Chapitre 20 : Disparition

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Après la dispute avec Aomine, Alicia s'était donc rendue chez son patron Mr Strauss. Arrivée dans l'immense bureau, un de ses gorilles lui demanda de le suivre dans une pièce voisine. A peine après avoir franchi le pas de la porte, elle fut horrifiée de constater Sanders, l'homme qui l'avait agressé la veille, bâillonné et attaché à une chaise, le visage complètement amoché et à moitié dans les vapes. Mr Strauss arriva derrière elle sans qu'elle ne s'en rende compte et susurra à son oreille la faisant ainsi sursauter :

« Il n'a que ce qu'il mérite non ? »

Malgré son angoisse face à cet inquiétant spectacle, il fallait avouer que quand elle pensait aux coups qu'il lui avait infligé et aussi qu'il avait failli tuer Aomine, elle ne pouvait qu'acquiescer secrètement les propos de Mr Strauss. Il contourna ensuite la silhouette d'Alicia pour se retrouver face à elle. L'ayant toujours vu assis derrière son bureau, elle fut étonnée de constater qu'il était plutôt grand et imposant. Il posa une main sur le menton de la jeune fille et le tourna délicatement d'un côté et de l'autre pour vérifier l'état du visage.

« Aucun client ne te voudra comme Escort, dit-il agacé. Tant pis tu mettras plus de temps à me rembourser. »

Alicia retint ses larmes en se demandant si un jour elle verrait la fin de ce cauchemar. Pendant ce temps de réflexion, Mr Strauss se rendit auprès de Sanders toujours ligoté à sa chaise, tel un vautour tournant autour de sa proie.

« A nous deux Sanders ! dit-il sèchement en lui donnant un coup de poing. »

Ce bruit sourd accompagné d'une plainte de douleur fit sursauter Alicia et la tira de sa réflexion. Sanders se réveilla avec un regard horrifié et se mit immédiatement à supplier le patron.

« Mr Strauss.... S'il vous plaît... Je suis désolé... Je ne le referais plus... »

Un deuxième coup de poing le fit taire, forçant Alicia a fermé les yeux face à cette scène qu'elle jugeait trop atroce.

« Je t'ai toujours vu tenté de vouloir tester la marchandise et il a fallu que tu passes finalement à l'acte... Crétin !

— Je ne sais pas ce qu'il m'a pris... Je ne recommencerais plus... »

Mr Strauss semblait ailleurs et ne l'écoutait pas. Il se contenta de se diriger vers une boîte dans laquelle se trouvait une paire de gant et un pistolet. Sanders qui avait tout de suite compris se mit alors à hurler.

« Faites-le taire ! ordonna sèchement le patron. »

Un de ses gorilles lui mit du gros scotch sur la bouche. Alicia eut le réflexe de vouloir s'enfuir mais un deuxième sbire l'en empêcha et la força même à faire face à la situation. Mr Strauss s'approcha d'Alicia avec la boîte qu'il lui tendit.

« Tenez ma chère... C'est à vous de le faire... dit-il d'un air sournois.

— Pardon ? Faire quoi ? demanda la jeune fille tremblante.

— Ne vous inquiétez pas. Avec les gants il n'y aura aucune empreinte, dit-il avec un sourire sinistre. »

''Comme si c'était ça mon soucis... Il est encore plus taré que ce que je pensais... se dit Alicia dépitée''

La jeune fille se contenta de rester silencieuse et de ne pas bouger.

« Alors Melle Lewis ? Nous n'avons pas que ça à faire !

— Je... je ne peux pas... désolée...

— Comment ça ? Il a voulu vous violer, vous a tabassé et a failli tuer votre petit ami... N'est-ce pas de bonnes raisons pour vouloir le tuer ? dit le patron avec un nouveau sourire. »

Par amour du basketOù les histoires vivent. Découvrez maintenant