je...
- Non Alassane. Je ne veux plus rien écouter. Tu sais ce dont je suis capable non ?
- Okay d'accord. Ce n'est pas la peine que tu cries sur moi pour que ton soit disant meilleur ami l'écoute.J'ouvris le tiroir de mon armoire et prélevai les cent cinquante mille francs de la somme que j'avais réservée pour solder l'écolage de mes frères et les lui donnai. Elle s'en alla ensuite avec son ami.
J'avais toujours l'impression qu'elle me mentait à son sujet...
Écrit par Koffi Olivier HONSOU alias Verdo Lompiol. (Noveliste togolais).
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JE L'AIME MALGRÉ MOI (Roman)
SpiritualAlassane, un jeune ingénieur mécanique plein d'avenir et de ressources tombe amoureux de Minsha, une jeune étudiante en communication qui lui fait voir toutes les couleurs de la vie. Je vous laisse découvrir. N'oubliez pas de vous abonner et de vote...