Chapitre 4 : L'entraînement (2nd partie)

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          Harasawa, le coach japonais, était très impressionné par le style de jeu des filles. Mark Stendhall, lui, était médusé par tant de talent de la part des garçons. Et il sentait que les japonais étaient loin d'avoir montré tout leur potentiel. De plus, il avait bien vu que leur coach n'avait pas mis son équipe type en regardant les autres joueurs s'entraîner de l'autre côté. Il se demandait d'où sortait une pareille équipe.

« Je vous dois des excuses, commença Harasawa en américain. Vous avez une très belle équipe. Non pas que je sois misogyne, mais je ne pensais pas que des filles puissent jouer comme ça. Et votre capitaine est vraiment impressionnante.
— Merci. Oui Alicia a des capacités vraiment hors normes. C'est elle qui a eu l'idée d'allié la danse et le basket.
— C'est ingénieux.
— Si je peux me permettre, votre équipe n'est pas l'équipe japonaise officielle.
— Non c'est vrai. Vous avez dû constater que le Japon n'a jamais vraiment brillé au championnat du monde, répondit posément Harasawa. Et bien vous avez devant vos yeux, une équipe qu'on appelle dans notre pays, la « Génération des Miracles ». Du moins une partie. Chacun de mes joueurs à un talent inné et hors du commun.
— La Génération des Miracles hein, répéta Mark dubitatif en se replongeant dans le jeu. »

          Dans ce premier quart temps, les points fusaient de part et d'autre du terrain amenant le score à 23 contre 21 pour les filles. Bien entendu, aucun des joueurs n'utilisaient la totalité de leur compétence mais tout de même, les filles se révélaient plus coriaces que prévu. Ce fut Kiyoshi qui ramena le score à égalité après avoir battu en duel Virginie.

« Woaw ! J'ai bien cru que je ne le mettrais jamais ce panier ! dit-il d'un air enjoué à la jeune fille.
— J'espère bien ! Je viens de tout donner ! ria alors Virginie essoufflée.
— Je vois que tu le prends bien c'est cool !
— Oh tu sais, le principal c'est que je m'amuse ! lui dit-elle avec un sourire radieux. »

          Voilà une attitude qui plaisait beaucoup à Teppei Kiyoshi qui tomba un peu plus sous le charme de la rousse.

« Alors Kiyoshi ! Qu'est-ce que t'attend pour remettre la balle en jeu ! râla Aomine.
— Hein ? Ha oui ! Désolé ha ha... J'avais oublié que j'avais le ballon, grimaça-t-il.
— Quel boulet celui-là, marmonna Aomine. »

          Ce fut Kise qui se rendit à la rencontre du pivot pour réceptionner la balle, tandis qu'Aomine ne lâchait toujours pas Alicia d'une semelle. Virginie était repartie en défense sous son panier. Pendant ce temps, le mannequin blond dribblait esquivant chaque tentative de prise de balle de l'ailier féminin Suzan. Hayama qui s'était libéré aisément de Sandy, la meneuse, attrapa à son tour le ballon et commença ses dribbles assourdissant empêchant son adversaire de l'arrêter tant ils étaient à la fois lourds et rapides. Tel un félin il se faufila jusque dans la raquette, toutes les filles sauf Alicia étaient en défense alors il passa par derrière à Himuro qui marqua encore à trois points. Ce geste avait été fait tellement naturellement que les joueuses ne l'avaient pas vu venir.

« Comment il peut tirer aussi haut ! Tous ses paniers à trois points entre dans le filet comme un couteau dans du beurre ! ria Virginie.
— Et tu as vu à quelle vitesse la demi-portion blonde a dribblé ? C'était impossible de visualiser le ballon entre sa main et le parquet ! ajouta Sandy essoufflée.
— Ouais bin si ça continue, je ne vais pas tenir bien longtemps ! Je suis lessivée ! intervint une autre joueuse, Hannah.
— Hey les filles ! s'écria Hayama. J'ai tout juste utilisé mon deuxième doigt ! »

          Il éclata de rire comme un dément sauf que les filles n'avaient rien compris puisqu'il avait parlé en japonais, mais il était tellement fier de sa remarque qu'il ne fit pas attention à ce détail.

Par amour du basketOù les histoires vivent. Découvrez maintenant