Une permission ~ Antoine Griezmann

30 ~ Demi-finales

Le jour est arrivé.  24 heures après la conférence, le bus s'arrêta au stade. Les supporteurs sont déjà présents et commencèrent à s'exciter à l'approche du car. Les joueurs s'apprêtent à descendre. Par sécurité, Didier et les membres du STAFF participant au déplacement sortent en premiers, et Kate, Leti et moi fermons la marche. Le publique est en extase. Les garçons s'arrêtent, quelques photos, quelques mots échangés avec les supporteurs... Ensuite, ils gagnent les vestiaires. Un agent de sécurité du stade appelle les V.I.P. Une ruée en avant se produit. D'autres agent arrivent à la rescousse de leur collègue. Les V.I.P. passent devant les autres, entre dans le bâtiment des vestiaires.

Didier avait tout prévu, alors les V.I.P entrent et se mettent a discuter avec leur joueur préféré, faire des photos... Ils ne sont que joie. Mais bien rapidement, les bleus doivent s'échauffer et eux doivent gagner leur sièges... Les gars se changent en vitesse et partent s'amuser dans la pièce à côté. Et Arman les suit et les imite. Discrètement je sors mon téléphone et en immortalise les instants.

Au bout d'une demi-heure, les gars font une pause et reprennent pour une demi-heure. Les muscles sont mieux préparés. Un agent du stade informe Didier qu'il est l'heure d'entrer sur le terrain.

Les gars stressent, la pression monte, le stade est électrique... J'envoie un clin d'œil à Antoine et enlace Hugo.

- Soyez fort, vous gagnerez ! leur dis-je quand ils passèrent la porte.

Hugo, le premier passa la porte avec un léger air de fierté, ils ont du mérite d'être ici, dans ce stade, à ce niveau de la compétition.

Les enfants français se placent devant les joueurs belges et les enfants belges viennent devant les joueurs français. Les journalistes mitraillent.

L'orchestre, au centre du stade, entame les première notes de l'hymne national de la Belgique, les voix s'élèvent à l'unisson...

- Après des siècles d'esclavage,
Le Belge sortant du tombeau,
A reconquis par son courage,
Son nom, ses droits et son drapeau.
Et ta main souveraine et fière,
Désormais peuple indompté,
Grava sur ta vieille bannière:
Le Roi, la Loi, la Liberté!

Marche de ton pas énergique,
Marche de progrès en progrès;
Dieu qui protège la Belgique,
Sourit à tes mâles succès.
Travaillons, notre labeur donne
À nos champs la fécondité!
Et la splendeur des arts couronne
Le Roi, la Loi, la Liberté!

Ouvrons nos rangs à d'anciens frères,
De nous trop longtemps désunis;
Belges, Bataves, plus de guerres.
Les peuples libres sont amis.
À jamais resserrons ensemble
Les liens de fraternité
Et qu'un même cri nous rassemble :
Le Roi, la Loi, la Liberté!

Ô Belgique, ô mère chérie,
À toi nos cœurs, à toi nos bras!
À toi notre sang, ô Patrie!
Nous le jurons tous tu vivras!
Tu vivras toujours grande et belle
Et ton invincible unité
Aura pour devise immortelle:
Le Roi, la Loi, la Liberté !
Puis, la Marseillaise remplace peu à peu la Brabançonne...

Les capitaines se serrent la main et le match peut enfin commencer.

***

A deux minutes de la fin, il n'y a toujours qu'un but français. Le stress des dernières minutes... Et... le coup de sifflet final retentit. Je le retourne pour voir Arman, avec Marine et les filles, mon regard balaye la tribune et je vois un corps tomber. Sans réfléchir, je cours vers le point où cette personne est. Je n'hésite pas à jouer des coudes pour l'atteindre le plus rapidement possible. Une jeune femme blonde, entre 20 et 23 ans, est au sol, et personne a part son amie, ne semble l'avoir remarquée chuté. Très vite, je vérifie sa respiration et son cœur.