Pdv : Externe
Après cinq minutes, la mère de Luka arrête subitement de parler et recule de quelques pas.
Leo, qui avait arrêté de respirer sous la peur qu'elle lui avait procuré, se calme à mesure qu'elle s'éloigne. Son regard est flou mais il ne pleure pas. Son coeur tambourine dans sa poitrine.
Le monde autour de lui disparaît progressivement, remplacé par une tâche sombre et difforme lui brouillant la vue.
Les pensées se bouscule dans sa tête. Il essaye tant bien que mal de garder le contrôle de la situation. Mais c'est trop tard et on fond de lui, il le sait.
Dès que ça commence, c'est trop tard. Ça a toujours été le cas. Mais à chaque fois, il espère, il espère que pour une fois il se contrôlerait , que pour une fois il réussirait à revenir à la normale avant de se faire mal. Ça n'a jamais été le cas, mais comme on dit, l'espoir fait vivre.
Lorsque Leo reprend enfin ses esprits, il est à terre. Sa main gauche lui fait atrocement. Lorsque sa vue reprend son état normal, il la regarde et y découvre quatres nouvelle petites plaie où était planté, encore quelques secondes auparavant, ses ongles.
Les larmes dévale ses joues. Plus par tristesse d'avoir encore craquer que par véritable douleur.
Lorsque il lève la tête, son regard se pose sur Luka et ses parents, dont les yeux reflètent un profond sentiment de tristesse accompagné d'un peu de pitié.
Luka s'approche doucement pour vérifier son état. Son regard, instinctivement, tourné vers la main du plus jeune ne peux s'en détacher.
Une fois à côté de Leo, il s'accroupi pour être à sa hauteur. Ce dernier est faible, et peine à ne pas sombrer dans le sommeil.
Leo se relève un peu et, une fois assez près de Luka, rassemble ses dernières force pour lui parler d'une voix à peine audible.
Leo : Sil te plaît, je t'en supplie n'aie pas pitié de moi. Un chasseur ça n'a pas pitié de sa proie.
Puis, le corps de Leo tombe en avant. Ses paupières sont fermée et sa respiration lente. Il est tombé de fatigue.
Doucement, Luka l'attrape et le porte délicatement jusqu'à sa chambre.
Le visage de Leo a perdu toute trace de douleur ou de tristesse. Il a de nouveau l'air paisible, comme si rien ne c'était passé.
Son coeur a repris un rythme normal. Celui de Luka, au contraire, bat à une vitesse folle depuis la crise du plus jeune, et il ignore totalement pourquoi.
Après tout, il ne connais le plus jeune que depuis hier soir. Mais une part de lui, s'entête à vouloir protégé Leo, comme si une force invisible, dont il ne peux se défaire, les reliait l'un à l'autre.
Après l'avoir délicatement déposé dans son lit et veillé à ce que rien ne puisse dérangé le sommeil de son nouveau colocataire, Luka nettoie rapidement les petites plaie de sa main dans un silence de plomb. Une fois fait, il bande la main blessée, et s'en va sans faire de bruit en lançant un dernier regard à Leo.
Il rejoint ses parents dans le salon. Après une longue minutes de silence quelques peu pesant, sa mère se met subitement à parler.
Mère de Luka : Je crois que j'ai fait un peu peur à ce pauvre petit chou. Mais je vois pas pourquoi.
Père de Luka : Mon coeur, tu sais que je t'aime mais tu as tendance à être légèrement excessive. Et ça peut faire peur quand on n'est pas habitué.
Les parents de Luka commence alors à débattre pour savoir si oui ou non, sa mère est excessive et comme pour chacun de leur débat, son père le remporte haut la main.
Ils discutent tranquillement en attendant le réveil de Leo. Luka va vérifier, de temps à autres, l'état de ce pauvre petit chou comme dirait sa mère.
Ce n'est qu'après plusieurs heures que Leo se réveille. Il rejoint calmement Luka et ses parents. Une fois que ces derniers le voient, il commence à parler.
Leo : Désolé, pour ma crise de tout à l'heure. J'aurai du savoir me contrôler. Je sais que je suis chiant quand j'en fait.
Le père de Luka attrape doucement son bras pour qu'il s'assaie sur le divan.
Père de Luka : Leo... tu n'as pas été chiant. Loin de là, tu as même été très courageux. Mais je veux juste savoir, combien de fois tes parents t'ont battu ces derniers temps, si tu veux pas répondre je comprendrais.
Leo réfléchi quelques minutes, avant de donner sa réponse.
Leo : trois ou quatre fois.
Mère de Luka: En un mois ?!
Leo hoche négativement la tête.
Leo : Depuis le début de la semaine.
La mère de Luka bondi de rage. Son père, quant à lui, essayait tant bien que mal de contenir sa colère et Luka aussi.
Mère de Luka: Mais on est à peine mercredi !
Leo hoche timidement la tête. C'était un chiffre impensable, il le sait. Et pourtant, c'est le bon. Depuis lundi matin, il s'était fait frappé trois ou quatre fois.
Leo : Est ce qu'on peut parler d'autres chose ? S'il vous plait.
Luka et ses parents hochent positivement la tête.
Père de Luka : Maintenant que j'y pense, on ne s'est même pas présenté. Je m'appelle Rémi et voici mon épouse, Lenna. On est les parents de Luka. Et autant de le dire tout de suite plutôt que tu l'apprenne plus tard. Lenna et moi avons tout autant de sang sur les mains que Luka, enfin presque. À nous deux, on est "la bête".
Leo écoute attentivement Rémi parler et tente d'assimiler la dernière information.
Les parents de Luka sont "la bête", autrement dit le second tueur en série ( les autorités ayant toujours été persuadé qu'il ne s'agissait que d'une seule personne) le plus prolifique de l'histoire du pays, juste derrière Luka. La famille de Luka est une famille de tueur.
Mais assez bizarrement, Leo n'a pas peur. Luka et sa famille sont ses sauveurs, les seuls qui sont venu à son secours, c'est comme ça qu'il les voit. Et puis, s'ils veulent le tué, ils peuvent le faire. Après tout, aux yeux de Leo s'est la seule porte pour sortir de la situation de merde dans laquelle il vit depuis petit.
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Le chasseur et la proie
Teen FictionD'abord, il y a Luka. Luka, c'est un tueur. Il a été élevé pour ça. Luka, c'est un psychopathe. dont le passe temps consiste à enlever leurs vie aux autres. Luka, il trouve ça beau la mort. Mais Luka, c'est surtout un des tueurs en série les plus r...