Survivre | jk

16 -

Coucou vous ~

Je vous laisse avec ce chapitre qui fait office de transition, en espérant qu'il vous plaira. Bonne lecture ♡

_________

Les infirmiers avaient accouru à toute vitesse, Taehyung ne m'avait même pas laissé le temps de réaliser qu'il m'avait fait sortir de la chambre après les avoir appelés.

J'étais une bombe à retardement, il le savait.

Dans le vague, perdu. Avais-je bien entendu ? Oui, clairement même. Il s'était lui aussi enfin réveillé, et un tourbillon d'émotions était en train de se former dans ma tête et mon coeur.

Incompréhension, peur, colère, inquiétude, joie, soulagement.

Mon corps se mit à trembler violement avant que je n'éclate en sanglots sans vraiment trop comprendre pourquoi. Cela faisait un an, un an que je n'avais pas entendu le son de sa voix, pas ressenti sa chaleur, un an que ma mère était devenue un monstre, un an depuis l'accident, un an que l'idée de perdre mes parents me rongeait ; un an que j'étais en colère ; une colère sourde, prête à exploser à tout moment.

Je lui en voulait de m'avoir abandonné, de m'avoir laissé subir ça tout seul, de savoir que, peut-être était-il un meurtrier. Les bras du brun me serraient à m'en faire mal, mes yeux étaient fous, je craquais ; littéralement. Mon souffle commençait à se faire court tandis que je lui hurlais de me lâcher, que je ne voulais pas qu'il me touche, que tout était de sa faute à lui, que mes malheurs avaient commencé depuis que je l'avais rencontré.

Hystérique, c'est ce que j'étais a ce moment précis. Aucune phrase cohérente avec la précédente ne sortait de ma bouche, tout se mélangeait dans un tumulte assourdissant qui me donnait l'impression que mon cerveau allait exploser. Plus je bougeais, plus son emprise sur moi se faisait ressentir ; a quel point était-il fort ?

Ma vision troublée par les larmes, le visage déformé par les pleurs et cet amas d'émotions qui s'exprimaient, je ne remarquai pas l'aiguille qui se plantait dans mon bras et je me sentis perdre mes forces tandis qu'un épais brouillard s'emparait de moi. Juste avant de rejoindre le pays des songes, je sentis des lèvres se poser au creux de mon cou, puis plus rien.

___

"-Chut, parle moins fort abruti !

-Alors dis moi qui c'est !

-Je t'ai déjà dit qu'on attendrait qu'il se réveille.

-T'es de plus en plus ennuyant, tu le sais ça ?

-Et toi de plus en plus chiant, alors tais-toi."

Les deux voix résonnaient comme un écho lointain alors que j'émergeais de mon sommeil forcé. Des bribes de souvenirs me revenaient lentement au fur et à mesure que j'ouvrais les yeux.

Qu'est-ce qui s'était passé ?

Il faisait sombre dans la pièce et un violent mal de crâne me pris alors que je me redressais en sursaut, remarquant enfin que je n'étais pas seul. Je distinguais deux silhouettes assises autour de la table de mon salon alors que j'étais allongé dans le canapé. Celui-ci grinça quand j'esquissais un mouvement et deux visages que je ne connaissais que trop bien se précipitèrent sur moi à une allure impressionnante, je me retrouvais alors étouffé entre deux paires de bras. Je n'eus pas le temps de réfléchir qu'un violent spasme me secoua et que je me débattais, je me sentais ettoufé ; il ne fallait pas qu'ils soient trop proches, qu'ils me touchent.