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Des doigts qui caressent mes cheveux me réveillent d'un sommeil sans rêve. Lorsque j'ouvre les yeux, ses iris verts m'admirent. Il semble satisfait, heureux même, de me voir à ses côtés. Je reste silencieuse, n'osant pas bouger non plus. La douceur de son pouce épouse la ligne de ma mâchoire doucement, me faisant fermer les yeux sous son effleurement. Mon cœur me fait atrocement mal, je sais parfaitement que j'ai rêvé à mon ténébreux renard... Seulement, je refuse de m'en rappeler. J'ai accepté de partir avec Allan pour lui éviter de souffrir devant la terrible idée que mon persécuteur avait en tête. Je n'ose imaginer la douleur qu'il aurait ressentie, me voyant dans les bras d'un autre, totalement soumise et les joue rougis de plaisir. Pourtant, il sait que je suis ici. Même si je me suis retenu de lui dire au téléphone lorsque je l'ai appelé. Je ne pouvais pas lui parler de ces quatorze jours et l'importance qu'ils auront sur moi et sur mon avenir. Je le fais souffrir, je le sais et j'ai beaucoup de difficulté à m'imaginer continuer de le faire souffrir. En fermant mes yeux, je sens mes paupières brûler, annonçant la venue de mes larmes. Ma lèvre tremble, retenant un sanglot imminent que je ne peux pas retenir. Mon contrôlant glisse son index sur celle-ci, essayant de calmer mon chagrin. Il s'approche de moi et m'embrasse chastement.

- Ouvrez les yeux, Ivy, me demande-t-il calmement.

Je m'exécute. Mon regard se pose dans le sien. Allan fronce les sourcils légèrement. Il a l'air inquiet qu'un bref instant. Je ne peux pas lui dire que je pleure parce que je me sens coupable d'avoir quitter Alex par simple égoïsme. Parce que c'est le cas, avoir décidé de vivre ces quatorze jours est très égoïste de ma part.

- Dites-moi pourquoi vous pleurez, m'ordonne-t-il, toujours sereinement.

Ne lui dis pas qu'Alex te manques, que tu lui en veux de t'avoir éloigné de l'homme que tu aimes ! Dit-lui ce qu'il veut entendre. Sinon, tu sais ce qu'il se passera.

Je baisse les yeux. Je n'ai rien à dire pour le complaire et surtout, je n'ai pas vraiment envie de mentir. Il y aurait une déception dans son regard que je ne pourrais pas supporter en plus de ma culpabilité.

- D'accord, la manière forte alors, dit-il rapidement en me prenant dans ses bras pour me déposer au milieu de la pièce, comme la veille. Le dos droit, les bras dans le dos comme je vous ai montré.

Je place mes bras croisé dans mon dos et j'écarte les jambes. Mes yeux fixent le sol devant moi pendant que j'attends qu'il me frappe avec sa ceinture. Au lieu de ça, il sépare mes bras pour attacher mes poignets ensemble dans mon dos avec un fouloir de satin.

- À genoux Ivy, la joue droite sur le plancher, les jambes écartés et les fesses relevés. Ne me décevez pas, commande-t-il, inflexible.

Toute d'abord, je suis surprise à un point tel que je ne bouge pas. Quand il répète une deuxième fois, je cligne plusieurs fois des yeux avant de m'exécuter. Le plancher en bois poli est froid contre mon visage pendant que je patiente le derrière offert, sans sous-vêtements. Allan s'habille tranquillement devant mes yeux. Je me rappelle qu'il m'a dit qu'une des règles à respecter, c'était de le regarder à chaque fois qu'il s'habillait et se déshabillait devant moi. Je me surprend même à apprécier ses gestes assurer autant que sa lenteur pendant qu'il mets chacun de ses vêtements .Il fini en mettant ses chaussures et approche un fauteuil en billet, afin de voir mon cul et mon visage. Il s'assoit calmement et sort son étui métallique que je reconnais aussitôt. Une douce contraction pince l'intérieur de mon sexe pendant qu'il l'ouvre pour prendre le cigare et l'allumer. Mon bourreau s'étend confortablement dans son fauteuil noir et laisse sortir un grand nuage de fumé par sa bouche en contemplant ma position. L'étui toujours dans sa main droite, je le scrute sans cacher ma convoitise. La faible lueur d'une lampe brille contre le métal et le fait briller. Je peux presque revenir au moment, dans mon bureau, quand il m'a caressé avec cet objet. Le souvenir de la sensation froide de cet étui me revient en mémoire de façon si nette que je me retrouve bien malgré moi à désirer qu'il me procure encore et encore des plaisirs avec lui.

InsolenceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant