Petit roi : Un destin injuste.

CHAPITRE XI

— Kreattur ! s'écria Adèle en appelant l'elfe.

L'elfe se hâta d'arriver dans la pièce.

— De quoi maîtresse Adèle a-t-elle besoin? demanda Kreattur doucement.

— Nous avons besoin de toi, continua Regulus.

— Conduis nous à cette fameuse caverne, ajouta Adèle, maintenant.

— Maintenant? Mais Adèle, on n'est pas du tout préparés! s'écria Regulus.

— Prends ta baguette, ça suffira, mais avant ça, prends une plume et un petit bout de papier, et écrit un mot, on n'est pas à l'abri de mauvaises tournures des choses... conseilla Adèle.

Regulus s'empressa de trouver un bout de parchemin neuf et une plume ainsi que de l'encre. Il se hâta sur sa table et nota sur le papier:

Au Seigneur des Ténèbres,
Je sais que je ne serai plus de ce monde bien avant que vous ne lisiez ceci, mais je veux que vous sachiez que c'est moi qui ai découvert votre secret. J'ai volé le véritable Horcruxe et j'ai l'intention de le faire détruire dès que je le pourrai. J'affronte la mort dans l'espoir que lorsque vous affronterez un adversaire à votre taille, vous serez redevenu mortel.

R.A.B.

— Regarde, ça va, ça?

— C'est parfait, Regulus, tristement parfait... répondit la jeune sorcière en regardant mélancoliquement ce bout de parchemin que Regulus pliait soigneusement.

— Adèle, nous allons entraîner la chute du plus grand mage noir de tous les temps. Je veux juste qu'il ne t'arrive rien... Je préférerai qu'il m'arrive quelque chose à moi.

— Idiot, te souviens-tu quand je t'ai dit que sans moi tu mourrais à coup sûr? Je suis obligée de venir avec toi.

— Bien sûr, viens, mais promets moi de me laisser te protéger si besoin. Promets moi de rester en vie, demanda Regulus en tenant les mains de la jeune sorcière.

— Je... Je ne peux pas te promettre ça, Regulus, dit-elle les yeux humides.

— Promets! insista le jeune brun.

— Bien... Je te promets de faire mon possible pour rester en vie et de faire mon maximum pour te garder en vie avec moi... Je ne pourrais pas vivre sans toi, Regulus. Tu es tout ce qu'il me reste.

— Tu as une famille, derrière tout cela. S'il m'arrivait malheur, rejoins-les, trouve toi un autre compère et peut-être même... un compagnon... continua Regulus difficilement.

— Ce n'est pas envisageable, la discussions s'arrête là, Regulus...

— Mais Ad, je...

— J'ai dit stop. Avant de partir, il y a quelque chose que j'ai toujours rêvé de faire avec toi, et je veux être sûre de pouvoir le réaliser avant de risquer ma vie.

— Quoi donc? s'étonna Regulus.

Adèle se dirigea vers le vieil appareil à musique, puis donna un petit coup de baguette sur celui-ci. Une musique s'activa, c'était le morceau « It's been a long, long time », une musique de slow, à proprement parlé.