Désespérément, Maïmouna

TOM 2 : Al khayri

J'étais dans mon lit. Je venais de me réveiller. Mes pensées se dirigeaient automatiquement vers lui. Je souris.

On était vendredi. Un vendredi pas comme les autres. C'était le  jour de rêve de chaque femme. J'allais me marier aujourd'hui. J'allais bientôt être sa femme. Dans quelques heures je viendrai Madame Bachir Williams. Je me mariai avec l'homme de ma vie. Oui j'étais complètement, entièrement folle amoureuse de lui.

Que dire de mes sentiments ? J'étais heureuse, très heureuse, je n'avait pas peur. En faite je ressentais la plénitude dans mon âme. Un sentiment qui prouvait que j'étais heureuse tout simplement. Je ne voulais pas laisser la place ni à la peur, ni au stresse. Je me souviens que ma grande sœur, le jour de son mariage, elle était si stressée qu'elle en est tombé malade. Il en a fallu peu pour que tout soit annulé. Pourtant elle aimait son mari. Je ne voulais pas que cela m'arrive. Je voulais que tout se passe bien.

Je repensais à la surprise qu'il m'avait faite, il y'a trois jours. Le dîner au chandelle, l'extraordinaire décoration du restaurant, la demande... Mon Dieu! Tout était si parfait j'avais l'impression d'être dans un rêve. Un rêve idyllique. Mais ce n'en était pas un ... Tout était réelle. La preuve , cette bague. Une magnifique bague en diamant. Du diamant sur mes doigts. Qui y aurait cru. Je souriai encore.

Ce jour là, on avait fait la fête tous les cinq jusqu'à très tard. Awa avait récupéré sa valise dans la chambre d'hôtel de cheikh, et Bachir nous avait ramené chez moi. En partant , il m'avait remis une enveloppe et m'avait dit d'acheter une tenue pour vendredi parce qu'il allait revenir avec ses parents, pour demander ma main. Ils voulait qu'on se marie le même jour. C'est à dire aujourd'hui. J'avais paniqué, j'étais affolée mais il avait su me calmer.

Quand j'avais ouvert l'enveloppe, je failli tomber à la renverse. Cinq millions ! C'est la plus grosse somme d'argent que j'avais jamais tenu de toute ma vie. Et c'était la première fois aussi que j'acceptais de l'argent venant de lui. Pas que j'en avais pas besoin mais je ne voulais pas passer pour une profiteuse.

Cinq millions pour une tenue. Kiné et Awa, étaient aux anges. Elle étaient complètement excitées. On aurait dit que c'étaient elles qui se mariaient. Si bien que le lendemain, elles étaient retournées à Dakar pour me trouver "la tenue". Et tout ce qui allaient avec. Finalement moi je n'avais rien à faire. Ou si... Rêvasser en attendant que le jour arrive. J'avais beaucoup de chance de les avoir. Ma mère, quand je lui ai dis, après avoir remercier le bon Dieu, en des nombres incalculable de Al hamdoulilah, paniquait. J'étais morte de rire. Elle disait que trois Jour étaient peu pour organiser un mariage. Elle failli tomber malade. Et mon père n'en parlons plus. Il était encore plus stressé que ma mère.

Quand je leur ai dit qu'il n'avait rien à préparer, qu'ils devaient juste attendre et donner ma main. Et bien-sûr en parler aux aînés de la famille. Que Bachir et moi voulons un mariage simple avec les amis et la famille. Ils s'étaient enfin calmés....  Astou, la mère de ma petite Ouly , mes sœurs nous nous occuperons du reste. Fama mon amie du cours du soir était là depuis hier soir, elle ne voulais manquer ça pour rien au monde m'avait t-elle dit quand je lui ai annoncé.

On en avait profité pour repeindre notre maison, qui était au final très très accueillante...
Mon téléphone signala un message. Je l'ouvrai automatique. C'était Bachir.

"Bonjour ma reine! Tu as bien dormi ?"

Je lui réponds sans attendre.

"Mon roi! Oh j'ai dormi comme un bébé. Et toi pas trop stressé j'espère ?"

"Moi? Non suis pas une fille moi! Seulement j'ai hâte que tu devienne ma femme"

"Moi aussi j'ai hâte que tu sois mon mari"