Chapitre 4 • Les corbeaux

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Tanjiro n'arriva pas à dormir après l'incident de Dame Hanabe. Ces derniers évènements avaient attisé sa curiosité autour de la jeune femme. Il était pourfendeur, c'est un fait, il avait donc eu recourt à cette jeune femme pour évoquer son testament mais pourquoi en avait-il aucun souvenir clair. Une jeune femme partageant ces mêmes cheveux rouges auraient dû le marquer. Pourtant désormais, il n'avait plus que des brides de souvenirs de sa venu. 

On lui avait toujours instauré que cette couleur lui était uniquement propre, lui et à sa famille. L'ayant obtenu de son propre père, aucun de ses frères et soeurs n'en avait l'héritage. Ça pouvait paraitre simple et idiot mais il se tourmentait de l'origine de cette femme et de toute les Hanabe sur les différentes générations. C'était l'une des trois petites servantes qui lui avait instauré tout le savoir flou autour de cette dynastie. Ce mystère entourant ces jeunes femmes l'intriguait autant que Zenitsu et Inosuke. C'était probablement la première fois qu'ils étaient tout les trois sur la même longueur d'onde au sujet de quelque chose. 

Il s'en voulait, lui, au contraire de ses partenaires. Car être curieux est un vilain défaut. Mais ses principes l'obligea aussi à suivre Zenitsu lorsqu'il le vie passer par la fenêtre, un air niais sur le visage, suivit de Inosuke, sabre à la main. 

Mon devoir est de protéger l'esprit de la forêt... Mon devoir est de protéger l'esprit de la forêt... Répétait sans cesse le sanglier à voix basse, usant de sa voix rocailleuse abîmée par les derniers combats. 

Hanabe-Chan... Hanabe-Chan...

Il ne pouvait pas laisser ses amis partir ainsi. C'était trop impoli pour les femmes qui leur faisant accueil et c'était insultant envers Dame Hanabe qui ne demandait qu'à être seule au vu de sa manière de partir. 

Au dernier moment, il rattrapa le bout du pyjama de Inosuke, le retenant légèrement avant qu'il ne lui glisse des mains lorsqu'il sauta de la fenêtre, atterrissant au milieu du jardin. Leurs bruits de pas se firent silencieux au milieu des draps étendus frappés par le vent nocturne. 

À contre coeur il dut les suivre pour les prier de revenir. Aucun des trois n'étaient encore bien remis de leur péripétie. Et même si ils étaient entourés de glycines, ils ne pouvaient pas se permettre de trainer à de telles heures. 

—Inosuke, Zenitsu ! Les appela t-il à voix basse par peur de réveiller les habitants fatigués du manoir papillon. C'est totalement impoli ! Il faut laisser du repos à Dame Hanabe. Il ne faut pas se mêler d'affaire qui ne nous regarde pas ! 

Il avait totalement raison mais les deux compagnons de routes de Tanjiro ne l'entendaient pas de la même manière. Pour eux, Dame Hanabe était en danger. En danger face à qui ? Par rapport à quoi ? Ils ne sauraient nous répondre. En revanche, c'était leur devoir de brave de s'assurer la bonne sécurité de cette femme. 

Une lumière se braqua sur eux, les figeant comme des statues. Inosuke battait de l'aile pour ne pas tomber de la palissade sur laquelle il avait commencé à grimper. Aoi les regardait sévèrement, une lampe dans la main, l'autre sur la hanche. 

Qu'est ce que vous faite ? Demanda t-elle en sachant très bien leur attention. Tanjiro agita ses mains dans l'air, voulant prendre la défense de ses amies avant même de prendre la sienne.

Les trois garçons furent réprimandé violemment par la jeune Aoi. À genoux, ils baissèrent la tête en se prenant les remarques de la jeune femme. Inosuke bouillonnait de colère à l'idée de ne subir les représailles de l'esprit de la forêt à qui il n'a pas put porter secours. Zenitsu s'imaginait déjà perdre l'amour de sa vie. 

Tanjiro fut le seul silencieux, attirant la curiosité de Aoi. Elle pensa rapporter discrètement l'évènement à Shinobu sans vouloir leur adresser les foudres de sa sensei. Elle finit par soupirer, dépassée par la situation. Naïvement, elle se contenta de les envoyer se recoucher et le ciel le lui rendit en calment les trois garçons qui restèrent au lit malgré eux. 

Dame HanabeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant