𝘿𝙚𝙫𝙞𝙤𝙪𝙨 | 𝙴𝚛𝚎𝚛𝚒

𝙘𝙝𝙖𝙥𝙞𝙩𝙧𝙚 𝙙𝙞𝙭-𝙣𝙚𝙪𝙛

✎ᝰ┆𝘌𝘳𝘦𝘯

𝘋𝘪𝘹 𝘢𝘯𝘴 𝘱𝘭𝘶𝘴 𝘵𝘰̂𝘵

L'année était fini. Mon histoire d'amour avec Mikasa également. Connie était parti poursuivre ses études dans une fac au Texas, sans manquer d'emporter un petit souvenir avec lui : notre prof de lettres, Sacha Braus. Armin avait subi une opération à la jambe et passait tout l'été cloué au lit. Quant à Vicious. . . Vicious pétait complètement les plombs, à croire que c'était lui qu'on avait abandonné.
Depuis le départ de Mikasa, Livaï semblait en vouloir au monde entier. Je voulais être son punching-ball mais il ne me laissait pas faire.
Je voulais tout un tas d'autre chose sauf que ce n'étais pas le bon moment pour tenter de les obtenir. Alors je me contentais d'être là pour lui. Mon esprit malade tenait compagnie au sien. Je n'étais pas particulièrement fâché que mon ex m'ait largué.
D'après ce que je savais elle m'avait quitté pour un autre. Ça aurait dû me rendre dingue et pourtant je n'arrivais pas à entrer dans cet état de frénésie qui semblait totalement posséder Vicious.
Livaï répétait que je devai arrêter de passer prendre de ses nouvelles mais c'était comme m'interdire de me masturber : tout simplement impossible.

Je passai le voir tout les jours.
On s'asseyait dehors au bord de la piscine et on restait là sans dire un mot.
Je voulais lui parler des étoiles mais je ne le faisait pas.
Je voulais lui parler de nos avenir respectif mais je ne le faisais pas.
Je voulais lui parler de nous, mais il n'y avait pas de « nous ». Et il étais déjà sûrement bien assez effrayé de voir que je venais tous les après-midi.
Un jour, j'aperçus Vicious qui traversait sa pelouse tondue au millimètre tandis que je me dirigeais vers la maison des domestiques. Il s'arrêta et me dévisagea en battant les paupières comme s'il avait vu un fantôme.
Il s'approcha à pas lent, les mains dans les poches. Il m'examina d'un regard froid et attentif, comme s'il s'apprêtait à livrer bataille. Je gonflai le torse et je m'accrochai un sourire hypocrite à la face. Il voulait la guerre ? Il allait l'avoir.

- Tu crois vraiment que tu as la moindre chance avec l'autre après ce qu'il s'est passé avec Mikasa ? lâcha-t-il entre ses dents serrées.

Lui qui jurait tout le temps, il n'avait pas dit un seul juron. Parce qu'il savait. Il savait que Mikasa avait perdu sa virginité avec moi. C'était elle qui me l'avait demandé. J'avais eu le sentiment s'agissait d'avantage de se dépuceler que de faire l'amour avec moi, mais qu'importe : c'était une chose qu'il ne pourrait jamais effacer des pages de l'histoire. Même Jean Kirschtein ne pouvait pas trafiquer la réalité
Je me frottai le menton.

- J'ai conscience que j'ai autant de chance d'être avec Bébé Ackerman que tu en as d'être avec Mikasa. Je suis là pour m'assurer qu'il va bien. Je sais que c'est un concept qui t'est totalement inconnu mais parfois, certaines personnes veulent être gentilles avec d'autres. Qu'est-ce que tu viens foutre ici, de toute façon ? Tu as l'air. . .coupable.
Je fronçais les sourcils. J'étais prêt à me jeter sur lui et à le réduire en miettes.