28 -

127 22 34
                                    

Dernier chapitre pour ce soir les loulous, le 29 arrivera demain ou mercredi ♡

_________

Je pouvais sentir le matelas s'affaisser et son souffle putride s'approcher de mon visage.

"Je sais que tu ne dors pas, ouvre les yeux que je puisse voir ton joli minois se torde de plaisir lorsque je serais en toi."

Une grimace déforma ma bouche alors que ses mains rouvraient avec une lenteur terrifiante ces cicatrices profondes qui marquaient, invisibles, mon corps beaucoup trop éreinté pour pouvoir faire autre chose que de le supplier d'arrêter. Je n'avais plus l'avantage d'avoir le contrôle de mes mains et plus aucun espoir de guérir un jour, je me mis à crier de douleur alors qu'il attrapait mon menton pour m'obliger à le regarder et que son genou appuyait sur mes parties intimes.

Un sourire carnassier se forma sur ses lèvres.

"Je vais te rendre ce que tu m'as fait subir et l'on sera quittes. Tu devais bien te douter que je ne te laisserai pas t'en sortir a si bon compte."

Je transpirais à grosses gouttes suite à sa phrase et fus pris d'un sentiment de terreur lorsque je le vis se redresser et détacher l'une de mes mains. Il embrassa celle-ci puis laissa apparaitre ses dents tout en resserrant fortement sa prise sur moi alors que je tentais de me dégager faiblement.

Il commença par mordiller doucement ma peau et mon ventre se tordit à nouveau en constatant l'énorme pansement qui recouvrait sa blessure et regrettait instantanément mon geste en imaginant la douleur que j'allais ressentir.

"N'aie pas peur ce n'est qu'un mauvais moment à passer."

Une douleur foudroyante. Des hurlements à m'en arracher les cordes vocales et des filets pourpres courant le long de mon bras et tachant les draps. Ma tête s'était violemment jetée en arrière alors que mes muscles ses contractaient à l'extrême pour échapper a cette torture sans nom.

Je réussis par je ne sais quel miracle, peut être une infime envie de continuer à me battre, à dégager l'une de mes jambes et envoyer mon pied avec force rencontrer sa tête, ne s'attendant pas au choc, il me lâcha et fut projeté par terre, sa silhouette grasse s'étalant sur le ventre dans un bruit sourd. Avais-je frappé assez fort pour l'étourdir ?

Le sang continuait de s'échapper de la blessure et des larmes de douleur se formaient au coin de mes yeux. Je serrais les dents et me redressais ; il fallait que j'arrive à me saisir des clés des menottes qui se trouvaient dans sa poche pour pouvoir m'enfuir et soigner comme je le pouvais ma main. Posant les pieds sur un tapis doux, je m'accroupis en grimaçant, je commençais à voir trouble et une douleur sourde dans ma poitrine qui était apparue pour la première fois plusieurs mois auparavant s'était rouverte. J'allais devoir affronter à nouveau mes démons et effacer le visage de cet homme et le poids de son toucher sur mon épiderme.

Tirant un peu plus jusqu'à en avoir mal, étirant mes deux bras, je frôlais son corps disgracieux sans toutefois arriver à atteindre mon but. Je me mis à trembler alors que la tête de lit craquait sous la tension que j'exerçais. Ma main me faisait souffrir le martyre, les traces de dents apparentes ayant creusé ma chair. Je posais alors un pied contre le mur et poussais de toutes les forces qui me restaient, l'impression que mon bras encore prisonnier allait s'arracher, avant de pouvoir attraper ces fichues clés en poussant un soupir de délivrance mêlé de douleur alors que dans un cliquetis métallique, la deuxième menotte se défaisait de moi.

Je me laissais tomber sur le sol à mon tour en respirant bruyamment et déchirais un morceau de drap pour l'enrouler autour de ma main.

"Ils sont tous complètement barrés ici... Il faut que je m'en aille."

Survivre | jkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant