La vie d'un chat

Chapitre 4

     

/!\ Avertissement : Ce chapitre peu contenir des scènes pouvant heurter les plus sensibles (violences physiques et psychologiques sur mineur).

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     J'ouvris la porte de la maison des Miles, un petit serpent excité sur les talons. Nous avions passés l'après-midi dans un parc avec ces amis qui s'étaient avérés plutôt sympas. Nous avions fait du basket la plupart du temps et j'ai pu découvrir que Shawn n'était pas doué en sport. Je rentrai dans la maison et posai mon sac au sol, enlevant mes chaussures par la même occasion. Je me retournai vers Shawn et vis qu'il n'était pas entré, attendant sur le perron, les doigts entremêlés.

- T'es sûr que je dérange pas hein ? Demanda-t-il d'une petite voix.

     Je secouai la tête, hébété par sa question. Sans réfléchir, je vins prendre l'une de ses mains dans la mienne et le tirai à l'intérieur du logis. Il entra donc et m'imita. Il déposa son sac et retira ses chaussures avant de me suivre jusqu'à l'étage. Là-haut, nous croisâmes Claire qui rangeait du linge. Elle fut d'abord surprise de nous voir tout les deux, puis enchantée de rencontrer le petit serpent. Étant elle-même une couleuvre à collier, elle fut ravi que la première personne que j'invitai à la maison soit également un reptile. Même si ce dernier s'avérait être venimeux, ce n'était pas une gêne. Après tout, l'État avait installé des centres afin que les espèces dotées de poison puissent se faire prélever. Ainsi, tout les serpents venimeux avaient les crochets vides et étaient donc inoffensifs. La jeune femme embrassa Shawn plusieurs fois et lui parlait à toute vitesse de choses incompréhensibles. Voyant que le petit serpent n'arrivait pas à suivre, je décidai d'intervenir. Je le pris par les épaules et l'emmenai dans ma chambre tandis que Claire me prévint qu'elle allait nous chercher de quoi grignoter. Je la remerciai avant de fermer la porte et soupirai. Un rire résonna dans la pièce et je vis Shawn émerveillé face à mon mur végétal. La plupart des fleurs avaient disparus mais les lierres et les plantes grasses étaient encore bien feuillus. Il les touchait du bout des doigts, passant d'une plante à une autre, faisant attention à ne pas les abîmer.

- Elles ont l'air si fragiles. Souffla-t-il.

- Elles sont très résistantes. Mes lierres ont déjà plusieurs années tu sais. Répondis-je en les admirant.

     Il me regarda un instant avant de retourner à sa contemplation. De mon côté, j'allai m'asseoir sur mon lit, réfléchissant à ce que nous pourrions faire. Une fois ses amis partis, Shawn semblait réticent à l'idée de rentrer chez lui alors je l'avais invité à venir ici. C'était la première fois que j'invitais quelqu'un. C'était la première fois qu'une personne autre que mes parents adoptifs voyait ma chambre. Je ne savais pas quoi faire. Je ne savais pas ce que les gens faisaient dans ces moments-là. Je laissai Shawn faire un tour, admirer mon bureau, mes murs. J'avais l'impression qu'il prenait du temps à détailler chaque choses. Ses doigts effleuraient tout ce qu'ils pouvaient. Ses yeux brillaient de fascination. De temps à autres, des petits « ho » sortaient de sa bouche. Je le laissai poursuivre ainsi durant 5min avant de me relever et de lui demander ce qu'il souhaitait faire. Il me regarda avant de hausser les épaules. Nous éclatâmes alors de rire, hilare face à la situation. Ni lui ni moi ne savions quoi faire. Je me calmai peu à peu et lui proposai de regarder un film sur mon ordinateur, ce qu'il accepta. C'est alors que Claire décida d'entrer. Elle apportait avec elle un plateau sur lequel reposaient une assiettes de cookies maison et deux verres de jus de pomme. Elle le déposa sur mon bureau et s'en alla sans dire un mot. Pourtant, ce n'était pas gênant. Son doux sourire avouait pour elle son envie de ne pas déranger. Alors, nous la laissâmes faire. Une fois seuls, je pris mon ordinateur et l'installai sur mon lit avant de l'allumer. Shawn prit le plateau et le mit entre nous avant de s'asseoir confortablement contre les coussins. Je lui demandai ce qu'il voulait voir et il me répondit :