Chapitre premier : le commencement
J'en avais mare de cette vie. J'avais le sentiment d'en être prisonnière. On dit que tout le monde a le droit de vivre libre, cependant je pense que la liberté c'est aussi le droit de partir.
Cela faisait des mois que je cogitais sur ce sujet. Je savais que je devais partir et que le plus tôt serait le mieux, mais je ne savais pas où, ni quand, ni comment. J'avais raté ma vie, il fallait bien que je réussisse ma mort. Après avoir passé ma vie à genou, je voulais partir la tête haute. Tout les gens qui disent que le suiscide est un acte lâche et qui disent que c'est "l'espoir des faibles" ont tort. Ils ne s'imaginent même pas le poid de cette décision. Ce qui peuvent vivre en paix devraient accepter que d'autre veulent reposer en paix.
***Éllipse de trois jours***
J'étais stressée, je savais que je n'allais pas regretter ma décision. Au contraire j'étais impatiente de partir. Je voulais non seulement savoir ce qu'il y avait après, mais surtout me débarrasser de cette envellope charnelle que je trainais depuis plus de 16 ans.
Ma respiration s'accellérait tandis que je faisais le noeud coulant. Je fis passer la corde par dessus la charpente de l'étable et montai sur le tabouret. Cet endroit était reposant et surtout abandonné, c'est pour ça que je l'avais choisi, personne ne viendrait me déranger. Je me sentais bien ici. Je venais souvent, histoire d'être tranquille, à l'abris des regard. Je ne m'étais jamais scarifiée, je trouvais cela inutile, d'autant plus que la plupart des personnes le font pour attirer l'attention... Voilà ce à quoi je veux échapper : à l'immensité profonde de la connerie humaine. Dans ce monde où l'on se mutile pour se rendre interressant, où l'on laisse mourir des gens sous prétexte qu'ils n'ont pas d'argent, où l'on s'amuse à détruire les gens... Je ne veux tout simplement pas vivre dans ce monde là.
Je montai sur le tabouret, je n'avais rien laissé derrière moi, pas de lettre aucune explication, je partais, c'était tout. Mes parents n'auraient pas compris de toute façon, les gens qui ont une vie trop belle ne comprennent pas.
Je passa le coulier de l'espoir autour de mon coup, sauta et donnai un coup dans le tabouret afin de ne plus pouvoir revenir en arrière. Les dés étaient lancés, c'était la fin. Tandis que des points noirs brouillaient ma vision et que je suffoquais, je voyais ma vie défiler devant mes yeux. À la vision de cet échec total, je savais que j'avais pris la bonne décision.
Je sens que la fin est proche, tant mieux.
Ma dernière pensée va à ceux qui m'ont poussés à commettre cette acte. Je sais qu'ils ne le meritent pas, seulement je n'y peux rien, mon coeur est remplis de haine, et d'un besoin de vengeance. C'est ça, il faut que je me venge. Je me le promet.
Je m'éteignis sur ces sombres pensées, consumée par la rage. C'était fini. Ma vie était fini. Enfin m'a "vie" c'est un bien grand mot, étant donné que je n'avais jamais réellement vécu, j'avais plutôt survécu. Aujourd'hui c'était ma survit qui c'était achevée.
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De l'autre côté
FantasyAvez-vous déjà eu envie d'en finir ? De quitter cette vie ? Moi oui, elle m'a tiraillée chaque jour un peu plus, du moins avant que je ne prenne ma décision. On vous a toujours dit que la mort était la fin, mais on ne vous a sûrement jamais raconté...