Chapitre 35

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" Tu fais trop de bruit, grogne Cameron en me poussant sur le côté et en m'arrachant la clé des mains.

Il se fait très tard et on est enfin revenu. Seulement, Cameron a fermé la fenêtre de la chambre pour éviter que quelqu'un n'entre, et nous sommes forcés d'entrer par la porte principale.

Par chance, il a pensé à prendre la clé.

- Si Rich nous attrape, on est foutus.

- Tu m'étonnes, je lève les yeux au ciel.

Il réussit à ouvrir la porte sans trop faire de bruit, et on entre doucement en retenant notre respiration. Toutes les lumières sont éteintes, et il ne semble pas que le bêta ait remarqué notre absence.

On retire nos chaussures et les déposons sur le meuble mit à disposition, avant de nous diriger vers notre chambre sur la pointe des pieds. En me tournant vers Cameron, nos regards se croisent, et avec la tension et la peur de réveiller Rich, une envie irrépressible de rire me prend. Je pince mes lèvres en tentant de me retenir, et je remarque sa bouche qui tressaute légèrement.

J'inspire profondément pour me calmer et lève la main vers la poignée, prête à la tourner et finalement entrer dans la chambre, mais une voix se fait entendre derrière nous.

- Je peux savoir ce que vous faites là ?

On se fige et toute trace de bonne humeur quitte nos visages. En jetant un coup d'oeil derrière moi, je ferme les yeux et retiens de justesse une injure quand je vois Rich se tenir là, les bras croisés sur son torse et les cheveux décoiffés.

- On...est allé à la cuisine, Cameron tente un sourire, mais il se fane vite quand le bêta hausse un sourcil.

- Tu avais besoin de la clé pour ça ?

On soupire tous les deux en comprenant que nous ne pouvons nier notre escapade nocturne plus longtemps, et il finit par se dérider, laissant un soupir lui échapper.

- Vous auriez pas dû faire ça étant donné que vous êtes probablement activement recherchés, il secoue la tête et recule légèrement, on en reparlera demain."

On hoche la tête rapidement avant de pousser la porte et d'entrer dans la chambre. Une fois à l'intérieur, Cameron et moi nous dépêchons de nous faufiler sous nos draps sans échanger une seule parole.

...

Mon sommeil est perturbé par un énorme bruit qui me fait sursauter et me réveille. En tournant la tête, le cœur battant, je remarque que Cameron est déjà sur le qui-vive, les sourcils froncés et les poings serrés. Dans le salon, on entend un gros remue-ménage, et un cri nous surprend.

Rich ?

Alors qu'on s'apprête à s'avancer vers la porte, elle vole à l'autre bout de la chambre et trois grand hommes entrent rapidement. Je n'ai pas le temps de bouger que je suis déjà plaquée au sol, les bras croisés derrière le dos et retenus par un genou, me faisant grimacer de douleur.

Cameron tente de se débattre et réussit à placer de bon coups, mais il est vite maîtrisé par l'un d'entre eux, tandis que le deuxième lui plante une aiguille dans le cou. Il se rédifie pendant une demi-seconde et son visage se tord sous la souffrance, avant qu'il ne soit plaqué au sol à son tour, son visage face au miens. On se regarde tous les deux, paniqués, avec une pensée commune : ils nous ont retrouvé.
On est attachés et relevés brusquement, puis poussés jusqu'au salon, où Rich est bloqué par d'autres gendarmes.

Deux personnes, qui étaient jusque là dos à nous, se tournent, et je retiens un hoquet de surprise en reconnaissant Charlie et Ash.

"C'est quoi ce bordel ?! s'écrit Cameron.

ALCARIA ACADEMYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant