Petit roi : Un destin injuste.

CHAPITRE VIII

Les semaines passent, Adèle avait rejoint Voldemort et ses fidèles, pour Regulus. Regulus n'était pas du tout d'accord avec cette idée, mais la jeune sorcière était beaucoup trop bornée pour écouter qui que ce soit. Dans la salle commune Gryffondor après le banquet, c'était une toute autre ambiance. Les Maraudeurs étaient assis dans les canapés avec tous une biereaubeurre à la main.

— À ton anniversaire, Patmol! En ce 3 Novembre 1977 notre cher toutou fête ses 18 ans et rejoint le monde des grands... s'écria James dans la salle commune avec tous les Gryffondor du groupe d'amis réunis.

— À Patmol! s'écria Remus en levant sa petite bouteille en regardant Sirius avec tendresse tandis que tous les autres le suivirent en criant la même chose.

— Merci, merci à tous... répondit Sirius comme s'il avait des milliers admirateurs en saluant sa pseudo foule, puis lança un discret clin d'œil à Remus, C'est très gentil à vous tous d'être venus m'acclamer ce soir!

Pendant que les autres riaient, Sirius se faufila dans la soirée vers Remus, puis ils coururent à deux dans leur dortoir secrètement. Une fois en haut, ils s'assirent sur le lit du jeune nouvel adulte, en silence et posèrent leurs dos sur la couette en riant. James, trop alcoolisé et en plein essai de drague avec Lily, ne s'était pas rendu compte de l'absence des deux jeunes hommes.

— On a fait fort, Lunard! J'ai cru qu'on ne serait jamais qu'à deux ! s'écria Sirius en souriant, fixant le plafond de son lit baldaquin.

— C'est clair! Et pourquoi tu... Pourquoi tu voulais être seul avec moi? demanda timidement Remus sans trop oser regarder Sirius dans les yeux.

— Je... J'aime ta compagnie c'est tout... répondit Sirius, tout gêné.

— Seulement ça? répondit Remus en tournant la tête.

— Et bien...

— Moi aussi, dit Remus en le regardant cette fois dans les yeux.

— Hein? Toi aussi quoi?

— Tais toi et laisse moi te montrer.

Remus se pencha pour se mettre plus au dessus du jeune animagus, qui ne comprenait pas ce qui se passait, mais qui appréciait. Remus souriait et Sirius, lui, était émerveillé par le charisme discret du jeune loup-garou, et se laissa faire sans trop réaliser.

— Qu'est-ce que tu... commença-t-il.

Remus lui mît un doigt sur la bouche, mine de lui dire de se taire, ce qui le fit sourire. Le jeune loup, d'habitude très réservé, embrassa Remus tendrement. Sirius fut déconcerté et se posait mille questions, mais lui rendit son doux premier baiser. Soudain, après un petit temps à se contempler dans les yeux, il prit son courage à deux mains.

— ... Je... Remus, je crois... Je crois qu'au fond je ne te considère pas comme un simple ami... Je pense que je me suis caché derrière tout ça en allant à droite, à gauche, pour coucher avec des filles que je n'aimais même pas. Si seulement je m'étais rendu compte depuis quand je te regardais avec ces yeux là...

Remus n'en revenait pas, il n'avait jamais été dans cette situation, avec personne. On ne lui avait jamais prononcé ces mots, droits dans les yeux.

— Je t'aime, Remus. Je veux... Vraiment être avec toi.

— Je t'aime aussi, Sirius... Je partage tes sentiments...

En se regardant dans les yeux, les deux tourtereaux s'embrassèrent pendant de longues minutes.
Étant dans leur élan d'amour, ils n'entendirent alors pas qu'un de leurs amis montait. Lorsque James arriva, il resta bouche bée et complètement statique.

— Les gars ?? Par Merlin qu'est-ce qui vous prend? dit le jeune animagus cerf.

Les deux amants se retournèrent, paniqués.

— James hum... On peut tout t'expli... commença Sirius très gêné.

— Écoute James... Sirius et moi nous sommes rendus compte que nous nous aimions, voilà tout.

Sirius resta de marbre en regardant son ami, se sentant comme « honteux » mais sans regret.

— J'sais pas quoi dire les gars... Mais tant que vous êtes heureux à deux je vois pas le soucis... Je m'y attendais juste pas! Certaines vont être en sueur, Patmol!

Les trois se mirent à rire, soulagés, puis finirent la soirée ensemble.