Les Larmes Du Cœur

•Chapitre 41•

L'examen approchait à grands pas. Je n'avais rien d'autre à faire que d'apprendre. Je pensais de moins en moins à Rayan. Je me suis forgée une carapace. Autrement dit je ne laissais aucun garçon m'approcher et c'est mort d'avance quand ils essayaient de me draguer. Je ne sais pas vraiment le pourquoi du comment mais je détestais à présent qu'on me courtise. Je considerais les garçons de la même manière pour ne pas dire je les mettais dans le même panier. Je leur proposai mon amitié mais au-delà de ça je décampais vite fait. En gros je ne m'imaginais pas entamer une relation. Je ne m'imaginais même plus dans une relation pour au moins cinq ans ou dix. J'avais même décider de finir vielle fille Je m'en fiche. Ca m'est completement égal.

Vive le célibat!!!

A part ce mec dans mon lycée qui m'a vraiment vraiment attiré tellement j'ai cru que j'étais encore amoureuse. Heureusement que ma raison était contre, mon cœur n'y était même pas. Et malheureusement qu'il était déjà en couple plus rien à signaler. Je ne ressentais rien envers quiconque. Plus personne ne me plaisait, ni ne m'attirait. C'est drôle mais je n'arrivais plus à ouvrir mon cœur, je n'arrivais pas à accpeter que quelqu'un fasse parti de ma vie. Je voulais rester seule. Je commence à trouver ma vie stable et j'aimais la solitude à tel point que je ne désirais pas que l'on vienne y semer le bordel.

Ce n'est pas que la gente masculine me répugnait peut-être un peu, mais le vrai souci est que j'apprecie de rester seule. Je dois bien cela à mon cœur. Une autre rupture m'anéantirait. C'est effrayant quand je remarque la manière dont mon cœur refuse toute approche. Ou devrais-je dire moi je refuse. Enfin c'est mon cœur qui décide, et moi je ne fais qu'interpreter ce qu'il dit. Je le comprend il s'est automatiquement enfermé et je ne lui en veux pas.

Pour le mieux.

Aujourd'hui on est le 23 Avril. Cette date, notre date. Ça aurait fait deux ans. Deux ans que j'ai dit oui à Rayan. Deux ans que je l'aime ou l'aimais. Deux ans que je supporte son comportement qui me donne la migraine. Deux ans que j'ai passé sous silence tout ce qui me déplaisait. Deux ans que je me disais qu'il allait changer. Deux ans que je croyais avoir trouvé l'homme de ma vie. Deux ans que je m'évertuais à tout faire pour lui plaire. Deux ans qu'il me blesse. Deux ans que je lui pardonne. Deux ans que je lui donne cette seconde chance qui n'en finit jamais. Deux ans que j'ai cru en lui, en nous. Deux ans et maintenant...retour à la case départ. Je voulais tellement qu'on arrive à ce jour. Eh bien j'y suis arrivée mais seule. Je ne pense même pas qu'il s'en est souvenu. Oh je vous l'assure, il l'ignore totalement.

Encore heureux qu'il se souvienne de mon nom.

Et la vie continuait son cours. Tantôt j'allais bien. Tantôt mon moral était au plus bas. Et quand c'était le cas j'écrivais. D'ailleurs j'ai déviergé tous mes carnets. J'adore écrire, au moins ça me permet de me sentir mieux. Je suis plus affectée que ce que je laisse montrer. Hors de question de me faire doublement mal pour quelqu'un qui ne me mérite pas. Je ne pleure plus. Je ne veux pas le pleurer. J'ai moins mal. J'ai emprisonné la douleur. Je ne veux pas la laisser me contrôler.

Même hors de ma vie il me fait souffrir. C'est drôle il faisait mon bonheur. Du moins je pensais être heureuse. Mais en y reflechissant mise à part deux trois moments de plaisir je ne me souviens pas avoir vraiment été heureuse comme je l'esperais. Comme je l'ai toujours espéré. Je pensais que c'était lui le bon. Celui qui me fera oublier Jace et Joshua. Qu'il fera mon bonheur. Qu'il s'évertuera à me rendre heureuse comme je m'efforçais à le faire. Je voulais qu'il soit heureux voilà pourquoi je fermais les yeux sur toutes ses caprices, pardonnais toutes ses erreurs, cedais à tous ses désirs. Et moi dans tout ça. Je me suis négligée. Je ne me considerais pas. Il était et il a toujours été le seul dans l'équation. Seul lui comptait. Tout ce que j'ai récolté c'était déception sur déception. Pourquoi? J'y ai trop cru. Je le faisais trop confiance. Un peu trop. Je m'en mords les doigts.

Non je n'ai jamais été comblée.

Jamais...

Le vent soufflait un peu trop fort, fouettant mon visage. C'était le même scénario. Un simple truc me faisait repenser à tout. Toutes les images défilaient à présent telles un film. Je me demande pourquoi tous ces souvenirs ne me quittaient pas? Pourquoi il fallait que je me rappelle des moindres détails même les plus anodins. Je voulais juste avoir la paix. Juste la paix.

Ce que je n'aurai peut-être pas pour le moment, puisque après moins de deux mois de silence radio Rayan est revenu à la charge avec le même refrain. Je ne l'ai pas calculé pas plus que la dernière fois. Le truc avec lui c'est qu'après avoir posé un acte, il s'arrange pour devenir la victime. Il a tellement utilisé cette technique sur moi que je la maitrise parfaitement. C'est ce qu'il essaie de faire ou qu'il a déja fait. Devant ces amis je suis la méchante. Celle qui refuse de donner une seconde chance à un homme qui la supplie.

Seconde chance...supplie...ma fesse gauche oui.

Je préfére les ignorer parce qu'il ne savent pas ce que moi j'ai enduré. Ils ne savant rien. Ils n'étaient pas là quand je démerdais à essayer de lui faire entendre raison. Ils n'étaient pas là pas lui dire de prendre la bonne décision. Et c'est moi la coupable n'importe quoi. Les filles s'y sont mises aussi. Rien de grave juste me parler. Mais je garde ma position

Je ne changerai pas d'avis...oh que non.