Chapitre 9 : Retrouvailles

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Une jeune fille assise sur une fenêtre au deuxième étage, et un garçon les bras derrières la tête, la casquette sur les yeux comme s'il pionçait. Impossible de savoir s'ils auraient attiré l'attention dans ce monde de fou. Mais peu importe, la rue est vide.

- J'ai vu que tu étais recherchée partout. Qu'est-ce que tu me veux ?

- J'ai un petit quelque chose à récupérer chez un certain Winkle, affirme Ophélia.

- Hé, je ne suis pas fou, j'vais pas aller provoquer l'homme le plus fort du monde !

- Pourtant à ce que je vois tu ne te prive pas d'aller enquiquiner des hauts niveaux.

- Pfff, rien à voir, ils ne peuvent jamais savoir que c'est moi, y a jamais aucune preuve.

- Ah, c'est pour ça que tu te débarrasse toujours de ce que tu leur vole !

- Pas vraiment, c'est surtout parce qu'un bas niveau avec autant d'argent se fera toujours voler, et tabasser au passage. Je ne peux pas me permettre d'avoir des choses qui ne correspondent pas à mon rang et surtout, je ne leur laisserai pas le plaisir de me tabasser.

- Tu pourrais aussi disparaître dès qu'on s'en prend à toi.

- Bien vu petit génie, sauf que je sais pas si t'as remarqué, mais c'est pas juste quelques petits délinquants par ci par là, toute la société agit comme ça. Admettons que j'ai de l'argent, si je veux acheter quelque chose qui vaut plus qu'un quignon de pain ; le vendeur prendra l'argent et prétextant que je l'ai volé, même sans aucune preuve, il le gardera pour lui sans rien me donner en échange. Tout ça parce qu'un bas niveau ne vaut rien face à lui, et personne ne le verra en tort. À quoi bon avoir de l'argent si je ne peux rien en faire ?

- Ola, on sent que t'as déjà essayé d'acheter un truc.

- Pas du tout, mais ce monde est si prévisible, tout le monde est pareil. Et en admettant que j'y arrive, je devrai protéger mon bien H24. J'ai pas que ça à faire et en plus je vole pas à une ordure pour que ça finisse entre les mains d'une autre.

- T'es marrant Arlo, t'as pas changé d'un pouce.

- Bah ouai, tant que je peux être une épine dans leur pied, ça me va. Peut-être même qu'avec un peu de temps une simple épine pourrait infecter la plaie au point de nécessiter une amputation. M'enfin, en attendant, c'est surtout le petit plaisir de ma vie de la leur pourrir sans risque.

Avec l'index, il relève sa casquette. Ophélia est devant lui. Elle est descendue sans un bruit, d'un saut agile. Elle a réussi à le surprendre, mais il ne montre pas d'autres réaction qu'un fin sourire.

- Assez parlé de moi ! Dis-moi plutôt comment ça se fait que quelqu'un comme toi attire autant l'attention en ce moment.

- C'est une histoire un peu compliquée, mais comme nous allons être amenés à travailler ensemble, donc je vais rien te cacher.

- Hé, t'avance pas trop, j'ai jamais accepté un truc pareil !

- Bien, par où commencer ? Déjà, je suis un esprit.

- Tiens donc, alors comme ça la légende serait vraie.

- Bien, on va gagner du temps !

- Donc t'es l'esprit de quoi ? C'est quoi ton pouvoir ?

- Alors, je suis l'esprit de la lune qui a apporté la vie sur Terre.

- Pfff, n'importe quoi ! Je veux bien à la limite croire que t'es un esprit, mais fait pas abuser.

- Arrête de me couper tout le temps, sinon je n'y arriverai jamais !

- Okay, admettons !

- C'est tu ce qu'est la vie ?

La jeune fille sous la luneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant