Par amour du basket

Chapitre 10 : Un bien-être intense

          Attention : YAOI + Lemon !

          Il était 20h quand Midorima, Takao, Mibuchi et le coach Harasawa arrivèrent à l'hôtel, avec le bus de l'équipe.

           Durant tout le chemin, Reo, l'arrière remplaçant, n'avait pas arrêté de chercher la discussion avec Takao. Ce dernier, de nature très ouverte et sympathique, avait répondu à ses interrogations et avait discuté avec lui, avec beaucoup trop d'aise selon Midorima qui regardait d'un mauvais œil cette attitude. Pendant toute la route, il avait été frustré. Non seulement par le fait qu'il ne pouvait pas simplement dire à Mibuchi d'aller voir ailleurs car Takao était son petit ami, mais surtout par le fait qu'il ne pouvait pas passer du temps en tête à tête avec lui, comme il le voulait. Ce rendez-vous pour le soin des mains avait été une excuse pour se retrouver seul à l'hôtel avec son amant secret, et Mibuchi, sans s'en rendre compte venait de tout gâcher. Sa frustration lui avait procuré un tel niveau d'irritabilité, que sa pipe, son objet porte bonheur, qu'il avait mis dans une de ses poches, avait été sans cesse trifouillée par sa main nerveuse, comme si cela lui avait permis de contenir sa jalousie durant toute la route.

           Une fois arrivés à l'hôtel, chacun se rendit dans sa chambre pour poser leurs affaires avant de se rejoindre au spa. Dans la chambre, Midorima était hors de lui. Cependant, comme toujours il se contint car il n'aimait pas montrer ses faiblesses. La seule fois où il s'était laissé aller à pleurer c'était avec Takao lorsqu'ils avaient été éliminés de la Winter Cup par l'équipe de Rakuzan, dont le capitaine était Akashi. C'était à ce moment-là, qu'ils s'étaient plus rapprochés justement.

           Posté devant le bureau de la chambre, face à un miroir, il venait de déposer son sac un peu brusquement au sol et restait immobile dos à Takao, les mains dans les poches toujours en triturant son objet fétiche du jour. Son amant l'enlaça par derrière passant ses bras autour de sa taille tout en collant sa joue contre son dos. Ses mains ne faisaient que se balader sur le tissu de son T-Shirt, mais déjà la respiration de Midorima était plus soutenue et régulière. Ses caresses apaisaient sa nervosité.

« Quel idiot ce Mibuchi, grogna-t-il.

— Laisse-le faire Shin. Je n'ai d'yeux que pour toi, dit doucement Takao qui accentuait ses caresses. »

           Satisfait, Midorima sortit la pipe de sa poche pour la poser sur le bureau et enleva sa veste, en respirant un grand coup, avant de faire face à Takao qui bouffait littéralement du regard l'apparition des bras menus mais musclés de Midorima. Il s'empressa de les caresser de lents mouvements allant de ses épaules jusqu'à ses mains puis prit celle aux doigts bandés qu'il porta à sa bouche.

« Je veux sentir ces doigts-là Shin »

           Il effleura d'abord de ses lèvres le dessous du poignet, puis la paume de la main pour ensuite parcourir chaque doigt. Le corps tout entier de Midorima était au garde à vous, savourant chaque frisson exquis qui le parcourait. Takao commença à dénuder l'index avec une lenteur désarmante puis le prit délicatement en bouche. Le basketteur aux cheveux verts n'imaginait pas qu'on put ressentir une telle excitation juste à cet endroit. Mitigé entre son envie de passer directement à la vitesse supérieure et celui qu'il continue, sa virilité ne demandait qu'à se libérer. Il décida finalement de patienter pour savourer chaque sensation exquise que lui offrait ce toucher buccal. Lorsque Takao eut finit de débander tous les doigts, il lâcha la main de son amant pour enlever son t-shirt. Il n'eut pas le temps de passer sa tête que Midorima s'empara fougueusement de sa bouche. Il suivit le mouvement en enlevant maintenant le T-shirt de son coéquipier.

           L'arrière au tir parfait, posa fermement ses mains sur les fesses de Takao, pour rapprocher leurs deux corps en ébullition. C'était dingue l'effet que lui procurait le jeune homme aux yeux de faucon. Toute la frustration et la colère qu'il avait ressenti jusque-là se sentait dans ses gestes, comme si embrasser Takao l'aidait à évacuer tout ça. Ce dernier aimait beaucoup le côté assuré et ferme, que les mains et les baisers de Midorima dégageaient.