John

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(cette fiction n'est pas biologiquement correcte car il me semble que les vrais jumeaux ont toujours la même identité de genre.)

Les papillons, dit on sont symbole de beauté. Ils sont la preuve que, peu importe le départ, il est toujours possible de devenir beau.
Vous oubliez les papillons de nuit. Les papillons, pour John, sont la preuve que, peu importe les changements que l'on traverse, on est toujours la même espèce. La même personne. Un papillon n'a pas à être beau, un papillon doit traverser des changements.

Et ça, des changements, John en avait traversé beaucoup.
En premier, sa mère était morte, et cela avait beaucoup affecté son père. Pour se prouver à lui même, il avait du devenir l'homme de la maison. Pour éviter la violence de son père, il avait du devenir la femme de la maison. L'équilibre était dûr à maintenir. Mais il le faisait. Harry n'avait pas besoin de ça. Pas alors que ses idéaux la brûlaient encore comme une fièvre. Mieux encore, comme un deuxième cœur. Ils ne pouvaient pas tous les deux aller à la pride de toute façon. C'était mieux qu'elle y aille plutôt que son frère, qui avait plus de chance de passer pour cis et hetero. Il la couvrirait. En echange, elle lui avait offert un grand sweat shirt avec une poche sur le devant. Ils avaient treize ans, à l'époque. Harry savait se protéger des agressions du monde extérieur. Harry savait embrasser les filles.

Pour ses quatorze ans, au milieu de la nuit, Harry s'était introduite dans sa chambre avant qu'il ne se couche elle lui avait offert un binder.
Elle avait compris avant lui. Mais il s'était mis à le porter tous les jours

Pour ses quinze ans, elle lui avait offert une bouteille de teinture pour cheveux, et, sous couvert de lui teindre les cheveux en bleu, elle lui coupa les cheveux, très court.

Pour ses seize ans, elle lui offrit un papier qu'elle avait réussi à se procurer d'une quelconque manière. En rentrant de la maison, il était passé par la pharmacie. C'est comme ça qu'il avait commencé ses plus gros changement.

À dix-sept ans, il avait économisé un tiers de la somme dont il avait besoin pour louer une chambre d'étudiant. Il avait teansitionné socialement auprès de la plupart de ses connaissances.

Le jour de leur dix-huit ans, Harry brava les limites de son frère, et tenta d'expliquer à son père ce qu'il avait essayé de lui cacher. Il s'était fait expulser. Harry avait suivit, toujours brûlante. John s'engagea dans l'armée pour partir et gagner des sous.

À son retour, il n'avait encore subi aucune des opérations qu'il voulait. Mais il avait encore des sous, et il pu s'offrir une mamectomie avec ses économies. Cela changea sa vie, mais sa rente lui payait à peine le logement.

C'est là qu'il avait rencontré Sherlock. Il avait changé sa manière de voir le monde. Et un jour il était parti, facturant son monde entier en morceau.

À son retour, il y avait Mary. Ils s'étaient rencontrés à la pride. Elle lui avait rendu le bonheur, et il avait du changer encore pour leur fille.

Mary était morte, Sherlock était revenu.

Rien de tout cela n'était correctement ordonné.

Peu importe.

Peu importe combien le papillon est différent de la chenille, la chenille et le papillon sont toujours de la même espèce. Au fond, il avait toujours été le même.

Dans ce cas, pourquoi s'ouvrir à cette personne à laquelle il tenait autant.

C'était plus simple avec Mary. Il savait qu'elle ne le rejetterai pas quand elle le saurait. Puisqu'elle était comme lui.

Pourtant, Harry allait bientôt venir. Ce qui signifiait qu'il fallait lui dire.

-Sherlock. Il faut que je t'explique quelque chose. C'est en rapport avec ma sœur.

Petites histoires trans and other small worksWhere stories live. Discover now