XII

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Je sursaute, ce n'est pas mon reflet que je vois dans le miroir, mais un loup.

Un grand loup gris se tenant face à moi sur ses quatre pattes. Il me regarde avec ses yeux remplis de tristesse. Il est triste. C'est surement un tableau. Je m'avance d'un pas vers celui-ci, le loup fait de même. Surprise je m'arrête nette. Je croyais que c'était un tableau. C'est surement mon imagination qui me joue des tours. C'est impossible qu'il ait bougé. 

Je soupire et décide de me retourner pour inspecter le reste de la pièce. 

En me retournant, je me retrouve face à un torse. Il est près, trop près. Je fais un pas en arrière et relève la tête pour voir qui est cette personne, cet homme.

Il est sacrement musclé, son corps et bien proportionnel. Je remonte mon regard vers son visage, une mâchoire carrée, de belles lèvres pulpeuses, une barbe de quelques jours bien taillé. Je dirige mon regard vers ses yeux, des yeux verts si profond. Cependant, quelque chose ne va pas, je le sens. Ce magnifique homme au cheveux brun en bataille, m'attire.

Finalement, mon séjour ici pourrait être plutôt sympathique. C'est la première fois que quelqu'un me plait autant. Je me demande s'il est en couple ou s'il a déjà des vus sur quelqu'un et s'il ne m'aimait pas ? Il est si beau, mais qu'elle est sa personnalité ? J'aimerais le connaître.

Une voix me fait sortir de ma rêverie.

- Qui es-tu ? Demande-t-il sèchement. 

Ce ton froid qu'il emploi m'attriste. Je passe à côté de lui et rejoint la grande table. 

- Je répète, qui es-tu ? 

J'avance vers le tableau et prend une craie, je note mon prénom sur ce grand tableau. 

Je me retourne, il me fait un signe de tête. Il est magnifique mais son caractère reste à voir. Cette idée me pince le cœur, je ne comprends pas. Comment puis-je être si attirer par une personne juste en un regard ? Et pourquoi toutes ses intentions me touche ?

Il ne bouge pas. Attend-t-il que je lui pose la question ?

Nos yeux ne se quittent pas. Ma peur, ma colère, ma souffrance me quittent. Je suis soulagé. Je peux à présent parler. Je tombe à genoux, des larmes coulent le long de mes joues, j'essaye de les essuyer mais elles tombent en abondance alors que je me rends compte de cet apaisement, un sourire orne mon visage, et de la joie vient envahir mon cœur je suis heureuse, tout est partie.

- Co-comment... Je peux parler ! Dis-je toujours en souriant. 

Je me sens beaucoup mieux. Je regarde alors celui qui m'est le plus beau, il me regarde troubler mais ne bouge pas. J'aurais aimé qu'il me prenne dans ses bras, tant pis. Il semble perdu dans ses pensées. 

Je me lève et remet toutes mes pensées au clair dans ma tête. 

Premièrement, la maladie.

Je m'avance vers cet homme et plonge mon regard dans ses beaux yeux verts.

- Peux-tu m'en dire plus sur la maladie ?

J'admets que ce n'est pas la meilleure approche pour conquérir quelqu'un. Je suis surement stupide à demander ça, mais j'aimerais savoir pourquoi je suis là et puis s'il est là aussi c'est parce qu'il a cette même maladie non ?

Il ne me répond pas. Quelques minutes à se regarder droit dans les yeux. Puis il me prend la main. Sa grande main attrape ma petite main. Ce contacte me donne des frissons qui me traverse le corps entier. Il me fait drôlement de l'effet. 

Il m'emmène devant le tableau du loup, sauf que cette fois-ci, j'en vois deux. Le même que tout à l'heure avec un autre plus sombre. 

Il me lâche la main. Je me retourne et le regarde perplexe. Il s'avance au plus prêt de moi. 

Il est vraiment proche, trop proche. Je tressaille. Mon regard se porte alors à ses yeux. Mon souffle s'accélère. J'ai chaud, il fait chaud dans cette pièce. 

Je crois bien que je suis toute rouge. 

Il sourit, je le lui rends. 

Il pose délicatement sa main sur ma nuque et approche ses lèvres des miennes pour les embrasser dans un baiser langoureux. Je ferme les yeux pour profiter de ce moment magique quand la sonnerie de vingt heures retentit. 

Nous nous séparons à contre cœur, pour ma part. 

Je pars comme cendrillon, jusqu'à ma chambre. La porte claque et je m'effondre sur mon lit. 

Un sourire béat se forme sur mon visage. Il m'a embrassé. Je me cache la tête dans les coussins.

Monica entre dans ma chambre avec du linge propre. 

- Bonjour Elanea, comment vas-tu aujourd'hui ? Me demande-t-elle simplement en se dirigeant vers le dressing pour y ranger le linge.

- Je peux parler. Lui répondis-je avec un grand sourire en m'essayant en tailleur sur mon lit.

Elle sort alors du dressing stupéfaite.

- C'est génial ! Me dit-elle sincèrement. Au fait demain tu auras un rappel avec tes médecins et tu commenceras tes études. 

- C'est à quelle heure le rappel ?

- A dix heures, ne t'inquiète pas je t'accompagnerai pour ce premier rappel. M'explique-t-elle.

Elle sort alors de ma chambre. Je prends mon journal et m'assois à mon bureau.


6 octobre 2243,

Je me suis fait un ami Juan, il semble avoir perdu son bras en arrivant ici, il ne sait pas la cause.

Un garçon me plait beaucoup, il m'a même embrassé. Je ne sais pas si on peut appeler ça un coup de foudre mais quand je l'ai regardé dans les yeux j'ai su que c'était lui. C'est étrange et ça va un vite out de même. 

Je ne sais pas si c'est grâce à lui mais ma colère à beaucoup diminué et mon angoisse aussi. Je peux également de nouveau parler et sourire.

Elanea

Elanea et l'autre monde (terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant