19 -

163 26 77
                                    

Début du sprint mes lecteurs préférés. On va avancer d'un coup, j'avais tellement hâte de vous offrir ces chapitres T^T

Activez la musique tout de suite !

Question du jour ; quel est votre plat préféré ?

Bonne lecture

__________

Messages après messages, jours après jours. Rien, toujours rien. Deux semaines de plus, cinq kilos en moins.

Mon père était rentré la veille, j'avais été heureux quelques heures avant de replonger dans cette mélancolie sombre et infinie. Le monde avait perdu ses couleurs. Mes parents avaient beau tenter de m'aider, rien n'y faisait.

"Si ça continue comme ça Jimin tu vas devoir être hospitalisé." M'avait dit Jungkook.

Les vacances venaient de débuter, et la neige avait fait son apparition, recouvrant la ville d'un fin tapis blanc. Nous étions fin novembre, et le paysage désolé semblait refléter mon intériorité. Chaque fois que je me voyais dans une glace, j'avais envie de rire, de me moquer de ma stupidité et de ma faiblesse ; oui, j'étais faible. Des cernes conséquentes soulignaient mes yeux fatigués, et mes joues d'ordinaire rebondies commençaient à se creuser. La peur ne me quittais pas, je ne parvenais pas à fermer les yeux plus de quelques heures chaque nuit, j'avais peur que le monstre vienne me chercher, mais au fond de moi, pourtant, la seule envie que j'avais était de ne plus me réveiller, tout mes problèmes seraient alors résolus.

"Je ne suis qu'un putain d'égoïste." Pensais-je.

Le jour suivant, on me traîna de force chez le médecin. Le verdict fût sans appel :

Dépression.

J'entendis ma mère pleurer contre mon père, mais je ne ressentais plus rien à présent à part ce vide glacial dans ma poitrine. Mes yeux avaient perdu tout éclat. Je me levais alors et quittais le bureau du médecin. En franchissant les portes du cabinet, la bise me frappa de plein fouet et malmena ma peau aussi blanche que celle d'un mort. Je levais alors la tête, fixant le ciel gris d'où tombaient lentement d'épais flocons, certains s'écrasaient sur mon visage avant de fondre. Je ne pouvais pas pleurer, je n'y arrivais pas.

Des bras s'enroulèrent autour de ma taille a présent beaucoup trop fine et le visage de mon père m'apparut.

"On fera tout ce qu'on peux pour t'aider, mais il va falloir que tu sois avec nous."
Je lui sourit alors, faiblement. Je n'avais pas ouvert la bouche depuis plusieurs jours, et je me surpris moi-même alors que cette phrase sortit de ma bouche, qu'elle me fit autant de mal qu'elle m'apaisait.

"Je l'aime, maman."

Je ne lui avait jamais répondu ce soir là autour de la table, mais en voyant mon état, j'avais enfin compris qu'elle avait raison, et cela me libéra ; je pouvais enfin l'accepter.

Mon père sembla ne pas comprendre et questionna ma mère du regard qui lui chuchota des mots que je n'entendis pas. Ses yeux se remplirent alors de bienveillance et il posa sa main sur mon cœur meurtri, je baissais les yeux sur lui, assis dans son fauteuil roulant.

"Une peine de coeur, ça se guérit mon fils. Il reviendra, je te le promets."

___

"-Comment tu te sens ?

-Tu le sais très bien Jin.

-Reprends toi Jimin putain. Combien de temps ça fait que t'es dans cet état ?

Survivre | jkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant