Deux mois plus tard
Les vacances d'été touchaient à leur fin. Harry et moi étions cachés derrière un imposant massif d'hortensias. Là au moins, il n'y avait personne pour nous lancer des regards furieux ou nous mitrailler de questions. Cela ne nous empêchait pas d'entendre la conversation de l'oncle Vernon et de la tante Pétunia.
-Content de voir qu'ils ont renoncé à nous imposer leur présence. D'ailleurs, où sont-ils ?
-Je ne sais pas, répondit la tante Pétunia d'un air indifférent.L'oncle Vernon émit un grognement.
-Regarder les informations...dit-il d'un ton acerbe. J'aimerais bien savoir ce qu'ils ont derrière la tête. S'ils s'imaginent qu'on va parler des gens de LEUR espèce dans NOS journaux télévisés.
-Chut, Vernon ! couina la tante Pétunia. La fenêtre est ouverte !
Les jours s'étaient succédés, identiques, tout au long de l'été, entre la tension, l'attente et le soulagement. Nous écoutions avec attention les journaux télévisés, au cas où il y aurait eu un quelconque indice, un étrange accident, dont les Moldus n'auraient pas compris la véritable signification.
L'oncle Vernon ne ferma pas la fenêtre, il se mit soudain à crier :
-Pétunia ! Ils sont là ! Ils se cachent sous notre fenêtre ! Ohé, toi ! Viens là, j'ai deux mots à te dire !
Harry soupira.
-Pourquoi c'est toujours moi qui dois m'y coller ?
Il commença à se relever, mais je l'interrompis.
-Laisse, j'y vais.
Je me redressai et regardai autour de moi. Des visages étaient apparus aux fenêtres grandes ouvertes des maisons environnantes.
-Oui, je sais, notre vie est absolument trépidante ! je m'écriai. Et croyez-moi, vous ne savez pas tout !
-Veux-tu te taire ! hurla ma tante, folle de rage.
Je rentrai dans la maison et rejoignis mon oncle, ma tante et Dudley, mon autre cousin, dans le salon.
-Que diable avais-tu en tête quand tu as crié ça ? demanda l'oncle Vernon d'une voix rauque qui tremblait de fureur. Et qu'est-ce que vous fabriquiez sous notre fenêtre ?
Je haussai les épaules et m'installai sur le canapé. Je pensais savoir ce qui m'attendait. Mon oncle se mit à marcher de long en large, la tante Pétunia et Dudley le suivant des yeux. Enfin il s'arrêta devant moi et me dit :
-J'ai changé d'avis.
Je ressentis un mélange d'amusement et d'exaspération. Depuis quatre semaines, mon oncle changeait d'avis toutes les vingt-quatre heures.
-J'ai changé d'avis, nous ne bougerons pas d'ici, nous n'irons nulle part. J'ai passé la moitié de la nuit à réfléchir et je suis convaincu qu'il s'agit d'une ruse pour nous prendre la maison.
J'éclatai de rire.
-A cause des bons souvenirs ?
Il y eut un silence. Apparemment cette réponse avait produit son petit effet. L'oncle Vernon se mit de nouveau à faire les cent pas.
-Reprenons tout du début. Vous prétendez, Harry et toi, que ce Lord Machin-Chose...
-Voldemort, je coupai d'un ton agacé.
La tante Pétunia plaqua une main contre sa bouche.
-Tu prononces son nom ! murmura-t-elle.
Je sentis mon cerveau vaciller dans ma tête. Pour la première fois de ma vie, je pris pleinement conscience du fait que la tante Pétunia était la soeur de ma mère. Apparemment je n'étais pas la seule dans cette pièce à avoir une idée de ce que pouvait signifier le retour de Lord Voldemort. La main de la tante Pétunia chercha l'épaule de Dudley et s'y cramponna.
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Harry Potter et le phénix
FanfictionBienvenue aux Potterheads ! Ceci est une fanfiction : je partage ici le texte de Harry Potter de J.K Rowling dans lequel j'opère des changements pour créer ma propre version de l'histoire. Bonne lecture !