Mon calice... Ma douce Aréna, comment as-tu pu te laisser glisser à ce point ? Nous étions dans nos chambres quand j'ai entendu les cris paniqués de Nelya et des élèves de l'Aurore. La peur a vite pris possession de moi tandis que je m'habillais rapidement et que mes acolytes me suivaient.
Qui aurait cru que tu aurais dégénérée en déchu ce soir ? Mon calice, tu n'imagine pas à quel point j'étais foutu de te voir dans cet état. La chose que je redoutais le plus est arrivé et je suis arrivé juste à temps pour te sauver d'une mort certaine. Pourquoi l'ai-je fais ? Je n'en ai aucune idée... Mon vampire m'a dicté de te sauver et je n'ai pas eu la force de lutter contre lui. Serait-ce parce qu'il te désire comme son calice ? Car je n'ai pas de sentiments pour toi donc ça ne peut venir que de lui. N'est-ce pas ?
Dans tous les cas tu t'es retrouvée attachée dans cette chambre du Crépuscule. Pardonne-moi mais nous étions obligé, n'ayant aucune certitude que le déchu en toi était totalement calmé. Je souri encore en repensant aux insultes que tu me jetais pour me provoquer. Par contre mon cœur s'était arrêté en entendant tes hurlements. J'avais commencé à marcher dans ta direction pour t'aider quand tes cris s'étaient stoppé. J'ai alors couru pour te trouver agonisante, les yeux révulsés et dans une souffrance insupportable à regarder. Et tu t'obstinais à refuser mon aide... Le coup était parti tout seul et j'ai pris conscience de mon acte quand l'odeur de ton sang est arrivée à mes narines. La goutte que j'ai apporté à ma bouche m'a donné une frustration énorme. Le sang d'un déchu est vue comme sale, son goût est comme de la boue mais le sien est... le plus doux des nectars, son goût et odeur est exquis !
Ta morsure... Après la légère douleur le plaisir a pris le relais. Ton regard planté dans le mien, impossible de le détourner alors que mon sang passe de mon corps au tien.
-N'oublie jamais qui t'a donné ce sang.
Je me retiens à la dernière minute de rajouter "calice". Elle ne l'ai pas et un long chemin m'attend avant que cette têtue ne m'accepte. Je finis par retirer mon poignet, la regardant poser sa tête alors que mon sang fait son rôle : apaiser les douleurs, soigner les blessures et...
-Tu vas devenir un vampire à part entière, lui annonçai-je. Accepte-le et nous t'aiderons à être comme nous, à te contrôler.
Décidant qu'elle a eu assez d'émotions pour le moment, je me lève pour rejoindre mes camarades qui doivent m'attendre dans le hall. Tous habillé de l'uniforme de l'Académie -bleu nuit pour nous et gris perle pour l'Aurore- fait d'une chemise blanche, d'un pantalon avec une veste et une cravate pour tous et une jupe avec un collant pour les filles, ils me regardent, hésitants.
-Vous lui avez laissé boire votre sang, gémit un aristocrate.
Un regard de ma part le fait se taire, l'informant de ne pas se mêler de ce qui ne le regarde pas. Je sais que les effluves de mon sang les a attiré mais quand même, un minimum de retenu bon sang ! Ce sont des aristocrates.
Ce n'est qu'une fois devant notre salle que Nelya me retient, laissant les autres entrer avant de s'exprimer.
-Désolé de te déranger, Aaron mais... enfin... comment va Aréna ? Que lui avez-vous fait ? L'as-tu aidé ? Pourquoi... pourquoi le fais-tu ?
Sa dernière question ne me vexe pas. Après tout, Aréna et moi sommes connu pour nous détester. Du moins elle me hait et j'en joue, la provoquer étant la preuve que malgré ma catégorie une personne ne me cire pas les bottes. Sa personnalité me fascine, son tempérament est une bouffée d'air et mon vampire me pousse vers elle.
Bref ! Nelya, conversation.
-Ton amie va bien, nous la prendrons en charge quand elle l'acceptera. Elle est dans une de nos chambres pour éviter qu'elle ne récidive et j'ai calmé le déchu en elle.

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À bout de souffle
VampierD'un côté, Aréna Elra, chasseuse de vampire de 19 ans qui a perdu ses parents à cause d'une sang-pur qui l'a, également, condamnée à errer entre humain et instinct de vampire jusqu'à devenir une bête assoiffée de sang. D'un autre, Aaron Gilian, sang...