Chapitre 13 : Lendemain de fête

43 2 0
                                    

      Le lendemain matin, heureusement pour les fêtards, le coach les avait laissé dormir, cependant ils devaient quitter les chambres au plus tard à onze heures car c'était là que les femmes de ménages passaient. Donc c'était à cette heure-là que tout le monde se retrouva dans le réfectoire. Kuroko, et ses cheveux décoiffés comme si un pétard lui avait explosé en pleine figure, n'eut pas le temps de franchir le pas de la porte avec Kise et Aomine, que Momoi se jeta sans ménagement dans ses bras, bousculant ainsi le bronzé qui mal luné comme pour pas changer l'incendia. Pour la première fois, Kuroko sentit une drôle de sensation au contact de son torse contre sa généreuse poitrine.

      Tous les joueurs qui étaient sortis la veille avait une tête de déterré, sauf Kise qui lui était pimpant et frais comme un gardon. Hayama à côté faisait pâle figure, et il ne comprenait pas pourquoi le grand blond, lui, avait toujours fière allure quoiqu'il fasse. Le mannequin aimait répondre que tout était basé sur une bonne hygiène de vie. Akashi aussi était rayonnant avec son simple polo blanc et son pull en cachemire de couleur rouge, noué autour de ses épaules en train de boire son thé Matcha en compagnie de Mibuchi, d'un côté et Midorima de l'autre, tout aussi raffinés que lui, mais cependant avec un air quelque peu nerveux. Takao essayait de mettre du baume au cœur de son amant secret mais c'était peine perdue.

      En fait, tant que Midorima sera dans la même pièce que Mibuchi, l'atmosphère sera électrisante. Le grand brun aux cheveux mi-long n'avait pas aimé le faux plan que leur avait mis le grand vert et son compagnon de chambre, et il ne s'était pas caché pour le leur faire savoir ce matin. Cela l'avait amené à se disputer avec Midorima qui n'avait pas aimé sa façon de lui parler.

      Kiyoshi, lui, avait beau avoir une mine défraichie, son sourire et sa bonne humeur gommait la moindre trace de ces abus de la veille. Puis, il avait passé une excellente nuit en repensant à sa soirée avec Virginie.

« Au fait les gars, quelqu'un sait ce qu'est devenu Tatsuya ? demanda mollement Murasakibara la bouche pleine de gâteaux. »

      Puis comme si ce dernier avait entendu, la silhouette d'Himuro fit une furtive apparition le long de l'embrasure de l'entrée du réfectoire, avant de disparaître aussitôt. Murasakibara comprit tout de suite :

« Laissez tomber, il n'a pas dormi ici cette nuit et sa soirée a dû être tellement mouvementée qu'il ne daignera pas montrer sa tête tant qu'il ne sera pas un minimum apprêté, conclut finalement Murasakibara.

— Sacré Himuro, il cache bien son jeu en fait, fit remarquer Kise. Découché dès le premier soir où il rencontre une fille ! ajouta-t-il presque admiratif.

— C'est sûr qu'il ne perd pas de temps ! C'est toujours les mêmes qui ont de la chance avec les filles, s'exclama ensuite Hayama.

— Qu'est-ce que vous avez à râler ! grogna Aomine. Vous aviez une horde de filles à vos pieds après avoir fait vos divas !

— Ouais c'est vrai ! Mais aucune n'aurait voulu passer une nuit avec moi, répondit Hayama.

— Tu as l'air contrarié ce matin Aomine. Si c'est parce que Kise et Hayama avait une tonne de filles à leur pied, ça n'est pas faute de t'avoir expliqué qu'il fallait être moins antipathique, voilà tout ! intervint Akashi d'une voix posée.

— Tss... Aucune fille ne me plaisait de toute façon, dit-il en détournant la tête »

      Il croisa le regard de Kuroko insignifiant comme d'habitude. Mais même si le regard de ce dernier restait constamment inexpressif, ça ne l'empêchait pas, au fond de lui, de ressentir des choses. D'ailleurs, il n'avait pas vraiment fermé l'œil de la nuit une fois rentré dans sa chambre, car l'image d'Aomine et d'Alicia avait hanté ses pensées. A un tel point qu'il s'était même imaginé à la place du bronzé, mais ça n'était pas la brune qu'il embrassait mais Momoi. Or ça ne lui était jamais arrivé de penser à son amie de cette façon. Du coup, à cet instant où il croisa le regard d'Aomine, il sentit une petite bouffée de chaleur l'envahir et se mit à rougir légèrement mais il n'avait tellement pas de présence, que personne ne s'en rendit compte.

Par amour du basketOù les histoires vivent. Découvrez maintenant