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Moi aussi je finirais par aimer ce lieu ?

Sur la Porte blanche, un écriteau avec mon nom est accroché. La pièce derrière cette porte est ma chambre, ma pièce intime, seul Monica et moi-même peuvent y entrer, m'a expliqué celle-ci. Elle m'a aussi indiqué le couvre-feux qui est à vingt heures, nos soirées, nous les passons tous dans nos chambres respectives. Pourtant, les soirées sont les meilleures parties de la journée, nous ne pouvons même pas les passer dans les autres pièces de l'immeuble, dans les salles de jeux ou les salons. 

Il est dix-neuf heures cinquante-cinq, ce soir sera ma première nuit ici. 

Devant cette porte, j'y suis depuis une bonne dizaine de minutes. Je veux tester la limite. Que se passera-t-il si je ne me trouve pas dans ma chambre à vingt heures mais devant celle-ci ?

Les autres, se précipitent dans leurs chambres, me jetant un coup d'œil déconcertés. 

Un jeune garçon au bras gauche amputé s'approche.

- Tu devrais rentrer dans ta chambre, pour ton bien. Me-conseille t-il en me faisant un léger sourire. 

Il regarde sa montre, puis soupire. Il me dépasse en haussant ses épaules carrée. C'est un bel homme, je ne peux pas le nier, brun aux yeux bleu et musclé, ça fait rêver beaucoup de filles. Cependant son bras gauche, amputé au-dessus du coude, ne laisse perplexe.

Il passe une pote un peu plus loin de la mienne quand une sonnerie retentis, une sonnerie aiguë. Puis une femme d'une cinquantaine d'année m'attrape le bras et me balance dans ma chambre en fermant la porte à clé. 

Cet internement est strict. 

Je me retrouve donc dans ma chambre. Mes yeux se pose sur le carton, je l'ouvre délicatement. J'y découvre mon album photo ainsi que mon appareil photo, mes DVDs préférés, mon mp3 et mes CDs, et un journal encore vierge. Je relève la tête et observe cette fameuse pièce, la bibliothèque est remplie de livres, le bureau est complet, une radio-cd est posé sur une étagère et une télévision est incrusté dans le mur un face du lit au-dessus de l'étagère, d'ailleurs sur cette étagère il y a aussi un lecteur DVD.

Je prends le journal et m'assois au bureau. Je l'ouvre et attrape une plume. 


Nous sommes le 5 octobre 2243, le dernier jour dont je me souviens est le 21 août. 

45 jours de mon existence envolés.

Je ne vis plus dans ma famille.

Mais dans un internat strict.

Ils disent que je suis malade.

Que tous ici ont la même maladie.

Suis-je vraiment malade ?

Je me sens vide.

Et en colère.

Elanea.


Je pose la plume et referme le journal que je range dans le tiroir de la table de nuit. 


Je suis réveillée brusquement par la même sonnerie de la veille. Je regarde la réveille posé sur la table de nuit : huit heures.

Et me voilà dans le self pour le petit déjeuner. Un simple bol de céréale et un verre de jus d'orange m'est amplement suffisant.

Elanea et l'autre monde (terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant