chapitre 2

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Il est là, devant moi, et je le regarde bêtement. Qu'attend-il ? Un sourire en coin effleure ses lèvres, et je comprends immédiatement ses intentions.

- Elo, la fameuse bête du lycée, lâche-t-il.

Un bref regard autour de nous me prouve que nous sommes bien seuls.

- Je suis Nils. Mais tu te souviendras plus de mon prénom, j'imagine, ajoute-t-il, et il ne peut pas savoir à quel point il a raison.

Son dos est brusquement plaqué contre le mur derrière lui, alors que mes lèvres s'emparent sauvagement des siennes. Je n'ai pas peur de ce qui va suivre. Je suis parfaitement confiante.

Et pourtant, dix minutes plus tard, après s'être vidé en moi, il est parti. Je m'en veux encore de devoir simuler un organe.

Un rire ironique m'échappe. Ce n'est certainement pas la première fois que je ne ressens aucun plaisir en couchant avec un garçon. Mais c'est malheureusement la seule solution si je veux garder ma popularité. Je ne fois absolument pas leur montrer la vérité.

Seule dans ma cabine de toilette, et assise sur la cuvette, je laisse les larmes s'échapper silencieusement de mes yeux. Cela fait trop longtemps que je les retiens.

Je m'essuie soudainement, d'un geste rageur, et sors un cachet de médicament de ma poche, sachant très bien que c'est la seule solution pour que je me calme.

Mes émotions sont en vrac. La tristesse qui me traverse n'est pas assez puissante. J'étouffe un hurlement dans mon poignet.

J'ai envie de partir loin, très loin de cette vie où je devrais être heureuse, alors que je ne le suis pas.
Que me manque-t-il ?

Mon poing s'abat sur la porte en face de moi, je suis incapable de me contenir. Je me déteste, putain !
Malheureusement je ne peux pas m'échapper de cette vie, donc je fais la seule chose que je suis capable de faire : aller en cours.

- Encore en retard, mademoiselle Pina, lance mon professeur d'histoire, et c'est la goutte qui fait déborder le vase, qui est déjà bien rempli de larmes.

- Putain, mais vous pouvez pas la fermer ! Je suis pas aveugle, merci ! J'ai encore un téléphone pour regarder l'heure, merde ! On a évolué, au cas où vous seriez resté dans votre veille époque de merde ! m'exclamé-je.

Si je j'avais pas été aussi remontée, je lui aurai rit au nez devant ses yeux énormes, et le filet de bave qui pend à sa bouche. Mais la colère prend le dessus.

- C'est bon, je me casse.

Et je quitte le lycée.

Juste une mélodie /GXGOù les histoires vivent. Découvrez maintenant