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Il pensait qu'il avait bien joué son coup, c'est vrai, ça, Eren ne devait sûrement pas s'y attendre. Il rit en y pensant, comme le plus grand des idiot. Hanji zoë arrêta de parler net, tournant la tête de manière lente, les yeux grands ouverts, l'air ébahis. Quant à Erwin Smith, il fixait simplement le petit brun, les yeux plissé. Il était clair que leur ami caché quelque chose. Livaï remarquant qu'il était observé avec insistance, il releva la tête, regardant ses amis tour à tour, puis lâcha avec désinvolture, un:

-Bah quoi? Exaspéré.

La binoclarde haussa les sourcil, étonné en ouvrant la bouche, pour ensuite la refermer, ne sachant pas ce qu'elle devait dire. Et finalement elle réussi à articuler:

-T-tu... Tu as gloussé..?

Ce fut à son tour d'être confut, oui, il avait bel et bien glousser, et alors? N'avait-il pas le droit ? Où était le problème ?

-Ouais? Ça dérange?

C'est maintenant le blond qui prit la parole.

-O-oui, enfin, n-non... Mais tu... Genre, c'est la première fois en cinq ans d'amitié... Je-j'veux dire, qu'on te voit rire...

À ce point là ? Pensa-t-il. D'accord, cela lui arrivait rarement, peut-être même jamais. Mais ce n'était pas une raison valable pour réagir de la sorte. Il était humain après tout. Cela devait être ce beau garçon aux yeux abseintes qui faisait ressortir ce trait enfouie. Il sourit puis roula des yeux, oui, il faisait clairement ressortir le meilleur de lui. C'était incroyablement stupide. Il se sentait vulnérable, mais il aimait ça. Alors il se leva, détaillant quelques secondes les gens avec qui il passait le plus clair de son temps et murmura lentement :

-Je vous apprécie beaucoup.

Puis il prit ses affaires, rentrant chez lui,  laissant les deux autres dans un flou complet. Ça lui avait fait un bien fou, c'est ça, il était heureux. Juste heureux. Merde, c'était beaucoup trop bon.

Il marchait dans les rues sombres, à cause de la nuit. Il était tard, dans 10 p.m. Il avait passé la soirée chez son ami blond, à présent, il allait de nouveau prendre le métro. Avant, il n'aimait pas ça, car le toit de celui-ci l'arrachait au ciel. Il s'y engouffrait et les étoiles disparaissaient. Il soupira. Maintenant que Lui était là, il avait hâte de perdre la Lune de vue. Parce qu'Eren était bien plus beau que toutes les galaxies.

Il descendit ces vieux escaliers si familié, puis, arriva sur le quai. Il ne pensait pas croisé l'abruti qui passait son temps à hanter ses pensées si tard, et surtout ici. Ce n'était pas leur Station habituelle. Mais il était là, sur le quai d'en face et quand ils se virent, tout les deux, le cœur du plus jeune s'arrêta, tandis que celui du plus vieux pulsa contre sa cage thoracique. Ils se sourirent l'un l'autre, parce qu'ils savaient qu'ils s'étaient manqué.

Il se detaillèrent quelques secondes qui paraissaient des minutes. Les cheveux châtains d'Eren étaient en bordel, des mèches s'échappaient de son chignon, c'était bien trop mignon. Puis Livaï se rappela de l'énigme avec laquelle il l'avait laissé ce matin. Il fallait établir un contact. Une idée germa dans l'esprit du brun, certe un peu stupide, mais tout de même, qui ne tente rien n'a rien. Alors, il sortie un papier et un stylo de son sac. Il écrivit sur le papier:

''Alors, une piste pour mon prénom ? ''

Puis, il plia celui-ci en avion et le lui envoya de toutes ces forces. Il eu premièrement peur que la feuille n'arrive pas à destination. Heureusement elle s'écrasa à ses mocassins. Quel mauvais goût, des Vans lui irait mieux. Jugea Monsieur Ackerman. Le grand parut d'abord étonné, mais finalement, il se baissa en riant, les yeux pétillants. Il déplia puis lut, un air d'imbécile heureux accroché au visage. Il se mit à rire bêtement, relevant la tête. Il cria :

-Je n'ai pas de stylo!

Sa voix était rauque et grave, légèrement éraillée, il la senti s'infiltrer au plus profond de son être. Trop tard, il l'avait dans la peau. Il pouffa, quelques personnes s'étaient retournés et l'avaient regardé comme si il était fou. Mais qu'est-ce que cela importé ? Ils étaient seuls en réalité, seuls à deux. Mais toujours, le bruit des railles les sortirent du rêve, alors, le gamin répondi du même ton:

-Réponds moi demain!

Et l'illusion prit fin. Le wagon les fit disparaître l'un l'autre. C'était doux et brutale, c'était plaisant et frustrant, c'était contrastant, c'était eux.

𝙪𝙣𝙙𝙚𝙧𝙜𝙧𝙤𝙪𝙣𝙙ᵉʳᵉʳⁱOù les histoires vivent. Découvrez maintenant