Je ne t'aime pas, j'ai juste besoin de toi ||TERMINÉE||

Quand Hermione essaie d'être convaincante

Ainsi passa le mois de septembre, entre soirées en retenue et sourires niais lancés à Malfoy entre deux idées de farces contre les Gryffondor.

Ce n’est qu’à la fin du mois qu’Hermione commença à moins manger. Harry l’interrogea sur ce phénomène et elle lui répondit qu’elle mangerait de moins en moins au fur et à mesure que le temps passait. Les vampires qui ne trouvaient pas leur calice finissaient par mourir de faim sauf pouvoir combler celle-ci avec de la nourriture normale.

Au début du mois d’octobre, elle décida enfin de changer de tactique car les questions d’Harry lui avait fait prendre conscience du fait que son plan ne marchait pas et qu’elle devait se dépêcher.

C’est pour cette raison que le 3 octobre, Hermione stupéfixa Malfoy au détour d’un couloir alors qu’il ne s’y attendait pas et le traîna jusqu’à la Salle sur Demande pour avoir une explication avec lui.

Elle l’attacha fermement à une chaise solide et lui lança l’Enervatum pour qu’il revienne à lui.

- Salut, marmonna-t-elle, gênée.

- Qu’est-ce que tu m’as fait, Granger ? Où on est ?

- Je t’ai stupéfixé pour t’emmener ici. On est dans la Salle sur Demande. Au septième étage.

- Je peux savoir pourquoi je suis attaché ?

- Eh bien... j’aimerais parler avec toi, déclara-t-elle, rougissante.

- Granger. Pourquoi tu rougis à chaque fois que tu me vois, bordel ? Et ne me fais pas croire au fait que tu es amoureuse de moi ! Même si tu tombais amoureuse, mais je doute que ça t’arrive un jour, tu n’agirais pas à l’opposé de ton caractère habituel ! Tu n’es pas une Poufsouffle, Granger !

Hermione, furieuse d’être démasquée depuis très longtemps, et de se sentir profondément stupide parce qu’il avait raison, lui envoya un Silencio pour pouvoir s’expliquer tranquillement.

- Ecoute, Malfoy. Je ne vais pas attendre dix ans pour te le dire. Je veux sortir avec toi. Il se trouve que tu me plais. Je veux apprendre à te connaître, savoir ce que tu aimes, faire des balades dans le parc en discutant des livres qu’on a lus... Bref, le genre de choses idiotes et banales que font tous les couples.

Le blond ressemblait à un poisson hors de l’eau. Sa bouche était grande ouverte et il semblait clairement manquer d’air. Hermione haussa un sourcil avec une moue narquoise.

- Quoi ? C’est si difficile que ça d’y croire ?

Elle lui rendit la parole pour connaître ses pensées.

- C’est... tu plaisantes, j’espère ! répondit Malfoy, arborant un rictus écœuré.

- J’ai l’air de plaisanter, Malfoy ? demanda la jeune brune, vexée.

- Non, mais... c’est inattendu venant de toi. D’habitude, tu ne prends que les mecs qui se jettent à tes pieds.

- En fait... les mecs qui se jettent à mes pieds ne m’intéressent plus. C’est toi qui m’intéresses maintenant.

Elle posa chacune de ses mains sur les accoudoirs de la chaise et se pencha dangereusement vers son ennemi.

- Tu es mystérieux, Malfoy. Et ça, c’est intéressant, expliqua-t-elle.

- Et quand je ne serais plus mystérieux ? s’enquit-il, railleur.

- Tu seras toujours mystérieux, rétorqua Hermione, prise de cours.

- C’est ça. Je t’intéresserai le jour où les poules auront des dents, Granger !

- Les poules auront quoi ?