Le matin est une expérience assez douloureuse.
Vous êtes tiré de vos rêveries, aussi douces soient-elles, par la clameur assourdissante d'un radio réveil.
Puis, rassemblant vos forces, vous regardez l'heure : 6h00. Ou 7h00.
Vous aimeriez gratter encore cinq minutes, et promis, vous vous lèveriez juste après. Mais le souvenir des cinq minutes devenues trente vous revient, convaincant votre intellect d'éviter une nouvelle course effrénée derrière le bus.
Alors, tel un jeune animal expulsé du ventre maternel, vous rampez hors de votre lit, comparable à un placenta désordonné. Vous enfilez vos pantoufles, vous ouvrez la fenêtre, le Soleil vous défonce les yeux. Classique.
La suite, vous la connaissez. La cafetière, aussi mélodieuse qu'une troupe de portugais refaisant le garage. Le téléphone qui met des plombes à s'allumer, affichant tant bien que mal les dernières notifications d'Instagram. La tartine de Nutella, que non sans honte, vous engloutissez, alors que vousaviez promis de sécher – encore faut-il avoir des muscles.
Mais derrière cette morning routine, aussi prosaïque soit-elle, n'oubliez jamais une chose : l'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt. C'est de là que naissent les empires, les grands hommes. Qu'un nouveau chapitre s'ouvre dans l'Histoire.
C'est ce que je ressasse chaque matin. Sirotant mon café, en slip et coiffé comme un dessous de bras, je rêve de mon empire.
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Carabistouilles, Prose et essais écrits pour le fun
RandomPour le fun, tout est dans le titre.