« Nous voilà aujourd'hui, un mois après la rentrée. Les jours passent lentement mais sûrement. Les cours ne sont pas encore trop compliqués mais le petit serpent peine déjà dans certaines matières. Nous avons rediscuté de sa condition avec les Miles et nous avons établis qu'il peut rester quand il le souhaite. Pour l'instant, nous ne ferons rien d'autre car ce qu'il m'a dit semble vrai : son père n'a pas fait acte de violence depuis, et cela fait deux semaines. Nous avons également fait plus ample connaissances avec Cole et sa meute. Nous avons rencontré Vincent, un grand blond assez discret qui parle peu. Il a l'air assez solitaire de prime abord, mais reste néanmoins près de sa meute. Nous avons pu discuter avec Ana aussi. Même si elle semble effrayante, il s'est avéré qu'elle est en fait très amicale. Un peu sanguine et trop féministe sur les bords peut-être mais au moins, nous pouvons discuter de tout avec elle. Elle aime les débats bien que la politique ne soit pas son fort et Shawn lui a fait remarquer qu'elle ferait une bonne journaliste ou quelque chose dans le genre. Elle a beaucoup ri. »
Je referme mon vieux journal, un sourire aux lèvres. J'écris dedans depuis que je suis arrivé chez les Miles, suivant les conseils d'un adulte du foyer où j'étais. Ça me permet de faire sortir ce que je n'ai pas envie de dire à voix haute et de voir mon évolution ; et elle fut fulgurante. En un mois, je suis devenu presque méconnaissable aux yeux de mes parents adoptifs : J'ai un ami avec qui je suis très proche, je parle à des gens, je sors de temps en temps le week-end. Choses que je n'aurai jamais fait avant de rencontrer le petit serpent. Il a eut un effet bénéfique sur moi, un effet que seuls Claire et Marc ont eu lorsqu'ils m'ont adoptés.
- On va se coucher ?
J'acquiesce et range le livre à la peau rouge dans un tiroir de mon bureau. Je fais également un déblayage de ce dernier avant de me mettre en pyjama et de le rejoindre sous les couettes chaudes de mon lit.
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Shawn se réveille et me prend dans ses bras comme il a prit l'habitude de le faire. J'eus le droit à mon câlin matinal que je m'amuse toujours à lui rendre, comme si je berçais un enfant. Au début, je trouvais ça très étrange pour un serpent. Puis il m'a avoué que sa mère est un chat et ça fit tilt dans ma tête. Cela explique son côté câlin et affectueux envers moi qui suis aussi un félin. Il reste collé à mon t-shirt quelques minutes avant de se lever pour aller dans la salle de bain. C'est notre quotidien à présent, cependant, certaines questions me trottent encore dans la tête.
- Dis, t'es sûr que ça dérange pas ton père que tu restes à la maison tout le temps ?
- Non t'inquiète. Au contraire, il m'a dit que c'était même mieux pour nous deux. Mais, c'est pas plutôt vous que je gêne ?
- Bien sûr que non patate. Comment ça pour vous deux ?
- Tu sais, il m'a avoué jeudi qu'il avait prit conscience que sa colère n'était pas justifiée. Que depuis le début.. Enfin tu vois ? Qu'il n'y avait pas vraiment de raisons à ce qu'il me faisait. Alors, c'est mieux si je reste ici. Au moins, il est sûr de ne pas me faire de mal.
- Ça lui a prit comme ça, d'un coup, après deux ans ? Demande-je dubitatif.
- Je lui ai posé la même question figure toi. Répond-t-il en riant. Il m'a dit qu'il en avait parlé à quelqu'un, une femme, mais j'en sais pas plus. Je suis sûr que c'est celle qu'il rencontre souvent. Elle a un effet très positif sur lui.
Mouai. Je laisse le petit serpent retourner à ses occupations tandis que je descend prendre un petit déjeuné. Pour une fois que j'ai faim le matin, je ne vais pas me priver. Je fais claquer un bisou sur la joue de Claire avant de piquer une crêpe et de la badigeonner de chocolat. J'enfourne le tout dans ma bouche alors que Marc fait son apparition. Il est rare de le voir à la maison un dimanche mais l'hôpital lui a accordé son week-end pour le remercier des nombreuses gardes qu'il a effectué les semaines passées. Il enlace sa femme, l'embrasse amoureusement et part se faire un café. Qu'est-ce que j'aime ces matins doux comme ça, où chacun s'occupe à exécuter ses habitudes, personne n'est pressé. Je remonte dans ma chambre, l'estomac plein, et tombe sur un petit serpent à moitié nu en train de regarder je ne sais quoi sur mon ordinateur. Je me racle la gorge pour attirer son attention et sa fonctionne : il sursaute et tourne la tête vers moi en cachant sa poitrine avec ses mains.

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La vie d'un chat
Teen Fiction/!\ Cette histoire est sujette à de nombreuses modifications (correction des fautes, réécriture de passages). L'histoire que vous allez lire actuellement est donc susceptible d'être modifié sous peu. Je demande donc votre indulgence. Un monde paral...