Ca fait presque une heure que je suis assise sur le lit à côté d'Arman. Il dort, paisible. Il paraît loin de ses démons, mais ce n'est qu'illusion. Il commence à s'agiter puis se calme.
Il est 10h passées, je vais le réveiller.
- Arman ? Sweetheart... murmurais-je en l'embrassant sur le front.
Ses yeux papillonnent.
- We have to go...
- Antoine has left, right ?
- Yes. We're going to join him. His mother is ill. Really ill, doctors don't know what she has and started palliative cure at home...
- Okay... She, and her family need support !
- That's why Antoine asked us to join him at his parents' house.Il rassembla ses dernières affaires, j'avais déjà préparé les sacs. En quittant l'hôtel, je remercia l'hôtesse d'accueil et l'équipe qui avait été très charmante pendant tout notre séjour.
Direction l'aéroport. Le vol me paru interminablement long. Mais nous n'avons pas eu de turbulences et tout s'est bien passé.
A contrario, le trajet en voiture jusqu'à la maison d'Isabelle et Alain passa en un claquement de doigt...Arrivés devant la charmante petite maison avec un étage, j'ai une hésitation. Arman me sert la main et je trouve le courage de toquer.
Théo ouvre. Arman se jette sur lui pour lui faire un énorme câlin.
- Salut. Comment tu te sens ?
Il est gris, ne se tient pas droit, les yeux soutenus par des cernes...
Je le serre à mon tour dans ses bras. Derrière lui, j'aperçois Nathan, la mine triste aussi. Arman fait le tour et fait d'énormes câlins à tout le monde. Isabelle ne tient pas assise. Elle est très faible, allongée, maigre, et presque translucide.
- Aucun médecin n'a réussi à poser de diagnostique.
- Ne perdez pas espoir Alain. L'espoir est très important dans la lutte, si on perd espoir on laisse la maladie gagner.
- Il y a tr...
- Espoir Alain... Espoir, dit Arman à ma place.
Puis il va voir Isabelle et se met à réciter un poème qu'il a appris en Afghanistan pour garder espoir sur la situation.Espère, enfant ! demain ! et puis demain encore !
Et puis toujours demain ! croyons dans l'avenir.
Espère ! et chaque fois que se lève l'aurore,
Soyons là pour prier comme Dieu pour bénir !
Nos fautes, mon pauvre ange, ont causé nos souffrances.
Peut-être qu'en restant bien longtemps à genoux,
Quand il aura béni toutes les innocences,
Puis tous les repentirs, Dieu finira par nous !Victor Hugo, 1836
Elle trouva à peine la force de sourire. Il resta toute l'après midi auprès d'elle, même quant les infirmiers débarquèrent.
- Kath ?
- Oui Maud ?
- Vous dormirez avec Antoine dans ma chambre, Arman dans celle d'Antoine. Mes grands-parents maternels doivent arriver prochainement, ils dormiront dans la chambre de nos parents, ça te va ?
- Très bien, ne t'inquiètes pas même si fallait que je dorme sur un matelas dans une tente dehors ça ne me dérangerait pas. Mais tu vas dormir où toi ?
- je sais pas trop encore... je verrais bien.
- Installes Arman avec nous ! Ne t'embêtes pas !
- On voulait vous laissez de l'intimité...
- Ne t'en fais pas Maud, on va s'arranger.- Isabelle ? Vous voulez manger ? demandais-je.
- Pas vraiment...
- Est-ce que je vous prépare un petit quelque chose facile à manger que je laisse à côté si vous avez faim un peu plus tard ?
- Merci...- Arman ? Tu viens m'aider ?
On prépare quelques croque-monsieur : des protéines avec le jambon et le fromage, des glucides avec le pain, et une pomme pour tous les bienfaits de ce fruit. On coupe le tout en petit morceaux pour faciliter l'ingestion d'Isabelle.
Tout le monde se relaie auprès d'elle, sauf Arman qui tient à rester. Il lui lit des petites histoires, lui chante des berceuses afghanes, lui parle du folklore du pays...
Alain s'affale sur le canapé épuisé.
- Comment vous vous sentez ?
- Impuissant...
- Je comprends...
- Comment tu fais, alors que t'es militaire, quand la situation est hors de contrôle ? Que peu importe ce que tu fais, ça ne change rien...?
- Je continue de me battre. Une situation ne peut pas rester figée à jamais, alors je garde espoir qu'elle évolue dans le bon sens, et je continue de me battre car je ne supporte pas rester les bras croisés... Tout ce qu'on peut faire c'est apporter notre soutient à Isabelle, et à vous aussi, et garder espoir.
- Je ne sais même pas comment garder espoir en une telle situation...
- Si vous perdez espoir, Isabelle ne trouvera plus la force de se battre. Vous êtes la personne qu'elle aime, et à ce moment même elle puise son énergie en vous. Arman est la personne la plus emplie d'espoir que je connaisse, il n'a jamais cessé de garder espoir... C'est un véritable modèle pour moi...
Alain sourit faiblement. Je lui pris doucement la main et lui dis qu'on allait tous surpasser tout ça et qu'Isabelle allait s'en sortir. Je me rapproche de lui et pose ma tête sur son épaule. Tout ça est épuisant mentalement mais aussi physiquement... Le regard vague, je discerne la tâche du corps d'Arman à côté de celle d'Isabelle, les sons me parviennent diffus...Alain a fini par s'endormir. Il dort peu en ce moment à toujours veiller sur Isabelle. Je me détache doucement de lui et rejoins Maud dans la cuisine. Au passage, j'éteins la lumière du salon, il ne reste qu'une petite lampe au chevet d'Isabelle, à côté de laquelle Arman essaie de lire un gros livre. Je souris à cette vision.
- Tu veux de l'aide ?
- Je sais pas quoi cuisiner...
- Je suis pas excellente cuisinière, mais je sais faire du riz cantonnais ! Simple et varié dans sa composition !
- Vas pour ça !
Pendant qu'elle lave le riz, je prépare les petits poids, bas les oeufs et ressort le reste de jambon que je n'avais pas utiliser pour les croques-monsieurs d'Isabelle.
Elle a mangé un petit peu avec l'aide d'Arman.Isabelle dormant, on réorganise la cuisine pour pouvoir tous y manger. On allonge la table, on prends les chaises des bureaux de Théo et Maud, celle d'Antoine est toujours la même que lorsqu'il a quitté la maison.
L'ambiance du repas n'est pas pesante, mais pas non plus légère. A la fin, Arman retourna auprès d'Isabelle.- Katherine ? Can I sleep here ? Just go stay with Isabelle in case she wakes up ?
- There will be Alain all the night Sweetheart...
- Je vais te chercher un matelas Arman, dit Alain. Une petite lueur d'espoir en permanence auprès d'elle ne lui fera pas de mal.
On finit tous par aller se coucher, fatigués. J'espère qu'Arman ne fera pas de cauchemars cette nuit.
Un bruit me réveille. Immédiatement, je pense à Arman qui pourrait avoir un sommeil agité et percuter des objets autour de lui. J'attrape alors mon téléphone, allume la lumière et me glisse hors du lit sans réveiller Antoine et descends les escaliers à l'affut du moindre autre bruit qui pourrait parvenir. Un bruit comme si quelqu'un vomissait. Je me précipite en bas.
Arman est déjà en train de lui tenir une poche pour vomir.
- Je vais demander à Maud d'appeler les infirmiers ! lançais-je à Arman en remontant. Donne-lui de l'eau pour faciliter le passage, que ça ne la brûle pas et qu'elle ne vomisse pas de la bile une fois qu'elle aura tout rendu, okay ?
- Oui.
Je fonce à l'étage et entre dans la chambre où dort Maud. Je la réveille la plus délicatement possible et l'empresse d'appeler les infirmiers. Elle attrape son téléphone et descends avec moi. A la cuisine je rempli un grand verre d'eau et le pose à côté d'Isabelle. Je fais le tour de son lit de camps installé dans le salon et lui tiens les cheveux. Arman la fait boire un peu, et elle se rallonge sur le dos, vidée de son énergie.Les infirmiers arrivent au plus vite. Juste avant leur arrivé, Isabelle s'est remis à vomir.
- Elle a trop perdu de poids, son corps est même plus capable d'ingérer de la nourriture. Et elle est en hyperhydratation intracellulaire. Il faut qu'on la perfuse !
Un des deux infirmiers prépare la perfusion d'ions et l'autre prend la place d'Arman.
Soudain Arman se redresse. Il appuis un peu au dessus de la hanche gauche d'Isabelle et ses spasmes se calment.
- Okay, don't put her on a drip ! s'écria-t-il paniqué.
- Ne la mettez pas sous perfusion ! Why ?
- My mom had the same thing, pardon, ma mère a eu la même chose. Il ne faut pas.
- Arman ? Do you remember what she had and how doctors treated her ?
Et voilà s'est tout pour aujourd'hui !
Je vais douiller à ma khôle demain, ça fait deux jours que je ne bosse pas...
Bref... j'espère que ça t'as plu et on se retrouve au prochain chapitre pour savoir si Arman va réussir à sauver Isabelle ou pas ;)
Bonne nuit mon p'tit pote de wattpad
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Une permission ~ Antoine Griezmann
FanfictionKatherine Lloris, 24 ans, Major dans l'armée, vient aider Didier Deschamps à mettre un projet en activité au sein de Clairefontaine. Accompagné d'une collègue bien connue de Deschamps, elle aussi militaire, des choses imprévues pourrait bien se pass...