Les Larmes Du Cœur

•Chapitre 19•

   Je ferme les yeux tentant de canaliser la douleur cuisante qui menace de me faire rager. Je suis  enragée et les meubles risquent d'y passer. Tant je boue interieurement. Un sanglot m'échappe suivi par bientôt une multitude brisant en mille morceaux ma determination.

Je savais que tout ça c'était trop beau pour être vrai. Pourquoi il a fallu que ce soit lui? Josh c'est le genre de personne à qui je donnerai le bon Dieu sans confession. Comment j'ai fait pour me mettre dans cette situation. Dire que je pensais que c'était le bon. Dire que je voulais passer le reste de ma vie à ses côtes dans ses bras, car malgré tout ses câlins sont les meilleurs. Ils ont juste le don de m'apaiser. Dire que je le voyais comme l'homme de ma vie. Dire que je me suis leurrée depuis le début. Je n'ai rien vu venir. Je ne pouvais pas imaginer qu'il y'avait une inconnue dans l'équation. J'étais le réel de trop.

Je râle, je grogne, je hoquète, tout ça dans mon oreiller qui subit des coups qui ne lui sont pas vraiment destinés. Mais je m'en fou je suis hors de moi. Il savait que je ressentais des choses pour lui. Il ne pouvait pas me faire ça. Pas lui, pas maintenant. Pas quand je commençais à l'intégrer dans mon futur. Il devrait l'avoir su depuis le début que j'avais un faible pour lui. Alors pourquoi?

Je n'arrive pas à digerer que moi je l'aime et lui en aime une autre.

Esther...

Je la hais en fait non elle n'a rien à y avoir quoique si j'y reflechis bien c'est elle que josh aime. Il faut l'admettre elle est plus belle, plus mature, plus femme que moi. Tout ce qu'il faut à un mec comme josh pas une adolescente à peine sortie de sa coquille. Face à elle je me sens vraiment petite et complexée. C'est une fille sympa et j'espere qu'il feront long feu, enfin c'est ce que je m'évertue à dire, mes pensées sont tout autre.

Le pire est que c'est lui qui m'a donné mon premier baiser..... Ça comptait beaucoup pour moi bien plus que celui que le prince charmant donne à la princesse pour la reveiller de son sommeil de cent ans.

Un baiser qui m'a laissé toute chose. Comment en oublier l'auteur? Pourtant il le faut. J'ai pleuré toutes les larmes de mon corps. Cela suffit. Je ne vais pas non plus faire une dépression. Il manquerait plus que je sois forcée de me rendre chez un psychologue. La classe.

Je décide tant bien que mal de descendre pour le dîner histoire que ma mère ne s'alarme pas vu que j'ai sauté le déjeûner le ventre trop noué pour avaler quoique ce soit. Mais ça elle n'a pas besoin de le savoir. J'ai essayé de me prêter à l'ambiance de la table ce qui m'a demandé un terrible effort et c'est sans compter sur ma sœur qui n'a cessée de m'embêter. Visiblement elle sera déçue parce que je n'ai ni la force ni l'envie de répliquer. Je passe sous silence ses commentaires qui ont le don de me mettre en rogne. Elle finit par se taire après des remontrances de la part de mère. Je la regarde du genre remercie mâ j'allais te sauter dessus sous peu.

Qu'est ce que je ne donnerai pas pour avoir Vens à la maison.

Vens de son nom complet Venceslas c'est mon frère. Et oui j'ai un adorable frère qui vis à l'étranger. Bref c'est celui que j'aime le plus. On se ressemble sur tous les plans si j'omets sa taille et on s'entend parfaitement bien. Il ne me prend pas la tête comme l'autre enquiquineuse qui me sert de sœur. A lui je peux tout dire. Sans gêne il pourrait me conseiller, me faire oublier juste tout ça, juste me faire sourire. Je regrette souvent qu'il soit parti pour ses études je sais mais c'est dans ce genre de moment que j'ai le plus besoin de lui, des ses câlins fraternels comme il le dit si bien.

Mais si je lui raconte ça je le connais que trop bien. Il va prendre son air le plus mélodramatique pour me m'annoncer qu'il a raté ma vie faussement outré. Cette pensée m'arrache un autre sourire. Je l'aime ce mec. 

Je souffle en me tirant fortement les cheveux. Je suis au bord de l'explosion mais je me retiens de chialer de nouveau. Et comme le dirait Vens les mecs il ne faut pas les pleurer; ça chiale déjà par les couilles. J'ai jamais compris cette phrase. Ce n'est pas litteraire ça.

Je décide d'apprendre c'est la seule chose qui me motive. Et ça fait longtemps que je n'ai plus touché à mes cours faut dire que je n'ai pas vraiment eu le temps ni le coeur à le faire. Trop occupée à m'amouracher.
J'ai trop de cours en jachère. Je me mets rapidement à bosser plus pour oublier qu'autre chose.

Au passage josh m'a écrit pour voir si "je vais bien". J'ai ri puis je lui ai répondu que tout allait bien. Il ne m'a pas cru et a insisté pour que je l'excuse et patiti patata. Je lui ai répondu que je ne lui en voulais pas et qu'on sera toujours de "bons amis". C'est ce  que je pense vraiment. Enfin je l'espère.

Vivement l'amitié.