•Chapitre 26•

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Dire que ma nuit a été calme serait mentir. J'ai visité et revisité tous les coins de mon lit. Je me suis même couchée à même le sol essayant de trouver un semblant de calme. Peine perdue. Mon corps me torture, mon cœur me torture, mon cerveau me torture. Tout mon être s'est ligué contre moi pour mon plus grand malheur. C'est comme s'il me reproche un terrible mal. Je suis en proie à une vive douleur qui me lascine la poitrine. Je pensais avoir fait le bon choix. Je pensais que ça irait maintenant, que tout irait pour le mieux. Je pensais ne plus avoir à souffrir si je rompais de suite. Visiblement je me suis leurrée.

Terriblement.

Cinq heures se sont écoulés depuis que j'ai rompu avec Rayan, pourtant j'ai l'impression que l'on ne s'est pas vu ni parlé depuis cinq bonnes années. Il me manque et je me rends compte compte que je l'aime trop oui beaucoup trop pour l'évincer de ma vie. Mon cœur ne me le pardonnerait jamais. C'est peut-être lui l'homme de ma vie et malgré ces multiples défaut j'accepte de continuer, sûrement qu'il changera avec le temps. Enfin je l'espère vraiment.

Je décide d'ouvrir les yeux pour la dixième fois depuis quelques minutes. C'est la bonne cette fois-ci. Je me lève avec une vive douleur au crâne. Guele de bois? Non je n'ai pas touché à une goutte d'alcool hier. Pourtant. Je remarque que j'ai une couverture sur le corps. Je ne me souviens pas l'avoir mise. Ah! Sûrement maman, cette femme une vraie pierre précieuse; je tuerai pour elle c'est certain.

Je me reveille tant bien que mal après m'être longuement massé le crâne. Je vais pour me laver quand je croise mon regard dans la glace. J'ai l'impression de voir un fantôme non c'est juste moi mais on dirait qu'un train m'est passé dessus. Enfin ce n'est qu'un détail. Je crois que j'ai même perdu la moitié de mon poids cette nuit. Comparé au bazard dans mon esprit mon physique ne pèse rien sur la balance. En fait je m'en contre fiche.

Je descends une demie heure après m'être bataillé pour déméler mes cheveux. Je trouve maman dans la cuisine et vu sa mine inquiète je sais que c'est à propros de moi. Ari réfléchis vite

-Bonjour maman dis-je en essayant de sourire

-Approche Ari dis moi ce qui ne vas pas

-Rien maman juste quelques soucis avec mes potes ne t'inquiète pas je réplique en espérant qu'elle me croit

-Tes potes hum j'espere que tu ne me caches rien

Si tu savais tout ce que je ne te dis pas.

-Ne t'en fais pas pour moi ce n'est rien d'ingérable

-D'accord je fais semblant de te croire, viens manger

-Je prendrai juste un café mâ

-Pas question jeune fille tu vas me faire le plaisir de t'asseoir là en me tirant une chaise et manger tout ça en déposant une assiette bien remplie devant moi. Regarde toi on dirait que je ne te nourris pas.

-Mais mâ boudais-je

-Je ne veux rien attendre depêche-toi si tu ne veux pas que ton père apprenne ton état

Oh non pas papa. Je m'empresse de finir le plat en même temps je n'avais pas le choix. Elle me serre une tasse de café que je finis cul sec. Le café et moi c'est une longue histoire d'amour. Je l'embrasse et m'empresse de partir.

Je passe chez sylvie et ray nous rejoint avant d'aller au lycée vu qu'on ne fait plus cours et que les examens sont finis. On prend notre temps à papoter. Nous arrivons quelque minutes et comme si la nature était contre moi la première personne que je croise c'est bien sûr Rayan. Il est de loin mais je sais qu'il m'a vu et l'on ne se quitte pas du regard. Plus je le regarde plus je me rends compte que je l'ai dans la peau. Je l'aime.

Ray me sort de mon état second et nous avaçons jusque dans notre classe. Je passe la journée à réflechir sur le comment je vais aborder Rayan. Je redoute de sa réaction en espèrant qu'il ne m'envoie pas balader. Je le vois dans ses yeux qu'il a mal. Il a beau avoir créer cette situation c'est moi qui me sens coupable là. Je compte arranger tout ça le plus vite possible. Tant pis pour ma fierté. Notre relation prime. J'ai la trouille d'aller lui parler là tout de suite. J'attendrai le temps que tout soit clair dans ma tête.

                             ***

Je finis par lui envoyer un message tard la nuit dans l'espoir qu'il dorme déjà.

A Trésor: Bae tu vas pas penser que je suis folle peut-être que je le suis je ne sais pas quand ni comment mais je suis amoureuse de toi, et aujourd'hui à te voir j'ai compris que j'ai fais une erreur. Je t'aime tellement tu sais que je n'arrive pas à imaginer ma vie sans toi. Ce n'était pas prévu mais c'est fait et je ne peux faire marche arrière. Je te demande juste d'oublier tout ça et qu'on reprenne depuis le début tu sais comme dans les conte de fées. Bref je t'aime Rayan de tout mon cœur.

Mon téléphone vibre cinq minutes plutard, comme s'il m'attendait. Et si c'était le cas. Non sûrement une pure coincidence. Je m'y attendais pas et moi qui pensais qu'il dormait c'est raté. Je dois assumer les conséquences peut importe la nature. Je redoute qu'il m'envoie balader. Je ne le supporterai pas.

Mon coeur bat mille à l'heure et je lis son message avec peine

De Trésor: Je t'aime aussi Ari et tu ne peux savoir à quel point. Tu me connais je n'ai jamais été comme ça. Ce n'était pas dans mes plans de tomber amoureux mais me voilà totalement épris de toi. Je t'aime comme je n'ai jamais aimé personne. J'ai abandonné beaucoup de choses depuis que tu es dans ma vie et je te promets de faire beaucoup d'efforts pour nous deux chérie. Je t'aime.

Yessssssssssssssss

Les Larmes Du CœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant