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Mon ange... Cela avait tourné en boucle dans la tête de Livaï. MON ange. C'était clair qu'Eren voulait jouer dans la cours des grands. Et si le cœur du petit continuait à battre aussi follement dans sa poitrine, il allait en mourir. Mais il ne comptait pas perdre, ha ça non! Même si cela signifiait qu'il allait devoir être provocateur et séducteur. À vrai dire, il aimait ça. Il était doué d'ailleurs !

L'adolescent allait bientôt partir pour la gare, il lui restait quelques minutes. Il regardait le miroir en se pavanant. Il se trouvait beau aujourd'hui, puis, il faut dire que le regard de son bel-inconnu faisait gonfler son égo. Égo déjà bien étalé. Il passa sa main dans ses cheveux indomptable en soupirant. Tant pis, pas le temps pour cela. Il était presque en retard.

Le brun prit son sac puis dévala les escaliers de son bâtiment quatre par quatre. Il voulait voir l'autre, alors, dans les rues sombres de sa jolie ville, il pressait le pas. L'air était frais, dès qu'il soufflait, une petite fumée s'échappait d'entre ses lèvres pleines. Son bout du nez avait rougit , ça picotait légèrement. Lorsqu'il était enfant, il adorait cette sensation. Le froid, ce vent glacial qui se glisse sous nos vêtement pour nous faire frissonner.

 Avant Eren, le froid s'était frayé un chemin jusqu'au cœur du petit, il l'avait senti tout geler en lui, c'était effrayant parce qu'il ne ressentait plus rien. Comme si sa poitrine avait cesser de trembler sous les assauts de la vie.  En réalité, il n'avait jamais vraiment voulu mourir. Ce n'était pas une réelle dépression. Simplement le fait que chaque jour était le même, tout paraissait ennuyant. 

A présent, dès le soir venu, il allait a sa fenêtre observer le soleil couchant en se demandant si Lui aussi admirait le même ciel, tournant vers l'orangé finement voilé de rose translucide. Ce que c'était beau. Enfin, il le sentait. Ici, entre ses côtes, ce petit truc vibrant. Ce sentiment qui nous susurre; ça en valait la peine. Et il savait qu'un jour, ils seraient deux à se dire cela, caressant les cieux. Maintenant, depuis seulement une semaine, c'était suffisant, il aimait la chaleur qui enveloppait sa peau, plus que le vent qui s'immisçait en lui.

Tout cela, il le devait au châtain et si celui-ci venait à disparaitre, alors Livaï aussi. Parce qu'il en était sur. L'homme était son âme-sœur. Alors jusqu'au bout du monde et plus encore, jusque sur ce vieux quai.

Comme d'habitude, il descendit les marches. Mais, une chose divergeait; Il sifflotait joyeusement. Oui, joyeusement. Ha, ce que le bonheur lui avait manqué, ce qu'il s'était manqué lui même. Il tremblait d'impatience, son organe vital tapait fort contre sa cage thoracique. C'était si bon. L'adrénaline de la tempête. Puis, il arriva. Le grand était là, l'air dans le vague et il eu immédiatement l'impression que le monde s'effondrait sous ses pieds. 

Les deux émeraudes se posèrent sur le petit. Ils sourirent en se détaillant comme chaque matin depuis cinq jours. Leurs regards étaient doux comme du velours, et bienveillant. Ils se fixaient simplement pour se rappeler qu'ils étaient là, l'un l'autre, qu'ils s'étaient trouvés. Jaëger était beau aujourd'hui, like always, Ses cheveux étaient détachés. Bordel ce que c'était sexy. Il le vit sortir le téléphone caché dans la poche de son manteau, noir cette fois. Il continua de l'observer émerveillé par sa grâce, jusqu'à ce que son propre Samsung sonne. Il savait que  c'était Eren, alors, avec un rictus niais, il regarda.

My stranger 
J'ai envie de te rejoindre.
6 a.m. 51

Il roula des yeux en pouffant. Il ne tiendra pas longtemps.

Me:
Alors fait le.
6 a.m. 52

Il lit la réponse du brun puis soupire exagérément en le zieutant.

My stranger:
Non, je vais perdre.
→6 a.m. 53

Me:
Et alors?
→6 a.m. 53

My stranger:
Et alors ce serait trop simple, mon ange.
→6 a.m. 54

Ses joues rebondies se mirent à chauffer, il fallait vraiment qu'il arrête avec ce surnom.

My stranger:
C'est mignon, tu rougis. Je le vois d'ici.
→6 a.m. 54

Peau pâle de merde, pensait Ackerman.

Me:
C'est juste que tu m'embarasse, ne prends pas la confiance.
→6 a.m. 55

My stranger:
Hm, évidemment.
→6 a.m. 55

My stranger:
Tu n'as pas trop froid juste avec ce pull?
→6 a.m. 56

Me:
Si, un petit peu.
→6 a.m. 56

Le châtain leva la tête vers le petit qui tremblait légèrement. Il lui fit les gros yeux.

My stranger:
S'il te plaît, penses à prendre une veste la prochaine fois. Je ne veux pas que tu tombes malade.
→6 a.m. 57

Livaï rit doucement, son coup de foudre s'inquiètait pour lui. C'était si rare que quelqu'un le traite de cette manière.

Me:
Ou alors, tu pourrais me rejoindre et me prêter la tienne?
→6 a.m. 58

My stranger :
Tu finira par me faire craquer...
→6 a.m. 59

Le garçon aux yeux gris sourit bêtement et il savait que l'autre le regardait. Le métro n'allait pas tarder... C'était déjà presque la fin du meilleur moment de la journée. Mais il le verrait demain, alors ce n'était pas si grave. Puis soudain, il se souvenu qu'on était un vendredi et que finalement, demain, il ne verrait personne. D'un côté cette idée l'apaisait, mais le rendait nerveux aussi. C'était la première fois qu'il ne croiserait pas son bel inconnu pendant deux jours. Deux jours...

Me:
Demain, on est le week-end.
→7 a.m.01

My stranger :
Hm...
→7 a.m. 02

My stranger :
Je ne pourrais pas tricher?
→7 a.m. 02

L'adolescent en avait sincèrement envie, mais il fallait paraître impartial, sinon, le jeu allait tourner à l'avantage du rival. Le bruit lourd des railles de fer se fit entendre, il lâcha un sourire à son âme-sœur avant de disparaître.

Me:
Non. (Ou juste une fois...)
→7 a.m. 03

𝙪𝙣𝙙𝙚𝙧𝙜𝙧𝙤𝙪𝙣𝙙ᵉʳᵉʳⁱOù les histoires vivent. Découvrez maintenant