Le lendemain, ma mère m'oblige à retourner en cours. Mon mal de tête n'a pas totalement disparu. Alors, la première chose que je fais en arrivant au lycée, c'est de fourrer deux comprimés de médicaments dans ma bouche.
Les quelques amis avec qui je traîne habituellement se regroupent autour de moi, me saluent. Mais j'ai la tête complètement ailleurs, j'entends à peine leur voix.
Des larmes menacent de faire surface. Les ongles de mes doigts s'enfoncent dans mes paumes. Ma lèvre est sous l'emprise de mes dents qui la pressent fortement.
Quand la cloche sonne, je ne me détends pas. Bien au contraire. Je ne veux plus venir en cours, faire semblant que tout va bien, ce n'est clairement pas mon truc.
Le cours auquel j'assiste vaguement est inexistant au sein de mon cerveau, et je n'en aurai certainement aucun souvenir. Ce n'est pas grave. Elyad me passera ses notes. Ce n'est pas comme si, j'avais le bac à la fin de l'année non plus.
Mon regard se porte à travers la fenêtre : quelques oiseaux volent dans le ciel. Des corbeaux, je dirais. Pourtant, au milieu du cours, une voix me sort de mes pensées.
- Mais putain, j'en ai rien à foutre de votre cours de merde ! Vous croyez que je viens ici pour le plaisir ? Mais fermez-la et mettez-vous à ma putain de place ! Les cours me font chier !
Je me retourne brusquement.
- Sortez, claque la voix du professeur.
Tya, la fille timide et réservée du fond de la classe. La muette vient vraiment de répondre à un prof. Et elle n'y est pas allée de main forte.
Un majeur dans son dos en guise d'au revoir sous les yeux choqués de l'homme qui nous fait cours. Plus tard, elle s'est envolée. Cette fille est surprenante.
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Juste une mélodie /GXG
Novela JuvenilElle était la fille timide au fond de la classe. J'étais la populaire du lycée. Elle se cachait derrière ses vêtements trop grands pour elle. J'exposais mon corps aux yeux de tous. Elle était le courage, la force, et la liberté. J'étais la peur, la...
