CHAPITRE V

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Sirius resta figé. Il resta seul à seul avec lui-même, s'appuyant sur le mur en se laissant glisser contre le mur puis logea sa tête entre ses genoux dans ses bras, le tout en se mettant à sangloter petit à petit, pendant au moins quinze minutes.
Au bout de ce long quart d'heure, les trois acolytes de Sirius passèrent dans le couloir où le jeune bouclé s'était laissé choir, lorsqu'à quelques mètres du beau Black, Remus le repéra.

–... Patmol? Qu'est-ce qu'il se passe?! accourra James de l'autre côté du couloir.

– Sirius..! s'écria Remus suivant James dans sa course, drôlement inquiet.

Lorsqu'il arriva à ses côtés, Remus s'assît dans la même position que lui contre le mur en passant son long et imposant bras autour du cou du beau bouclé.

– Ça s'est mal passé...? demanda le lycantrope avec douceur, ces paroles faisant de nouveau sangloter Sirius, qui s'était calmé, Ok... Ça s'est mal passé... Tu veux en parler?

– On est là mon pote, tu peux nous expliquer, compatît James en tapant les genoux de celui qu'il considérait comme son frère.

– Il... Il... Ne veut rien... Il ne veut r... Rien n'ec... Ecou... sanglota l'animagus canin.

Sirius n'arrivait pas à parler. C'est la première fois que la bande d'amis le voyait dans un tel état.

Chuuut... Calme-toi, ça va aller on va arranger ça... réconforta Remus.

– Euh... Calme toi Patmol... Tu auras d'autres occasions de lui parler, dit James avec compassion.

– Souffle doucement, d'accord? continua Remus en imitant son conseil, que Sirius appliqua immédiatement.

Pfouuuu... soupira le beau brun en fermant les yeux entouré de ses amis, merci les gars, j'avais l'impression que j'allais jamais m'en remettre... Ma fierté a clairement quitté les lieux...

Remus ne bougea pas son bras, étant beaucoup trop bien installé, puis Sirius le regarda dans les yeux l'espace d'une seconde, une seconde très particulière pour les deux jeunes hommes.

– Hum... Tu nous racontes? coupa James, visiblement perplexe en voyant ce regard perturbant entre les deux.

– Oui, oui... Quand je l'ai pris à part, j'ai commencé à lui parler de ses pensées à rejoindre Voldemort, il a dit que ça ne me regarderait pas, et à vrai dire... Ça ne m'a pas étonné du tout.

Les trois amis fixaient Sirius.

– Donc il m'a envoyé balader, et j'ai tenté de le persuader en lui disant d'user de ses talents pour sauver des vies et pas en détruire et il m'a dit qu'il ne risquait rien puisqu'il adhère à ses idées... Et j'ai culpabilisé. Je me suis demandé comment j'avais pu le laisser seul au milieu de ces monstres sans cœur, Andromeda et moi étions les seuls à pouvoir le garder dans le droit chemin au beau milieu de cette famille de fous furieux... Lorsque j'ai dit ça il m'a dit... il m'a dit... il...

Sirius recommença à trembloter, le souffle saccadé.

– Souffle... lança Remus avec attention.

Sirius s'exécuta puis regarda chacun de ses amis à tour de rôle.

– Il m'a dit, je cite: «  Sirius... C'est toi le monstre »...

Le loup et les deux autres animagi se regardèrent, se sentant mal pour leur ami.

– Oh non... On arrivera à le persuader, j'en suis sûr. Et puis, entre nous... Tu es plutôt charismatique! Déçu de ta défaite, frérot, lança James sur un ton ironique espérant faire sourire son ami, ce qui fonctionna.

Petit roi : Un destin injuste. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant