Chapitre 12

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Bonjour, bonsoir ! Voici le neuvième défi. Il fallait cette fois écrire un texte sur un personnage choisit par un autre membre de son équipe, avec un bonus de quatre points si on écrivait sur tous les personnages choisit. Naturellement, vu comme je suis accro à la récolte de point, je me suis compliqué la vie pour intégré tout ce beau monde.

Voici donc un UA café tout tranquillou !

XxX

Entre la petite boutique de vêtements et l'atelier d'art se trouvait un petit restaurant. Un établissement presque insignifiant, à peine connu, à la devanture discrète, fréquenté presque uniquement par des habitués.

C'était le paradis personnel de Lunch Rush. Parce que cet endroit, c'était le sien.

Depuis bientôt sept ans maintenant, il se levait tous les matins pour se mettre derrière les fourneaux. Depuis bientôt sept ans, il avait abandonné les restaurants étoilés et la brillante carrière de chef qui s'offrait à lui pour simplement cuisiner ce qu'il lui plaisait, au gré des saisons. Et jamais il n'avait été plus heureux que depuis qu'il avait ouvert son propre établissement.

Il était libre de préparer ce qu'il souhaitait, de changer la carte au gré de ses envies, ou même de tout arrêter du jour au lendemain. Enfin, ça, il ne le ferait pas. Il aimait trop cet endroit pour vouloir le fermer. Et puis, il savait que ça risquait de faire de la peine à beaucoup de gens.

À Ashido pour commencer. Jeune femme pleine de vie, elle travaillait comme serveuse pour lui depuis deux ans. Elle suivait des études de droit et avait bien besoin de son salaire pour payer son appartement, son école, ou sa nourriture. Peut-être pas vraiment pour la nourriture... Lunch Rush savait qu'elle ne faisait pas vraiment attention à ce qu'elle avait dans son assiette tant que ça lui remplissait la pense, alors il prenait grand soin de lui préparer des paniers repas plusieurs fois par semaines.

Au début, Ashido avait insisté pour qu'il se concentre sur son commerce, disant qu'elle pouvait très bien cuisiner pour elle ou prendre à emporter. Mais rien de ce qu'elle avait pu dire n'avait pu empêcher son patron de continuer à lui préparer à manger.

Elle avait fini par lui dire qu'il se tuerait à la tâche et s'était mit à manger ce qu'il lui donnait. Et puis elle s'était mise à lui demander certaines choses en particulier. Comme d'éviter le poisson, de ne pas hésiter à être généreux sur les portions de légumes, surtout si c'était des courgettes, de ne pas lui servir de viande en début de semaine et tout un tas d'autre chose qui faisait qu'elle recevait désormais de vrais festins sur mesure chaque jour.

Ensuite, il y avait Yaoyorozu. Une jeune femme du même âge qu'Ashido qui officiait quand sa collègue ne le pouvait pas ou pendant les heures pleines. Elle suivait des études pour devenir architecte mais elle n'avait pas besoin d'un travail pour finir les mois. Elle venait d'une famille aisée et n'avait jamais manqué de rien. Aussi, elle avait jugé préférable d'avoir une première expérience de travail avant d'entrer dans la vie active.

Contrairement à Ashido, Yaoyorozu faisait attention à manger sainement, Lunch Rush ne lui préparait donc pas systématiquement ses repas. Mais cela ne voulait pas dire qu'il ne le faisait jamais. De temps en temps, quand la jeune femme était un peu palote, ou quand son ventre se mettait à gargouiller en plein service, il lui préparait un en cas pour rependre des forces.

Un jour, elle lui en avait demandé un pour ses partiels. Les autres fois, à chaque examen et avant même qu'elle n'ai besoin de le demander, un en cas l'attendait dans son casier, soigneusement emballé.

Et puis venait les habitués.

Bien sûr, il y avait Amajiki. Un garçon extrêmement timide et renfermé, qui s'illuminait toujours quand sa commande lui était servi. Il travaillait dans une entreprise dans le centre ville et venait dans ce petit restaurant tous les midis, et même certains soirs.

Lunch Rush le trouvait très attachant. Pour lui qui cuisinait toujours pour la fierté de pratiquer son art et le plaisir que cela procurait aux autres, c'était un bonheur de cuisinait pour un amoureux de la nourriture tel qu'Amajiki. Ce garçon mangeait de tout avec bon appétit et ne laissait jamais rien dans son assiette.

Il mettait aussi un point d'honneur à tester chaque nouveau plat sur la carte. En fait, il n'y avait rien au menu qu'il n'ait jamais mangé, et pourtant les plats proposés changeaient à chaque saison. Il avait même goûté à cette soupe sucré salé avec bien trop de fraises que Lunch Rush savait être un désastre. Et il avait complimenté le cuisinier !

Vraiment, ce garçon était adorable.

Il y avait aussi Inko. Une femme dans la quarantaine, mère au foyer. Elle était arrivé ici par hasard, sur les conseils d'une amie, et n'était jamais partie. Tous les après-midis, qu'elle soit seule ou accompagnée, elle venait prendre le thé.

Depuis des mois qu'elle avait entamé cette routine, elle n'avait été absente que trois fois. La première parce que son fils s'était cassé un bras, la deuxième pour le remariage d'une amie, et le troisième parce que son fils s'était cassé les deux bras.

Lunch Rush s'inquiétait d'ailleurs beaucoup qu'un jeune adulte ait pu se briser les os autant de fois sur une si courte période.

Cela dit, Inko était d'une gentillesse et d'une douceur à toute épreuve. Elle discutait avec les serveuses, les encourageait dans leurs projets, laissait régulièrement un pourboire. Pour Noël, elle avait offert des bonnets de Père Noël à tous les employés du restaurant, et pour la Saint Valentin, des chocolats.

Ensuite, il y avait Tsukaushi. Un homme sympathique qui venait toujours en fin de semaine pour décompresser de son travail de détective. Il était souvent accompagné d'un ou plusieurs collègues, dont souvent un blond à l'air malade.

Lunch Rush avouait craindre qu'il souffre de carence. Mais il n'avait jamais eut l'occasion de lui poser la question.

De toute façon, il reprenait tout de suite un air plus vivant en discutant avec son ami.

D'ailleurs, Tsukaushi venait parfois passer des après-midis à la table d'Inko, à parler de choses et d'autres, un peu trop souvent pour que ce soit anodin. Lunch Rush le soupçonnait d'avoir un faible pour la femme.

Trois fois par semaines, toujours après leurs cours, un couple de collégiens passaient aussi. Eri et Kota. Ils ne consommaient pas beaucoup, une boisson et un désert, parfois moins, mais ils étaient vraiment adorables. Ils essayaient tous les deux de faire le maximum pour que leur moitié passe un agréable moment et finissaient toujours inévitablement par plonger dans les yeux de l'autre et par simplement profiter de la présence de l'autre.

Et enfin, il y avait Shigaraki. Un jeune homme renfermé, qui faisait des études de lettres dans l'université de la ville. Il ne parlait presque pas, venait toujours seul, avait clairement des tocs au vu des griffures sur ses bras et ne buvait que du café au lait.

Il était souvent là, assit seul sur la table qui faisait le coin, et était si silencieux que Lunch Rush ne le remarquait pas la plupart du temps. D'ailleurs, pour un étudiant, il était là vraiment souvent. À se demander s'il allait même simplement en cours.

Mais un soir, quand Lunch Rush s'occupait de la fermeture, il avait eut l'occasion de discuter avec lui un long moment.

Shigaraki avait du mal, socialement parlant. Il n'arrivait pas à s'intégrer, à se faire apprécier des autres ou à les apprécier. Ça lui avait toujours posé problème. Il était le garçon bizarre, celui qui parle pas, celui qui fait flipper, celui de qui on rit. Il en était même venue aux mains une ou deux fois, quand il n'avait plus réussit à supporter les critiques.

Mais au restaurant de Lunch Rush, il se sentait bien. Beaucoup mieux qu'en classe et qu'au milieu des gens.

À compter de ce jour-là, Lunch Rush réserva la petite table qui faisait le coin pour lui. À chaque fois qu'il franchissait le seuil du restaurant, sa place l'attendait, et il n'avait pas besoin d'attendre longtemps après son arrivée pour qu'on lui serve un café au lait.

Et Lunch Rush les aimait beaucoup tous ces gens, les habitués comme les serveuses. Ils faisaient tous parti de son paradis personnel, allant et venant au gré des saisons. Ils étaient ce qui rendait son restaurant magique et qui le rendait heureux.

Et pour rien, pas même tout l'or du monde, il ne fermerait son restaurant et ne dirait adieux à toutes ces personnes.

Sous les pétales pourpresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant