Les Larmes Du Cœur

•Chapitre 39•

2 mois plutard 

          Deux longs mois se sont déjà écoulés. Au début je m'imaginais dans un rêve ou dans une situation similaire comme celle d'autrefois. Un peu comme la fois où il a rompu sous pretexte que j'ai refusé qu'on ait des rapports. Pendant deux jours j'ai vécu un enfer sans nom. Je refusait de manger, je n'arrivai pas à dormir. J'ai perdu du poids en l'espace de quarante-huit heures plus qu'un mois passé à suivre un régime. Il m'a écrit le troisième jour en s'excusant comme d'habitude avec juste deux ou trois mots. Et comme d'habitude je suis tombée dans le trou encore une fois.

Une semaine, deux semaines, je l'ai attendu. Un mois, je gardais espoir. Deux mois, je me suis faite, il ne reviendra jamais. Alors j'ai décidé d'avancer, de tourner cette page. Je ne veux pas essayer de l'oublier. Je ne le puis. Je ne ferai qu'aggraver la situation déjà si délicate. Le temps se chargera d'effacer ses marques. Ne dit-on pas que le temps efface les blessures? Alors je croise les doigts. Rayan ne fait plus parti de mon quotidien. Je me concentre totalement sur les cours. J'ai trop perdu de temps à me morfondre.

Si je le déteste? Un mois plutôt je vous aurez repondu par l'affirmative. A présent je peux vous assurer que je ne ressens rien. Ni de l'amour, encore moins la haine, et aucune trace de colère. J'avoue que je m'étonne moi-même. Je n'ai rien contre lui. Je ne lui en veux plus. Je lui souhaite même le bonheur. Cette histoire commence par prendre une tournure un peu trop comique. Je me sens d'un coup légère. Je n'ai plus de poids sur le cœur. Plus rien c'est juste magique. J'aime cette sensation de liberté, de soulagement, j'ai l'impression de respirer de l'air pure. Vous savez ce qu'on ressent quand on a aimé une personne de toute son âme tout en sachant qu'elle constitue votre plus grand désarroi et enfin de se rendre compte que cette personne n'est plus aussi importe à vos yeux qu'elle l'était comme si elle n'avait jamais fais partie de votre vie, comme si elle n'avait jamais existé. C'est assez particulier.

                      [•••]

-Dis lui d'aller au diable enfin s'il veut de lui

-Mais Ari écoutes moi juste une seconde

-Non c'est non

-Il regrette

Je ris jaune

-Ah vraiment? Alors moi je suis enceinte

-S'il te plaît

-Tu vois bien que ça ne me plaît pas. Ecoute Fabrice je t'aime beaucoup tu es de loin mon meilleur ami mais je te l'ai déjà dit je déteste me disputer avec toi à cause de lui. Ne me parle pas de lui. Je ne veux rien savoir. Rien du tout. Ok?

-Non tu dois comprendre qu'il est désolé

-Je dois me taire et comprendre c'est bien ça? Qui m'a comprise moi? Qui a essayer de lui parler? Et parce qu'il suppose regretter je dois comprendre. Je n'ai aucune envie de me disputer avec toi et encore moins pour sa tête à lui.

-Ari ecoute ce que je te dis, il t'aime et il est désolé

-Je suis désolée également excuse moi mais je dois retourner en cours. Bye

-Mais Ari

-Bisous

Dîtes moi que je rêve Steven ensuiste Fabrice, il ne manquerait plus que les filles s'y mettent aussi. Le connaissant il va sûrement essayer de les embobiner. Il ne peut pas juste me laisser en paix et refaire sa vie? Il en a déjà fait assez comme cela. Il peut alerter le monde entier. Cela ne me fait ni chaud ni froid. Lorsqu'il m'a écrit j'ai ri. Je me suis mise à rire pendant plus d'une quinzaine de minutes sans vraiment savoir le pourquoi. En y pensant je dirai même qu'il est mentalement troublé. Mais c'est quoi ces manières d'aller et de revenir. Je ne le blâme pas pour autant. Je lui ai permis toutes ces absurdités. Je le pardonnais à chaque fois qu'il revenait. Et il a pris son aise. Mais toutes les belles choses ont une fin. Je risque de le décevoir. Qu'il ne s'attende pas à ce que je lui tombe dans les bras comme au bon vieux temps. C'est de l'histoire ancienne.

Je n'ai rien contre Rayan mais franchement rien. Mais qu'il ne me pertube pas. Je suis dans mon coin, il est dans son coin et puis tout le monde est content. Je pensais qu'il en avait assez et qu'il ne reviendrai plus cette fois-ci. D'un côté tout ce remue-ménage me fait rire. Qu'importe ce qu'il me dira cette fois-ci je ne rentrerai pas de son jeu. Du moins je le pense.

-Dis chérie tu penses te remettre avec Rayan? M'a demandé une fois hyllarie.

-Tu lui as parlé?

-Il m'a écrit j'avoue, il m'a convaincu de te parler et de te raisonner.

-Je vois mais je ne pense pas à vrai dire je ne crois pas. Même avec tout l'amour du monde je ne pourrai pas, j'y arriverai pas. J'ai comme un blocage là. Quand je pense à tout ça. J'ai pas la force. Aucunement.

-Je te comprends chérie. Je t'ai toujours soutenue dès le début et toi tu as fait pareil quand je sortais avec l'autre là (Nos histoires se ressemblent presque, elle s'est mis en couple avec un pote à Fabrice et au final il l'a brisé le cœur alors qu'elle était très amoureuse, un peu comme moi. Alors elle est la mieux placée pour me comprendre) Je ne me souviens pas le nombre de fois que vous m'aviez prévenu que cette relation était nuisible pour moi mais dans tout ça tu m'a soutenu parce que je l'aimais. Mais bon ce n'est pas le sujet. Je veux juste te dire que je te soutiens dans ta décision et que je t'appuie quelque soit ton choix. Elle a dit en souriant en me tapotant le bout du nez comme à son habitude. Ensuite elle m'a fait un énorme câlin. J'en avais vraiment besoin. Je l'aime cette fille.