- Reviens ici traînée,j'en ai pas fini avec toiLa femme courait à la recherche d'un refuge dans cette grande maison,les yeux embués de larmes et de sang.Elle était dans un piteux état,faut dire que son mari ne l'avait pas raté.
- TASNIM...TASNIM...VIENT ICI...
Elle finit les marches de l'escalier à la hâte et va à la cuisine,tente de fermer la porte,mais elle n'a pas été assez rapide.Son mari entre aussi.
- TU CROYAIS M'ÉCHAPPER...
Et baam...une gifle,ensuite un coup de poing,puis deux,trois et ainsi de suite.
- J'Ai FAIT DE TOI UNE PRINCESSE C'EST POUR ÇA QUE TU FAIS LA GROSSE TÊTE...VIENS LÀ JE VAIS TE TRAITER COMME LA BOUFFONNE QUE TU ES
Il la tire jusqu'au plan de travail avant d'y poser sa tête et de la tenir fermement.Il prend un couteau et commence à lui couper les cheveux.Elle fait tout pour se dégager,ce qu'elle réussit en y mettant toute sa force,enfin ce qui l'en reste.
Son mari devint plus hystérique et brandit le couteau jurant de la tuer.Plus d'issus,elle ne sut quoi faire si ce n'est affronter son mari.Elle bondit sur la main de son époux qui tenait le couteau.Celui si se retrouva par terre.Elle réussit à être plus vite que lui et le ramasser.
- Ne t'approche pas de moi,attention j'ai un couteau
- Hahaha tu vas faire quoi avec?Regarde toi tu trembles chérie hahaha...donne moi ça
- Non ne m'approche pas j'ai dit...
Il s'est quand même approché et entreprend de lui prendre l'arme blanche des mains.Chose qu'elle n'accepte pas,elle se débat.
Ni une,ni deux,encore moins trois,le couteau se retrouva planté dans la chair du mari.Elle tremble de tout son corps,elle était tétanisée.Par réflexe,elle se jette sur lui
- Ba..bakary...je suis désolée je....je ne l'ai pas fait exprès...l'hôpital...je vais appeler l'hôpital...
Elle ne savait pas où se mettre,grelottant comme si l'atmosphère était d'un froid insoutenable et sanglotant si fort que le silence de la maison fut bientôt peuplé de pleurs et de hoquetements.
Le téléphone?où se trouve t-il même?Est-ce qu'elle sait même ce qu'est un téléphone?Elle est brouillée,perdue.
Elle était là à tourner en rond,puis,elle s'accroupit de nouveau près de son mari.Elle lui chuchote un « désolé » et un « tiens bon » avant de fouiller ses poches à la recherche de son téléphone.Elle le trouva et entreprend d'appeler le Samu national,mais,son mari avec une main ensanglantée lui tint le bras.- j...je...j...
-Ne dis rien,garde ton énergie....je suis tellement désolée bakary...pardonne-moi je ne voulais pas.
-Tu....tu...je t'ai..me
Elle n'eut le temps de réagir,son mari vient de lâcher son bras,il vient de perdre la vie.
- Bakary,bakary....bakary répond moi,s'il te plaît ne me laisse pas.Je suis désolée,pardonne-moi.Tu peux me frapper,tu peux m'enfermer dans la maison mais je t'en prie reste avec moi.Je ne te désobéirai plus je le jure,bakary je t'aime,je suis désolée...Bakary...Bakary répond moi aller,ne me quitte pas stp...bakary je t'aime,je t'aime tellement..bakary stp dis-moi que tu me pardonnes,je ne l'ai vraiment pas fait exprès...bakaaaaarrrrrryyyyyyyy
Il était parti,elle l'avait compris.Elle se coucha sur lui en pleurs,sans se soucier de la marre de sang qui l'entoure.
15minutes....20....30....40....1heure....1h30....1h40mn qu'elle s'était couchée sur lui à sangloter.Elle n'en peut plus,elle a l'impression qu'elle n'entend plus sa voix.C'est à cet instant qu'elle se rendit compte de tout ce sang déjà coagulé sur ses mains,sur son visage,sur son bras,sur ses habits,sur là où elle était assise et ce cadavre,ce cadavre aux yeux ouvert devant elle.
Cette vue la terrorisa.C'est l'horreur.Toute tremblante,elle s'éloigne aussitôt du corps et appelle son amie,sa meilleure et unique amie Sydney
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La Veuve Ben Achour
RandomL'on dit que les plaies guérissent mais derrière elles les cicatrices demeurent pour nous rappeler qu'elles y ont été.Les miennes sont beaucoup trop flagrantes,beaucoup trop visibles.