chapitre 29

110 10 5
                                    

- T'es belle quand t'es pas maquillée, me sort soudain Tya, et je la découvre dans l'encadrement de la porte d'une chambre dans laquelle je me trouve.

Tya ne porte qu'un débardeur noir et un jogging, mais je ne peux pas m'empêcher de me dire qu'elle doit avoir sacrément froid.

Je repousse la couette de mon corps, et m'assieds sur le côté du lit, en me frottant les yeux.

- J'ai dormi chez toi ? Et tes parents ? m'étonné-je.

Son visage se ferme brusquement.

- On les emmerde.

Je me lève doucement pour ne pas vaciller, me rapproche d'elle, et lui touche la joue du bout des doigts.

- Et toi, t'es belle quand tu souris, lâché-je en fermant les yeux.

L'instant d'après, je sens son souffle sur mes lèvres, qui s'entrouvrent instantanément. Un désir me prend par les trippes, et j'ai le soudain besoin de sentir son corps pressé contre le mien.

- Je t'aime beaucoup, Elo, me murmure-t-elle, avant de déposer sa bouche sur la mienne.

C'est violent. Toutes ces émotions qui me transpercent, ces sensations inconnues qui surviennent de nul part. Tout éclate en moi. Des frissons de bonheur font vibrer mon corps, et lorsque nos langues se rencontrent, c'est l'explosion de sens qui me bouleverse.

- Tya !

Je m'écarte de cette dernière d'un coup sec, paniquée et encore trop absorbée par ce qui vient de se passer pour pouvoir réagir plus vite.

Tya me regarde, surprise, et les joues rougies par ce désir qui vient de naître. Je lui souris timidement. Elle tente de remettre de l'ordre dans ses cheveux -sans succès- et quitte la chambre. Je m'effondre sur le lit en soupirant. Que penser ?

- Elo, me souffle Tya, avant de me prendre par la main.

Elle m'entraîne soudain à sa suite, dans les escaliers, puis dans la cuisine.

Devant moi se tient une femme aux cheveux grisonnants et aux mêmes yeux que sa fille.

- Elo, je te présente ma mère. Maman, Mélodie, lance Tya avec nonchalance.

Mes yeux s'arrondissent, mon cœur hurle. Comment est-elle au courant ? Comment a-t-elle deviné ?

- Idiote, lâché-je dans un souffle.

Pourquoi sa mère me regarde-t-elle comme si elle était... dégoutée ?

- On en reparlera avec ton père, répond cette dernière, ce qui confirme mes doutes sur le fait que les parents de Tya sont homophobes.

Juste une mélodie /GXGOù les histoires vivent. Découvrez maintenant