Chapitre 12

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SARAH

Je me réveille avec ma meilleure amie. Toutes les deux dans mon petit lit d'hôpital. Je suis heureuse de la voir vous ne pouvez pas imaginer à quel point sa présence est nécessaire pour moi.
On nous apporte un petit déjeuner chacune et quand on commence à manger nous échangeons un regard et explosons de rire ce qui me fais mal au ventre mais pas grave. Ça me fait tellement du bien.

-C'est vraiment super dégueu ce truc là! Me dit Léanne.

Nous rions de plus belle et partons dans une discutions banale du repas qu'on ira manger ensemble en sortant d'ici.
En parlant de tout et de rien elle en vient à ce qui m'est arriver. Je suis pas encore prête à lui dire alors je lui explique que je lui dirais quand je serais prête.

Par la suite, le médecin de hier entre dans la chambre. Il sait qu'il peut parler devant ma meilleure amie alors il entre dans le vive du sujet.

- J'ai vos résultats mademoiselle. Je vais vous demander de bien vous installer car ce que j'ai à vous dire n'est pas simple à entendre. Les nouvelles sont mauvaise. Vous êtes enceinte, on ignore depuis combien de temps vous irez voir un gynécologue pour le savoir. La deuxième mauvaise nouvelle est que si vous décidez d'avorter... vous risquez de ne plus pouvoir avoir d'enfants ou bien ce serait très compliquer. La seule bonne nouvelle est que vous n'avez pas de MST.
Je suis désolé mademoiselle. Sincèrement.

Il repart et je regarde la porte fixement. Je ne peux être enceinte que de Roy, j'ai couché avec personne ces derniers mois. C'est impossible. Un bébé dont je rêve est dans mon ventre, le bébé de mon viol. Je peux pas le garder. Impossibles, je peux pas donner naissance à un enfant maudit. Je peux pas.
Je suis sous le choc. Je sens qu'on me touche, qu'on me parle mais je reste fixé sur cette foutu porte. Je n'arrive pas à parler ou regarder ma meilleure amie. Je sens que quelqu'un m'allonge mais encore une fois je garde les yeux fixés au plafond. Plus rien existe. Je ne veux plus faire parti de ces choses qui vivent. Comment pourrais-je vivre sans un enfant que j'élèverais. Comment pourrais-je vivre avec l'enfant de mon violeur. Je ne peux juste pas. Je veux que la souffrance s'arrête. J'en peu plus.

Peut à peu le plafond blanc se remplace par des images: mon kidnapping, mon viol, les coups reçu, ma cellule les deux hommes morts...
Je revois tout en boucle encore et encore, je ressent la peur, l'angoisse, la haine, la détermination. C'est comme si j'y étais encore.
Je sens une larme rouler sur ma joue, puis une autre et je pleure comme une enfant. Je suis dans un état second. Je sens que quelqu'un me sert contre lui mais j'ignore qui c'est. Sûrement Léanne? Ou bien mon père? Peut importe je n'arrive pas à sortir de cette trans.

Je n'y arriverais pas toute seule.

SarahOù les histoires vivent. Découvrez maintenant